Claude MOUTON-RAIMBAULT (1932 - ) A partir de l'âge de 7 ans, il a été transplanté à l'autre bout de l'Algérie, dans le petit bled de Sédrata, dans le Constantinois, où il a passé une partie de son enfance. Après des études au lycée de Bône, puis au lycée de Constantine et au petit séminaire de cette même ville, il devint clerc de notaire, puis journaliste à La Dépêche de Constantine. Il aurait voulu faire une carrière littéraire, mais les événements d'Algérie en décidèrent autrement. Pour défendre sa province natale, il adhère au M.P.13 de Robert Martel. Ce qui le conduit à la clandestinité, à la prison, enfin à la présentation du livre La Contrerévolution en Algérie, en 1972. Il avait déjà publié, aux Editions Saint Michel, le Conte d'un clandestin, livre épuisé depuis longtemps.
Cette même année 1972, date de la mort de Claire Ferchaud, le voit journaliste à Nantes, après avoir exercé à Pau. Son arrivée dans l'Ouest français le conduit à mener une longue enquête sur l'expiatrice de Loublande et sur ses messages relatifs au Drapeau du Sacré-C œur et à la Messe Perpétuelle. En 25 ans, il publie cinq livres sur ce sujet. Mais il n'oublie pas sa province natale, avec Les Oranges de l'Exil (poèmes) et Notre-Dame de l'Atlas, où il consigne ses souvenirs. Parallèlement, il s'intéresse à la vie d'un jeune héros, Jean Collé et plaide la cause du Maréchal Pétain et du Général de Sonis. Voir plus
Les oranges de l´exil - Poèmes sur l´Algérie perdue
Référence : 28661
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Description
Ces poèmes sur l'Algérie perdue ont été écrits, pour la plupart, sur les hauteurs d'Arette, près de la Pierre Saint-Martin, dans les Pyrénées, alors que l'auteur était toujours contraint de se cacher. Ils se sont achevés avec son arrestation, en 1965. Publiés en 1970 par une maison qui avait cru prolonger son renom en éditant des jeunes de mai 1968, ils furent une pierre de contradiction dans cette atmosphère tumultueuse. 1958 s'opposait à 1968 ! Cependant, il n'y eut pas affrontement, car, en dépit des meneurs et des apparences, il s'agissait d'un même mal profond, s'exprimant différemment. Seulement, si mai 1958 tendait à la reconstruction des libertés chrétiennes à travers l'Algérie française, mai 1968 ne pouvait déboucher que sur l'anarchie et sur la dictature communiste. De Gaulle, ayant enterré celui-ci, avait engendré celui-là.
Epuisées peut-être avant la faillite de l'éditeur, "Les Oranges de l'Exil" sont aujourd'hui rééditées, à la demande de plusieurs personnes. L'auteur aurait voulu remanier, voire corriger, certains poèmes. Finalement, il y a renoncé, par fidélité au passé et à ses amis. Seule la couverture a changé, avec une vue de Constantine.
Le recueil s'ouvre sur une évocation de Charles de Foucauld, les avertissements de l'ermite (Alger), des souvenirs lancinants, des transpositions, des accents d'espérance en un retour en Algérie (A Saint-Michel, Constantine).
Il se poursuit dans la langueur de l'attente (Mon âme languit, En regardant passer la vie), dans des descriptions nostalgiques (La mascotte, O toi Soleil), des témoignages ou des méditations (Notre-Dame de l'Atlas, Le djebel), etc.
Il rend hommage aux "soldats perdus", trahis par le Pouvoir, jetés en prison pour avoir refusé l'abandon (Le prisonnier, Midi, Au légionnaire). Le bordj est une évocation plus personnelle d'un internement à Ras-el-Aïoun.
De Gaulle n'échappe pas, évidemment, dans "La légende du vieil homme", à la peinture. On le reconnaîtra sous les traits sarcastiques du "Minaret" ou dans "L'homme des tempêtes".
L'exode des compatriotes (Aux exilés, L'exilé d'Oran), l'accueil souvent ingrat de la Mère-Patrie (L'ami), les souffrances (Oublier n'est pas possible), etc., se mêlent aux années qui s'enfuient (Sel et poudre, Les sirènes), à la tristesse devant l'effondrement de la France, de l'Eglise, et se prolongent par une prière au Sacré-Coeur, afin d'avoir la force de "tenir jusqu'au soir" (Le réduit).
Mais l'aube se lèvera, les enfants qui sont nés dans l'épreuve seront les hommes et les femmes de demain, le Christ et la Vierge sont là, qui sèchent toute larme et communiquent la sérénité et l'"Amour essentiel" (A Claire B., L'oued, Confiance).
Ce chant se termine par un cri d'espérance pour la France, pour sa vocation, pour son renouveau. La France, "avec ses rails bleus qui vont à Paris", est comparable à une toile d'araignée, "que le frelon noir aime à transpercer, mais dont les fils, fins comme papier bible, pas plus tôt rompus, sont recommencés ainsi qu'un baiser" .
Le recueil d'un Français d'Algérie...
Epuisées peut-être avant la faillite de l'éditeur, "Les Oranges de l'Exil" sont aujourd'hui rééditées, à la demande de plusieurs personnes. L'auteur aurait voulu remanier, voire corriger, certains poèmes. Finalement, il y a renoncé, par fidélité au passé et à ses amis. Seule la couverture a changé, avec une vue de Constantine.
Le recueil s'ouvre sur une évocation de Charles de Foucauld, les avertissements de l'ermite (Alger), des souvenirs lancinants, des transpositions, des accents d'espérance en un retour en Algérie (A Saint-Michel, Constantine).
Il se poursuit dans la langueur de l'attente (Mon âme languit, En regardant passer la vie), dans des descriptions nostalgiques (La mascotte, O toi Soleil), des témoignages ou des méditations (Notre-Dame de l'Atlas, Le djebel), etc.
Il rend hommage aux "soldats perdus", trahis par le Pouvoir, jetés en prison pour avoir refusé l'abandon (Le prisonnier, Midi, Au légionnaire). Le bordj est une évocation plus personnelle d'un internement à Ras-el-Aïoun.
De Gaulle n'échappe pas, évidemment, dans "La légende du vieil homme", à la peinture. On le reconnaîtra sous les traits sarcastiques du "Minaret" ou dans "L'homme des tempêtes".
L'exode des compatriotes (Aux exilés, L'exilé d'Oran), l'accueil souvent ingrat de la Mère-Patrie (L'ami), les souffrances (Oublier n'est pas possible), etc., se mêlent aux années qui s'enfuient (Sel et poudre, Les sirènes), à la tristesse devant l'effondrement de la France, de l'Eglise, et se prolongent par une prière au Sacré-Coeur, afin d'avoir la force de "tenir jusqu'au soir" (Le réduit).
Mais l'aube se lèvera, les enfants qui sont nés dans l'épreuve seront les hommes et les femmes de demain, le Christ et la Vierge sont là, qui sèchent toute larme et communiquent la sérénité et l'"Amour essentiel" (A Claire B., L'oued, Confiance).
Ce chant se termine par un cri d'espérance pour la France, pour sa vocation, pour son renouveau. La France, "avec ses rails bleus qui vont à Paris", est comparable à une toile d'araignée, "que le frelon noir aime à transpercer, mais dont les fils, fins comme papier bible, pas plus tôt rompus, sont recommencés ainsi qu'un baiser" .
Le recueil d'un Français d'Algérie...
Titre | Les oranges de l´exil - Poèmes sur l´Algérie perdue |
Auteur | MOUTON (Claude) |
Éditeur | Publications MC |
Date de parution | 1 mai 1986 |
Nb de pages | 88 |
EAN 13 | 0000065900000 |
Épaisseur (en mm) | 9 |
Largeur (en mm) | 135 |
Hauteur (en mm) | 190 |
Poids (en Kg) | 0.11 |
Biographie
Critique du libraire
Poèmes sur l'Algérie perdue. 2ème édition.
Les avis clients
Nostalgie !
5/5 La Feuille d'Acanthe.
.----. On nous adresse un recueil de poèmes ( ciselés, avec métrique et rimes ) de Claude Mouton : " Les Oranges de l'Exil "( 1965 ). Editeur : José Millas-Martin . Regrets, chagrins, nostalgie d'un pied-noir... [ Note pour la première édition dans " La Feuille d'Acanthe, journal barbare " publié dans les années 1960 - 1990 par Jean-Marie Gautier à Niort ]