Etat de droit ou projet de société étatiste ?
4/5 Réseau Regain .
.----. Dans cet essai, l’auteur relit l’histoire
de la république et de la révolution.
En réalité, notre Marianne nationale
ne représente pas une seule
et unique République pour tous les
Français. Ceux-ci se font de ce régime
deux conceptions bien différentes,
qui reflètent des discordes
politiques, sociales, économiques et
culturelles. Pour les uns, la République
serait un État de droit démocratique
et libéral, pour les autres,un projet de société étatiste et socialiste.
Comment pourrait-il y avoir
en France un consensus dès lors
qu’on s’en fait des représentations
aussi antagoniques ? Le propos de
cet essai est d’étudier cet antagonisme,
sa nature exacte, ses origines
historiques et son devenir au cours
des deux derniers siècles. Pour l’auteur,
1793 et la 1ère République ont
aboli l’oeuvre constitutionnelle et législative
de 1789, représentative de
l’esprit des Lumières, car "la Révolution
et la République sont deux
choses différentes", et "1793 est une
religion honteuse, non consciente
d’elle-même qui se présente comme
un athéisme, un laïcisme et un matérialisme
qui fonctionne sociologiquement
comme une religion […]
Pour son malheur, la France a donné
à cette religion [que l’auteur appelle
la Gauche, en expliquant ses raisons]
l’église dont elle avait besoin,
c’est l’Éducation nationale". D’où,
selon lui, la reproduction des mythes
identiques d’une génération à l’autre
et l’impossibilité d’un véritable débat.
L’auteur revisite les mythes liés
à la révolution. 1793 aurait été démocrate;
1793 aurait fondé la République;
1793 aurait été laïque (de
belles pages sur l’anticléricalisme) ;
1793 aurait été dreyfusard. Le cinquième
mythe : les adversaires de
1793 auraient été nazis. Enfin, il n’y
aurait de républicains qu’à gauche. [ Notes de lectures de Georges Leroy rédigée à partir de l'édition de 2008 - Rentrée littéraire 2008 ( Octobre ) ]
Friedrich Hayek ?
3/5 Réseau Regain .
.----. Philippe Nemo est, avec Henri Lepage,
l’auteur français qui a réussi à
initier le monde francophone à la philosophie
de Friedrich Hayek, grâce à sa
thèse sur la Société de droit selon F. A.
Hayek. Parallèlement à la vulgarisation
des thèses du savant d’origine autrichienne,
il a poursuivi des recherches
sur l’éthique (dans le prolongement de
l’oeuvre d’Emmanuel Lévinas), la philosophie
politique. Il s’est aussi consacré
à examiner les maux qui, d’après
lui, sclérosent l’enseignement en
France. Au milieu des années 90, il a
entrepris un travail de réflexion sur
l’histoire des idées politiques en Occident.
Il estime que le libéralisme constitue
l’aboutissement politique de l’idée
occidentale de progrès. À cet égard, il
forme un pôle à part dans la topographie
des philosophies politiques. Ses
récentes recherches l’ont conduit à étudier
les raisons de l’émergence du paradigme
libéral en Occident et à examiner
ses relations étroites avec le
christianisme. [ suite ... ]