"Voilà le peuple du monde le moins suspect de nous favoriser ; et le plus exact qui se puisse dire pour sa loi et ses prophètes et qui les porte incorrompus... Si les Juifs eussent été tous convertis par Jésus-Christ, nous n'aurions plus que des témoins suspects ; et, s'ils avaient été exterminés, nous n'en aurions point du tout." (Pascal : Pensées, C. XV.)
"En conservant les Juifs, dit Bossuet, Dieu nous tient en attente de ce qu'il veut faire encore des malheureux restes d'un peuple autrefois si favorisé. Cependant leur endurcissement sert au salut des Gentils et leur donne cet avantage, de trouver, en des mains non suspectes, les Écritures qui ont prédit Jésus-Christ et ses mystères."
"Nous voyons, entre autres choses, dans ces Ecritures, et l'aveuglement et le malheur des Juifs qui les conservent si soigneusement. Ainsi profitons-nous de leur disgrâce ; leur infidélité est un des fondements de notre foi." (Bossuet : Discours sur l'histoire Universelle, C. XX.)
"Ceux qui ont peine à croire, dit Pascal, en cherchent un sujet, en ce que les Juifs ne croient pas. Si cela était clair, dit-on, pourquoi ne croyaient-ils pas ?. Mais, c'est leur refus même qui est le fondement de notre créance. Nous y serions bien moins disposés, s'ils étaient des nôtres. Nous aurions alors un plus ample prétexte. Cela est admirable, d'avoir rendu les Juifs grands amateurs des choses prédites et grands ennemis de l'accomplissement."
"Il fallait que, pour donner foi au Messie, il y eut des prophéties précédentes et qu'elles fussent portées par des yens non suspects et d'une diligence et fidélité extraordinaire, et connue de toute la terre."