Les Maux de la langue, "bons et mauvais usages de la langue française", réunissent les chroniques inaugurées dans Valeurs Actuelles en 1993 et poursuivies depuis lors, tant dans cet hebdomadaire (jusqu'en 1998) que dans divers autres magazines et revues, et à la radio (émission Français, mon beau souci). Par leur ton ironique, voire sarcastique, elles ont contribué à rénover un genre un peu pédantesque et proche de l'essoufflement en retournant comme un gant l'accusation de "ringardise" lancée par les nouveaux pauvres, irresponsables ou myopes, du quart-monde lexical et syntaxique aux défenseurs de notre meilleur instrument de communication.
Cette réédition se compose des entrées par ordre alphabétique des tomes I et II de l'ouvrage, tomes publiés en 1996 et 1999, à quoi s'ajoute, établie sur le même modèle, une troisième partie entièrement nouvelle.
"À la radio et à la télé, ils parlent le dialecte de la technostructure yankee qui se mâchonne, chez les prolos comme chez les proprios. Michel Mourlet ne supporte ni leurs débagoulis ni leurs borborygmes. Il est trop amoureux de la langue pour tolérer que les barbares de l'intérieur fassent souffrir le martyre au français."
Pol Vandromme (Vagabondages, Le Rocher, 2007)
"À chacun, Mourlet assène son paquet, magistralement expédié, avec autant d'élégance que de bien-fondé."
Philippe d'Hugues (La Une, juillet 2000)
"... Michel Mourlet oppose aux mille violences quotidiennes faites au français l'arsenal du juste, langage éclairé d'un humour acerbe."
Éric Vatré (92 Express, mai 2000)
"Michel Mourlet est notre Jimini Cricket, notre conscience linguistique. L'ironie en plus."
Étienne de Montety (Le Figaro Magazine, I/2/1997)