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Les écrivains algérianistes et leurs modèles

Référence : 30409
2 avis
Date de parution : 7 octobre 2009
Auteur : DIMECH (Pierre)
EAN 13 : 9782357910089
Nb de pages : 164
18.00
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Description
Il était une fois... Il était une fois des hommes et des femmes, venus d'un peu partout, qui n'étaient ni meilleurs ni pires que leurs contemporains. Bref, des "gens ordinaires" qui, poussés par l'esprit d'aventure ou par l'adversité du destin, débarquèrent sur un rivage superbe et hostile, à la fois proche et lointain, et s'y cramponnèrent avec toute l'énergie qui les habitait. Pour y forger, sans même s'en rendre compte, une entité humaine nouvelle, originale, en à peine quelques décennies. Ces "gens ordinaires" vécurent une aventure extraordinaire. A côté de leurs réelles qualités, ils eurent beaucoup de défauts. Sauf celui de se prendre au sérieux. D'eux surgirent rapidement des écrivains à la fois talentueux et caustiques qui pratiquèrent avec jubilation l'art de l'outrance poussée jusqu'à l'autodérision, notamment dans la description de la vie quotidienne de leur propre communauté, donnant lieu à une littérature drue et foisonnante.
Il en ressort cette petite étude. Sérieusement drôle. Pour n'oublier ni ces écrivains ni leurs modèles.
TitreLes écrivains algérianistes et leurs modèles
Auteur DIMECH (Pierre)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution7 octobre 2009
Nb de pages164
EAN 139782357910089
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)12
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)200
Poids (en Kg)0.20
Biographie
Critique du libraire
Une petite anthologie de textes relatant la vie quotidienne des français d´Algérie des années 1890 aux années 1930. Avant-propos de Jean-Pierre Péroncel-Hugoz.
Les avis clients
Anthologie de la vie quotidienne ...
5/5 L'Algérianiste .
.----. Avec cette anthologie de la vie quotidienne des Français d'Algérie, Pierre Dimech nous fait ici, un cadeau précieux en nous faisant profiter de sa parfaite connaissance des écrivains algérianistes. A partir de pages choisies de leurs œuvres, il redonne vie à ces hommes et ces femmes, pauvres le plus souvent mais courageux, « enragés de travail » comme l'écrivait Louis Bertrand, qui greffèrent un bourgeon de société occidentale sur une terre où tout était à faire. Recueil de textes les plus significatifs, souvent truculents, fruit d'une recherche passionnée d'ouvrages devenus rares, ces « reportages », volontairement oubliés, aujourd'hui, ont été le miroir d'une vie bouillonnante d'immigrant-s venus de la Méditerranée mais aussi de toute l'Europe. Nos premiers algérianistes ont tissé la vie d'une époque disparue avec le ressenti de l'observateur face au comportement d'acteurs alors exotiques, peints sans artifices et pas toujours ménagés. Ils y ont ajouté leur talent: plume affûtée des Lecoq, Randau, Achard... ou poétique de Jean Pomier. Ces ouvriers espagnols, chevriers maltais, pêcheurs siciliens, cultivateurs mahonnais, provençaux ou alsaciens, vont subir des drames combien nombreux mais goûter aux mêmes joies prodiguées par la mer et le soleil: les bains de mer, le cabanon. Tous vont apprécier l'anisette, la calentica, les brochettes ou les caldis... Ils « cassent » la mouna à la plage pour Pâques. Leurs pratiques religieuses naïves, essentiellement catholiques, sont parfois tournées en dérision par une Lucienne Favre ou transformées en fêtes païennes par Jean Pomier dans son ode à la Pentecôte. On entend les éclats des baroufas dans les rues mais ils aiment le chant et les théâtres font très tôt leur apparition. Au cinéma, ils vont se trouver des liens avec les héros de western. Les parades militaires de leurs chers zouaves, spahis, chasseurs d'Afrique les enchanteront toujours. Bien sûr, la France va leur donner l'avantage de les reconnaître en devenant de bons soldats (le conseil de révision conté par Paul Achard est un moment privilégié). Enfin, l'école et même plus tard l'école normale fera d'eux des français élaborés. Plus que d'autres, ils vont connaître la mort personnifiée par le fameux Moloch terrifiante divinité qui ne cessera de peser sur leur destin. Ce recueil a l'avantage de montrer avec saveur, et érudition, les particularités de ces différents groupes humains ne parlant pas la même langue au début mais venus au français par le contact quotidien, qui vont se frotter avec rudesse parfois, apprendre à se connaître, goûter les mêmes bonheurs, se fondre en un monde qu'un siècle plus tard, on va tenter de supprimer « à tout prix ». [ Signé : M.-J. G. dans " L’Algérianiste ", n° 128, décembre 2009 ]
Algérianistes ?
5/5 L'homme nouveau .
.----. Les ouvrages sur l’histoire de l’Algérie française portent rarement sur la vie quotidienne. Ici, il ne s’agit que de cela. D’« Alger » à « Veau de France », en passant par « Galoufa » (c’est-à-dire l’attrapeur de chiens). « Mouna » (un gâteau de pâte briochée d’origine espagnole). « Sauterelles » ou « Sécheresse ». il y a des dizaines d’entrées. Le ton est souvent drôle, exubérant, parfois poignant. Comme le souligne Pierre Dimech dans son « Propos liminaire » : « Nos écrivains algérianistes sont des "peintres de caractères", étant eux-mêmes des gens de caractère. Ce sont les cas les plus typiques qui les intéressent et ce à double titre : d’une part, certes, par souci du spectaculaire, mais aussi, avec beaucoup plus de profondeur, parce que ces personnages, au-delà de leur cas individuel, sont particulièrement représentatifs de ce qui se passe alors en Algérie, où l’on assiste à l’éclosion d’une société nouvelle, encore en pleine formation, à qui tout semble sourire, tonique et rugueuse, qui ne se pose pas de question sur son devenir, ayant rompu sans drame avec son passé multiforme de gens venus d’un peu partout, ou plutôt, s’en étant détachée sans même y penser,’ toute tournée vers son "présent" algérien ». [ Signé : Yves Chiron dans " L’Homme Nouveau ", n° 1458 du 5 décembre 2009 ]