Les mains coupées de la Taïga. Document

Courageux et documenté.

4/5 Ambiance de Paris.

.----. L'AUTEUR : Correspondant permanent à Moscou pendant trois ans, connait parfaitement l'U.R.S.S. L'OEUVRE : Le titre fait allusion a un épisode tragique qui eut lieu dans les années 1920. Des déportés russes au nord de la Sibérie, excédés de misère et de désespoir, se coupèrent à la hache les deux mains et les cachèrent dans des cargaisons de bois à destination de l'Occident. Leur geste passa inaperçu. On en était alors au mensonge communiste du Paradis rouge. Il a fallu les ouvrages de Soljénitsyne en 1962 pour révéler l'existence du Goulag. Et le goulag continue toujours de fonctionner. L'ouvrage de P. Meney nous le fait connaître avec son "code" et l'existence effroyable qui est imposée aux détenus sous un climat glacial. L'ouvrage nous apprend aussi que plusieurs centaines de Français sont encore prisonniers en U.R.S.S. au mépris de tout droit. L'auteur cite des noms de personnes qui ont réussi à sortir de l'enfer rouge : le Père Nicolas, assomptionniste, Mme Santorens, détenue durant 17 ans : la palme revient au jeune Nicolas Ch. qui partit en 1947 à Moscou comme touriste, papiers en règle, ne rentra en France qu'en 1981, trente-quatre ans plus tard. CONCLUSION : "Les mains coupées de la Taïga" est un livre courageux et documenté. Il serait souhaitable que des centaines de Français le lisent pour se renseigner sur la réalité du régime soviétique à moins qu'ils ne préfèrent expérimenter eux-mêmes d'ici quelques années l'esclavage du Goulag. [ Signé : André Théard, extrait de "Ambiance de Paris" 1984 ]