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Les mangeurs de cendres - Petit traité spirituel

Référence : 105276
4 avis
Date de parution : 24 mars 2016
EAN 13 : 9782372710367
Nb de pages : 296
17.00
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Description
Petit traité spirituel, ce guide éclaire la voie de tout homme de bonne volonté au moment où les ténèbres de la culture de mort envahissent toutes les sphères de nos sociétés. Pour l'auteur, l'Espérance est plus que jamais à portée d'âme : "là où le mal abonde, la grâce surabonde" et l'antidote trouve sa source dans les eaux du Baptême et sa nourriture dans la pratique des sacrements.
Les fumées de Satan ne sauraient dissiper l'homme en tant que créature de Dieu, seul être vertical appelé au salut éternel, et toute la réflexion du père Jean-François Thomas s'enracine dans la vie intérieure et son épanouissement. Il n'y a de dignité humaine que dans la vie en Christ, et le triomphe provisoire et apparent du dessein funeste des mangeurs de cendres n'est qu'une question de temps... apocalyptique !
Pour demeurer comme un lys au milieu des épines, le père Jean-François Thomas arrache ici les masques hideux des catoblépas dont le refus de Dieu et de tout ordre autre qu'humain poursuit de nos jours l'oeuvre de destruction révolutionnaire. 
Jean-François Thomas, né en 1957, prêtre jésuite, est le fils spirituel du cardinal Henri de Lubac. Professeur de philosophie, il fut pendant quinze ans missionnaire à Manille où il se consacra à la sauvegarde des enfants des rues. Il a publié en 2009 Sentinelle, où en est la nuit ? chez François-Xavier de Guibert et Comme un lys au milieu des épines chez Via Romana en 2014.
TitreLes mangeurs de cendres - Petit traité spirituel
Auteur THOMAS (Père Jean-François sj)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution24 mars 2016
Nb de pages296
EAN 139782372710367
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)15
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.35
Les avis clients
Riche et foisonnant !
5/5 Una Voce.
.----. Le titre de cet ouvrage dont nous espérons parvenir à donner une petite idée, tant il est riche et foisonnant, est étrange et éveille la curiosité. Par bonheur, l'auteur dès les premières lignes de l'introduction en donne l'explication: Ce qui semblait devoir être pérenne jusqu'à la génération qui nous précède a été réduit à l'état de cendres, ou peu s'en faut, en l'espace de quelques années, sous les coups redoublés du relativisme et du matérialisme. L'âme n'aspire plus à se désaltérer car, par paresse et par lassitude, elle gît exsangue sur le sable des illusions et des égoïsme. Nous avons atteint l'heure où les ténèbres recouvrent la lumière de midi. Cette introduction porte aussi un titre : " La victoire du Catoblépas". Le Catoblépas est une espèce de monstre qui se mangeait les pieds. Le R.P. Thomas nous renvoie à la Tentation de saint Antoine, où Flaubert a décrit brillamment le gros animal que nous sommes devenus, à force de lâcheté, de compromission, de haine de ce qui dure et de ce qui est stable. La liste est longue de ces créatures rencontrées par le saint ermite assailli par tous les démons intérieurs et par le Malin (...) Cependant il en est un, parmi tous ceux-là, dont nous sommes plus proches, plus complices, plus familiers. Il s'agit du "Catoblépas" , dont le portrait est quelque peu répugnant. Ce "buffle noir à tête de porc" va nous accompagner tout au long de ce volume qui est comme l'examen de conscience de notre temps, mais aussi de nous-mêmes. Il n'est pas là d'une manière constante, mais son évocation est fréquente pour nous ramener à la réalité, au vrai, et à l'image affligeante de ce que nous sommes devenus tentés par ailleurs, victimes du désarmement des esprits, hypnotisés par la publicité, habités de désirs inutiles, trompés par la religion du progrès qui remplace la religion chrétienne et peut-être habitués à la culture de mort, etc. Ce " petit traité spirituel " pourra rendre de grands services aux prêtres, aux directeurs de conscience, mais aussi à tout lecteur qui se souvient qu'il a une âme. Théologien, philosophe, expert en âme, le R.P. Thomas, faut-il le préciser, ne se lit pas comme un roman. Son ouvrage est dense et organisé. Il ne peut que se picorer. Les différents chapitres procèdent les uns des autres dans un développement très cohérent. En voici les titres: Mystique et libre pensée, Honneur et Vocation Spirituelle, La fidélité, L'amour de la vérité, Le divin équilibre, La gratitude, La contemplation. C'est une démonstration de la nécessité d'un désencombrement de l'âme pour retrouver une liberté, une légèreté qui lui permette un véritable ré-enchantement et l'amène à retrouver une véritable joie de vivre. Le Christ nous avertit contre la dispersion du cœur, de l'âme qui découle de la multiplication des tâches inutiles. Il faut cependant être capable d'émerveillement pour goûter le véritable infini des limites. À l'intérieur des limites potées par quatre piliers : " l'humilité, la foi, l'espérance et la charité." Nous avons beaucoup aimé le chapitre "Honneur et vocation spirituelle". Qui parle aujourd'hui de l'honneur? Qu'est-ce qu'un homme d'honneur? C'est celui qui cultive une vie intérieure, "qui ne se laisse pas embobiner par le culte du progrès", "qui casse le marché de dupes dans lequel nous sommes tous entortillés puisque nous avons remis notre confiance à des systèmes qui peu à peu nous ont dépossédés de notre âme". Il pourrait sembler que le diagnostic porté sur notre époque, temps des magouillages, est bien pessimiste, mais, on le sait, le désespoir n'est pas catholique, ni même chrétien, et l'auteur sait qu'il existe encore des esprits libres et des hommes d'honneur chrétiens dont la caractéristique tient dans la priorité accordée au Royaume de Dieu. Donc tout n'est pas perdu. N'oublions pas le Catoblépas talentueux dans l'art de semer la confusion, comme son Maître le fut, dans le Jardin d'Eden, lorsqu'il fit croire à Adam et Eve que l'arbre de la connaissance du bien et du mal ne faisait qu'un avec l'arbre de vie. La vérité est toujours plus simple que toutes les arguties qui se tissent autour d'elle pour la renier ou pour la blesser. "Les mangeurs de cendres", et ce n'est pas son moindre intérêt, est un ouvrage émaillé de citations qui donnent aussi envie de découvrir ou de rouvrir un certain nombre d'ouvrages d'auteurs comme Bernanos, Chesterton, Péguy, Claudel, Philippe Jacottet, Gustave Thibon, Simone Weil, et de maîtres religieux comme saint Thomas d'Aquin, saint Ignace de Loyola, saint Grégoire le Grand. Ces quelques lignes, en invitation à déguster l'ouvrage du Père Thomas dont chaque page recèle ou un sujet de méditation ou un thème de prédication, ne peuvent donner qu'un pâle reflet de ces "mangeurs de cendres", appel à la conversion, à la sagesse, à l'adoration, "livre inépuisable de l'humilité d'amour", selon l'expression de saint Pierre-Julien Eymard. L'auteur rappelle que la voie de la pure contemplation n'est pas une croisière tranquille mais un parcours du combattant. Moralité : être dans le monde sans être du monde. Ce beau livre se termine sur ces mots: Il n'est pas absurde d'aimer ce qui est. Telle est la façon la plus sage d'embrasser déjà l'éternité. Ces allées et venues, ces douleurs, ces fatigues, au cours de l'existence, sont nécessaires tout autant que les joies et les succès. Elles nous purifient et nous aident à embrasser ce qui peut l'être du monde. Alors tes cendres se dispersent. [ Signé J.Dh dans : Una Voce, n°309, novembre - décembre 2016 ]
Le déni de réel est cause de décadence :
5/5 Le blogue du Maître-Chat Lully
.----. « (…) La vigueur, la vitalité d’une société, d’une civilisation, se reconnaissent à l’attention et au soin que l’homme est capable d’apporter au passé conservant soigneusement les faits et les gestes, posant des repères sur le chemin parcouru comme si ce dernier, à tout moment, devait être emprunté de nouveau. En revanche, un pays, une nation ou une civilisation en crise sont ceux où leurs membres n’affichent que mépris et violence vis-à-vis de leur héritage, rompant avec le passé, le dépeçant, allant même jusqu’à violer les tombes et exhumer les cadavres, comme les sans-culottes de la Révolution française. Il s’agit là d’une attitude barbare qui rend étranger à ce qui est humain. C’est une rupture d’avec l’humain et d’avec le divin, meurtre du père et mort de Dieu. Sous le couvert de progrès et d’évolution, celui qui rejette le passé stagne, régresse et se condamne à disparaître. Seul ce qui demeure peut prendre la direction d’un réel progrès, d’une avancée morale, d’une purification, car le regard demeure fixé sur les héros et sur les saints, sur les événements glorieux, sur les échecs et les défaites surmontés. La docilité au réel permet à une communauté de personnes de se hisser sur les cimes, de devenir une patrie de sages, de philosophes, de théologiens, de mystiques. Le sans-gêne dédaigneux vis-à-vis de ce même réel n’engendre que cataclysmes, crises, idéologies que l’homme ne peut pas traverser intact et où il perd sa consistance, ne sachant même plus qui il est, d’où il vient, où il va… Obéir à la nature des choses fut, pendant des générations, un postulat de base présent dans le sens commun y compris des illettrés et des incultes. Le paysan au milieu de sa rizière, l’artisan avec son marteau, le pêcheur avec son filet savent encore que chaque chose nous résiste selon ce qu’elle est, qu’ils doivent rester dociles et attentifs au réel s’ils désirent le vaincre ou le maîtriser dans le domaine qui leur est propre. La victoire passe nécessairement par l’obéissance au réel. Ne pas l’accepter, c’est s’exposer à des erreurs qui entraînent des conséquences dramatiques. Pour construire une civilisation qui perdure, il faut commencer par respecter les principes naturels et reconnaître que le feu brûle, que l’eau désaltère et mouille, que le soleil réchauffe et fait lever le grain, que l’homme ne vit pas seulement de pain, qu’un enfant n’est pas un objet non identifié dans le ventre de sa mère… Tout va bien lorsque tous ou la majorité des personnes qui composent la société se retrouvent en ce même credo. Tout commence à aller mal lorsque, malgré l’évidence, des voix s’élèvent pour affirmer le contraire de ce qui est ou bien prônent un relativisme en la matière. Le déni de réel est cause de décadence. Toutes les dictatures au cours des millénaires en ont fait l’amère expérience, sans que cela ne soit pour autant une leçon pour les générations futures puisque ces dernières rejettent a priori tout ce qui provient du passé. » Rd Père Jean-François Thomas, s.j. in « Les mangeurs de cendres – petit traité spirituel », pp. 28-30 (éd. Via Romana – mars 2016)
Obéissance au réel et civilisation.
5/5 Le blogue du Maître-Chat Lully
Jeudi 23 juin 2016, Vigile de Saint Jean-Baptiste. Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion, Le Révérend Père Jean-François Thomas, jésuite (note 1), honore mon papa-moine de son amitié spirituelle : il faut dire qu’en sus de la fulgurance de ses analyses sur la situation du monde et de l’Eglise – car il parle sans détour et sans ambiguïté – , il partage avec Frère Maximilien-Marie l’amour de la liturgie latine traditionnelle et le zèle pour la Légitimité dynastique et politique (note 2). Pour moi, qui suis toujours très bien renseigné, je vois une preuve supplémentaire de sa sagesse dans le fait qu’il aime les chats… Au Mesnil-Marie, nous venons de commencer la lecture de son dernier ouvrage, intitulé « Les mangeurs de cendres » et sous-titré « petit traité spirituel ». Même si nous ne sommes qu’au début de notre lecture, lecture qui doit être lente et accompagnée de méditation, nous pouvons d’ores et déjà vous recommander de vous y mettre vous aussi, et – afin de vous en donner le goût – après avoir recopié la présentation générale de l’ouvrage qui se trouve en quatrième de couverture ( voir le résumé du livre ), j’ai pris le parti de publier ci-dessous, une longue citation, à laquelle je souscris entièrement, au sujet de la civilisation et des raisons de sa décadence ou de sa survie. Note 1 : Le Rd. Père Jean-François Thomas a été professeur de philosophie, puis missionnaire à Manille – où il s’est consacré pendant une quinzaine d’années à la protection des enfants des rues – , il réside actuellement à Paris et a déjà publié « Sentinelle, où en est la nuit ? » (éd. François-Xavier de Guibert – 2009) et « Comme un lys au milieu des épines » (éd. Via Romana – 2014). Note 2 : Le Rd. Père Jean-François Thomas a prononcé, le 21 janvier 2016 à l’occasion de la Messe de Requiem à la mémoire de Sa Majesté le Roi Louis XVI célébrée à Saint-Germain-l’Auxerrois une homélie remarquée qui a été publiée par notre amie Béatrice sur « Benoît et moi » et dans « la Gazette Royale » n°146 (1er trimestre 2016). ( suite ... )
Espoir quant tout semble se déliter ...
5/5 Nouvel Ouest.
.----. Traité spirituel pour notre époque, le dernier ouvrage du Père jésuite Jean-François Thomas, Les mangeurs de cendres, éclaire la voie de tout homme de bonne volonté au moment où les ténèbres de la culture de mort envahissent toutes les sphères de nos sociétés. Pour l'auteur, l'Espérance est plus que jamais à portée d'âme : "Là où le mal abonde, la grâce surabonde" et l'antidote trouve sa source dans les eaux du Baptême et sa nourriture dans la pratique des sacrements. Les fumées de Satan ne sauraient dissiper l'homme en tant que créature de Dieu, seul être vertical appelé au salut éternel, et la réflexion du Père Thomas s'enracine dans la vie intérieure et son épanouissement. Pour lui il n'y a de dignité humaine que dans la vie en Jésus-Christ et le triomphe provisoire et apparent du dessein funeste des mangeurs de cendres n'est qu'une question de temps… apocalyptique ! Pour demeurer comme un lys au milieu des épines, le Père Jean-François Thomas arrache ici les masques hideux des catoblépas dont le refus de Dieu et de tout ordre autre qu'humain poursuit de nos jours l'œuvre de destruction de notre civilisation. Un livre courageux, à contre-courant de notre époque, qui redonne de l'Espoir quand tout semble se déliter inexorablement… [ Nicolas Boileau dans le " Nouvel Ouest " numéro 227 - mai 2016 ]