Souvenez-vous. Les ferrets de la reine Anne d'Autriche, le duc de Buckingham, les perfidies de Richelieu, le siège de La Rochelle. Et, vingt ans après, l'autre cardinal, la Fronde, l'Angleterre de Cromwell, l'exécution de Charles 1er... Cette Histoire-là est inoubliable. Elle reste dans nos mémoires, revivifiée pour l'éternité par la présence des héros d'Alexandre Dumas, ces trois mousquetaires qui sont quatre, tous pour un, un pour tous, par la magie de ces romans où vibrent, à l'infini, dans le fracas des chevauchées et des épées, la fougue de la jeunesse, le goût de l'aventure, la force de l'amitié, la nostalgie du temps qui passe, la mort qui rôde, aussi, portée par les vents contraires des grands événements. C'est le théâtre qui avait fait d'abord la gloire de Dumas. On découvrira ici La Jeunesse des Mousquetaires qu'il adapta pour la scène en 1849.
Alexandre Dumas (1802-1870) écrivit d'abord pour le théâtre (Kean, 1836), puis des romans. Après Le Comte de Monte-Cristo (1844), le succès ne faiblira plus auprès d'un public qui dévore ses feuilletons dans la presse. Il y aura la trilogie des Trois Mousquetaires (1844) avec Vingt Ans après et Le Vicomte de Bragelonne, celle de La Reine Margot (1845) avec La Dame de Monsoreau et Les Quarante-Cinq. Il y en eut tant et tant qu'il s'aidera de collaborateurs pour transcrire les aventures des multiples personnages surgis de son imagination.
Claude Aziza. Agrégé de lettres classiques, ancien directeur du Département de Médiation culturelle, et maître de conférences honoraire de latin à l'université de Paris III Sorbonne Nouvelle. Il a collaboré à l'édition d'un grand nombre d'ouvrages et dirigé plusieurs anthologies chez Omnibus.