"Un cinéaste primaire et primitif" (Le Point). "Un film qu 'on peut seulement recommander aux spectateurs doués d'une tolérance pour la barbarie digne d'un camp de concentration" (Los Angeles Times). Une brutalité qui "transforme l'horreur en comédie grotesque" (Wall street Journal) . Une "surenchère sanglante" (Le Monde). Dès avant sa sortie en France, Apocalypto, le film que Mel Gibson a consacré au monde mystérieux des Mayas a fait l'objet d'une campagne de dénigrement d'une rare violence. Mettant en cause les libertés que le cinéaste aurait prises avec l' Histoire, les porte-parole des grands médias ont dénoncé la mise en scène caricaturale de la plus raffinée des civilisations précolombiennes, la confusion qu'entretiendrait son film avec des pratiques sanguinaires qui auraient été, disent-ils, le seul fait des Aztèques, la justification subliminale de la christianisation du Nouveau Monde.
Martin Peltier a choisi de présenter, ici, ce que l'on sait de la civilisation des Mayas, en puisant son information dans les plus récentes des publications des archéologues et des chercheurs, afin de permettre au lecteur de déterminer qui, de Mel Gibson ou de ses détracteurs, s'est rendu coupable de désinformation. Il en ressort un tableau vivant, accessible, nuancé, d'un monde haut en couleur, et à coup sûr très éloigné du mythe du bon sauvage que la propagande anticatholique a contribué à forger, depuis le XVI' siècle. Un univers dont l'art raffiné, l' architecture monumentale, la science mathématique et astronomique ne peuvent suffire à dissimuler le délabrement moral, la pratique de la guerre permanente, le sacrifice humain tenu pour "la première source de régénération de l'univers". A sa lumière, la polémique engagée contre Mel Gibson apparaît sous son véritable visage: celui d'une campagne de diffamation. visant à discréditer un réalisateur coupable de jeter, sur l'histoire, le regard d'un artiste insensible aux ukases du politiquement correct.