Les survivantes - Un film documentaire - DVD
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Stéphanie Reynaud s’entretient avec Pierre Barnérias : il parle de son film-documentaire « Les Survivantes », une œuvre coup de poing qui dénonce la pédo-criminalité et ses réseaux organisés.
« L'histoire de ce documentaire c'est une longue histoire en fait l'histoire commence en 2011 avec ma consœur Laurence ben j'avais envie de faire un film sur la pédophilie d'une façon générale et des réseaux en particulier. J’avais proposé à différentes chaînes puisque à l'époque je travaillais encore pour les chaînes de télévision, un vrai dossier une vraie enquête qui s'intitulait la France l'eldorado des pédophiles. Bon bah je n’ai pas réussi à la vendre en fait cette enquête donc j'ai continué parce que j'avais découvert des choses que je ne connaissais pas et que je trouvais ça absolument hallucinant. Parce que je pense qu’il n’y a pas pire injustice que celle qui est faite à des enfants voir même à des nourrissons. Donc ça va très loin et j'ai continué de creuser et voilà donc et un peu plus de 10 ans plus tard j'avais un matériau qui était vraiment inédit incroyable donc je voulais en faire une série qui est toujours là qui est toujours en cours qui s'appelle c'est notre petit secret une série de 552 minutes que je comptais diffuser en octobre 2022 pour des raison X ou Y qui convient pas de rappeler ici j'ai pas pu la sortir cette série et euh et mais je me suis promis de rendre hommage à ces survivantes. »
« C'était inconcevable parce que c'est vrai que encore une fois on a encore du mal à réaliser que la pédophilie existe voilà mais la pédo-criminalité ça va bien plus loin quand même, il est projeté dans plusieurs salles actuellement il va être projeté dans plus d'une vingtaine de salles ce qui est quand même colossal et ce qui m'a fait vraiment plaisir c'est la réaction des exploitants parce que les exploitants quand ils ont vu l’affiche et quand ils ont vu le titre du film ils se sont dit bon on va aller quand même regarder un petit peu et ils sont allés regarder le film et moi j'ai eu des messages qui m'ont fait vraiment plaisir. Pierre c'est bon on prend le film, on le prend non pas seulement dans une salle mais dans plusieurs salles donc il y a eu vraiment un accueil on va dire auquel je ne m'attendais pas du tout quand même vis-à-vis d'exploitants donc des gens qui sont cinéphiles qui ont vu des milliers de films et voilà qui ont estimé que ce film avait une vraie place au cinéma et que c'était un vrai documentaire cinéma. Ça fait vraiment plaisir il est black-listé dans les médias, non il ne peut pas être black-listé puis qu'il n’a pas été présenté. Moi je ne fais pas des films pour la presse moi je fais des films pour le grand public donc je ne vais pas montrer mes films à des journalistes la vie des journalistes je m'en contrefiche par contre ce qui m'intéresse c'est la vie du public. Voilà moi je fais des films pour le public je sais qu'il y a encore des dizaines quelques dizaines d'années je sais qu'il y a des grands réalisateurs qui rêvaient d'avoir un papier dans un grand quotidien mais moi ce n’est vraiment pas le cas. Mais le but c'est de faire changer les mentalités, d'accepter des choses qui sont à peine audibles aujourd'hui le but c'est vraiment de lever le voile sur une réalité qu'on ne soupçonne pas c'est tout. Il faut on va pas les montrer parce que l'horreur que ces femmes racontent est juste incroyable ? Mais pour la première fois je dis bien pour la première fois au cinéma des survivantes de ce réseau acceptent de parler à visage découvert ça veut dire quoi ça ? Cela veut dire qu'elles ont tout à perdre elles ont tout à perdre ces femmes donc pourquoi elles témoignent ? Et c'est ça qui fait la force on va dire de ce film. C'est qu’il y a différentes survivantes qui ne se connaissaient avant ce film et de les avoir réunies dans un film et de montrer un petit peu comment ces personnes qui viennent de milieux sociaux complètement différents et ont vécu quasiment les mêmes expériences et parfois même avec les mêmes bourreaux ! »
De la pédophilie aux réseaux pédocriminels, huit survivantes témoignent de leur incroyable parcours au coeur d'un système innomable qui touche tous les milieux. Leurs témoignages d'une authenticité rare nous font découvrir les rouages de ce système.
Bande annonce :
« On a entendu parler d'organisation sectaire, on a entendu parler dans le document de trafic d'assassinat d'enfants et d'enfants notamment venus de l'étranger mais pas seulement. ll y a en France des réseaux organisés de pédophilie j'ai même l'impression en fait quand j'en parle que je parle de quelqu'un d'autre parce que c'est tellement traumatisant en fait que genre j'ai vu des choses d'une telle atrocité. Vraiment je n’y crois pas je me dis ce n’est pas possible qu'un être humain fasse quelque chose pareil à des enfants je pense que tout le monde le savait. Mais en fait dans ce milieu ils aiment bien se cacher il se couvrent tous les uns les autres donc on voit bien que les médias ont un rôle très important c'est eux qui sont en première ligne pour étouffer le … ils sont tous les bras dessus Pourquoi ? Pour pas que le couvercle saute ? »
« A l'âge de 6 ans ma mère m'a vendu dans ce réseau ils étaient tous calibrés c'était des petites des petites filles entre 6 et 8 ans elles étaient blondes aux yeux bleus toutes. On vient de comprendre que la pédophilie existait on ne peut pas encore comprendre qu'il existe encore pire mais je me souviens que c'était un petit garçon tout blond et je me souviens qu'on s'est regardé. Lui il savait ce qu'il allait arriver et moi je le savais aussi moi j'ai vu lors de cette séance-là un enfant qui est devenu fou ouais. Quand je vois ça je me sens mal c’était là oui c'était là mon grand-père est sorti major de l'internat. Il était pédiatre il avait accès à toutes les drogues, toutes les molécules qui permettent d'endormir d'anesthésier. C'est quelqu'un qui a violé toute sa vie : enfants, femmes… C'est du nazisme en quelque sorte ah oui c'était un nazis docteur pas SS mais il était nazi quoi. Vous avez son nom ? oui… Merci pour avoir accepté aujourd'hui de briser un petit peu le silence depuis plus de 23 ans. Maintenant je suis tout à fait bouleversée par ce reportage il y a un moment où le silence c'est de la complicité je refuse d'être complice de ça ! »