Deux ou trois choses que je sais de Roland Gaucher
5/5 Synthèse Nationale
Dans ma vie militante, Jean-Marie Le Pen mis à part, car il s'agit de liens d'un autre ordre qui touchent à l'essentiel, trois hommes ont compté qui ont fait de moi beaucoup de ce que je suis.
Jean-Pierre Stirbois, bien sûr qui m'a appris la rigueur, une forme d'austérité militante et le culte de l'organisation.
Michel Collinot qui m'a appris la disponibilité, l'importance du faire savoir et le désintéressement.
Roland Goguillot Gaucher, enfin, qui m'a appris à discipliner ma plume, à faire "court et serré", à privilégier l'information, a maitriser la "titraille", à être prêt à rédiger vite et à n'importe quel moment quitte à chambouler les « chemins de fer », et qui m'a enseigné la fidélité aux amis et camarades car dans le combat politique, au fond, les partis, les journaux, les organisations ne sont que des véhicules dont on peut changer.
Seuls comptent les hommes.
Non... Si, hélas, les uns sont morts, les autres sont bien là qui voyagent peut être, mais jamais ne se perdent.
Nous étions peu nombreux, pourtant, aux obsèques de Roland Gaucher. Roland Hélie, Yves Daoudal, Stéphane Le Brieuc qui fut notre maquettiste... Quelques autres qui ne m'en voudront pas de ne pas les citer. Du Bureau politique du Front il n'y avait que Jean-Claude Varanne et moi.
Deux ans plus tôt, lors d'un déjeuner organisé par Roland Hélie, celui qui fut mon directeur et mon camarade me disait "c'est sur internet et les réseaux de discussion que tout va se passer maintenant. A vous de le faire. Moi je suis un vioque maintenant".
Un vioque qui avait tout compris et qui jusque à son dernier jour, fut un combattant politique fidèle à son passé et maîtrisant les armes de son temps.
Oui, Roland Gaucher, je l'ai bien connu.
<p align="right">Jean-François Touzé <a href= http://synthesenationale.hautetfort.com/ target=_blank>www.synthesenationale.hautetfort.com</a>