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Les deux démocraties

Référence : 34068
1 avis
Date de parution : 1 décembre 1977
Auteur : MADIRAN (Jean)
EAN 13 : 9782723300247
Nb de pages : 208
10.00
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Description

Pour tous et pour chacun, et même pour les communistes, il est sans hésitation préférable de vivre en démocratie libérale plutôt qu'en démocratie marxiste-léniniste.
Mais ce n'est nullement parce que la démocratie libérale serait plus démocratique, ou la seule vraie démocratie.
Sa supériorité (relative) tient à des réalités étrangères au dogme démocratique.
Elle laisse survivre, encore que de moins en moins, des valeurs, des usages, des droits, des principes fort bons, fort amis de l'homme, cependant fort suspects à un vrai démocrate, car ils ont leur origine et leur fondement ailleurs que dans le principe démocratique : dans le décalogue et dans la révélation chrétienne.  

TitreLes deux démocraties
Auteur MADIRAN (Jean)
ÉditeurNOUVELLES EDITIONS LATINES (NEL EDITIONS)
Date de parution1 décembre 1977
Nb de pages208
EAN 139782723300247
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)110
Hauteur (en mm)185
Poids (en Kg)0.18
Biographie
Jean MADIRAN (1920-2013)
Jean MADIRAN (1920-2013) Né le 14 juin 1920 à Libourne, décédé à Paris le 31 juillet 2013, Jean Arfel, alias Madiran, Lagor ou Castetis, devient disciple de Charles Maurras qu'il rencontre pour la première fois en 1942.  

Jean Madiran : l'itinéraire s'achève  

Jean Madiran est mort le 31 juillet. Le fondateur du quotidien Présent était une figure de la presse politique française. Né en 1920, Jean Arfel écrit sous son nom ses tout premiers articles dans la Revue universelle, proche de l'Action française quelques mois avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Remarqué par Charles Maurras, qui le considère très vite comme l'un de ses jeunes dauphins, ce fervent partisan de la Révolution nationale, voulue par le Maréchal Pétain, fonde après la guerre L'indépendance française, qui, entre 1946 et 1950, accueille d'anciens journalistes de l'Action française comme Pierre Varillon. Très vite, à travers un itinéraire spirituel exigeant, il devient l'un des censeurs de la politisation à gauche de l'Eglise de France, contre laquelle il écrit deux livres retentissants, Ils ne savent pas ce qu'ils font et Ils ne savent pas ce qu'ils disent (1955), qui consacreront son talent d'essayiste. En 1956, il fonde la revue Itinéraires, qui, jusqu'en 1996, sera le symbole de la résistance spirituelle des catholique au processus d'autodestruction de l'Eglise, défendant avant que quiconque y ait seulement songé, la pérennité de la liturgie traditionnelle. Dans des Editoriaux, à la rhétorique ciselée, il perpétue quelque chose de la voix grave et obsédante de Charles Péguy. Une collection Itinéraires groupe autour de la revue des contributeurs de talent, de Henri Massis aux frères Charlier et à Louis Salleron. En 1968, Jean Madiran publie L'hérésie du XXème siècle. La revue tend à devenir l'expression d'une véritable école de pensée traditionaliste catholique. C'est dans cette perspective qu'en 1982, avec Romain Marie, François Brigneau et Pierre Durand, il fonde le quotidien Présent, dont il sera le directeur de la rédaction, le directeur de la publication et jusqu'aujourd'hui le directeur émérite et chroniqueur brillant.
Proche de Mgr Lefebvre, il avait refusé d'opter en 1988 en faveur des sacres illégaux de quatre évêques, préférant la position légitimiste de son vieil ami Dom Gérard Calvet, prieur puis abbé du monastère bénédictin du Barroux. Proche du Front national et de Jean-Marie Le Pen, il n'avait pas voulu vouer aux gémonies Bruno Mégret, lors de la scission de 1998, considérant qu'un journaliste n'avait pas à prendre parti dans une affaire d'hommes. Rappelant plusieurs fois par semaine, dans Présent, les fondamentaux du combat national et catholique, il publie de nombreux livres parmi lesquels, en 2002, Une civilisation blessée au cœur, qui passe pour son testament politique et La révolution copernicienne dans l'Eglise qui est son testament spirituel. 
[ Publié le jeudi 1 août 2013 par Minute ]    
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Critique du libraire
Une étude sur deux conceptions de la démocratie : la libérale et la marxiste-léniniste. Certes la libérale est supérieure, mais tous ses caractères qui peuvent être jugés bons tirent leur origine dans la doctrine chrétienne.
Les avis clients
Un essai réussi !
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Il y a quelques années, Joseph Alsop, célèbre journaliste américain, écrivait un livre qui fit quelque bruit : "Le crépuscule des démocraties" . Joseph Alsop y constatait que les démocraties de l'après-guerre cédaient le pas aux dictatures militaires ou civiles . Il lançait un cri d'alarme à l'occident ! Comme Joseph Alsop, Jean Madiran constate les contradictions où s'enlise l'occident . Les progrès scientifiques, techniques, économiques restent comme sans effet sur la montée des totalitarismes, l'idéologie démocratique recule devant les courants marxistes . Il observe que la démocratie moderne dérive vers la démocratie populaire, que le passage de la liberté à l'asservissement se fait comme allant de soi, inexorablement . Dans son essai politique, Jean Madiran nous invite à ne pas prendre notre parti de cette fatalité . De façon pratique, il nous propose une analyse du contenu démocratique . L'analyse l'amène à considérer une différence entre " démocratie classique " et " démocratie moderne ". La démocratie classique "est un mode de DESIGNATION des gouvernants : la désignation des gouvernants par les gouvernés, selon divers systèmes électoraux"... (p. 9 ). Dans la démocratie moderne "la désignation des gouvernants par les gouvernés est le seul mode de désignation qui soit juste" ... (p. 10 ). Elle "est le seul fondement de la légitimité" (p. 12). D'où il suit une opposition radicale entre la démocratie moderne et la démocratie classique qui reconnaît l'existence d'un droit supérieur à la volonté humaine et dont l'expression résumée se trouve dans le décalogue . La démocratie moderne ne reconnaît que la souveraineté populaire et elle seule est légitime . L'erreur la plus répandue est de confondre les deux formes de démocratie . Aujourd'hui, "les nations anciennement chrétiennes" s'écroulent faute d'une morale qui anime les courages . Laïcisées, elles manquent d'âme et cèdent au totalitarisme ... L'erreur des chrétiens aura été de ne pas comprendre que le décalogue constitue le plus sûr rempart des libertés et de la paix . Il est encore temps d'en prendre conscience . Pour Jean Madiran, le premier remède n'est pas dans une réforme institutionnelle . "La garantie contre le totalitarisme et la tyrannie ne se trouve pas essentiellement dans un système plus perfectionné d'organisation sociale et politique ; elle se trouve dans une réforme de la mentalité moderne, dans une réforme de la conscience morale" ... (p.71 - 72). La forme de l'Etat dépend de la valeur morale des citoyens . Avec le ralliement à la République, "l'Eglise n'a pas su christianiser la démocratie ; elle a subi la démocratisation du christianisme" (p. 83). La faute la plus grave n'est-elle pas de dire une chose et d'en faire une autre ? Faut-il suspecter l'Eglise à cause des errements de son gouvernement ? Sans détour, Jean Madiran répond non ! Il précise : "c'est son enseignement qui procure les paroles et les sacrements du salut éternel ; et même temporel" . (p. 133). Comme on le voit, l'essai de Jean Madiran n'esquive pas les difficultés . Il est l'aboutissement d'une longue réflexion personnelle . Le souci de la précision et des références exactes donne à l'ouvrage une solidité exceptionnelle . La justesse et la sérénité du ton rendent la lecture agréable . Pourtant, certaines réponses restent à l'état d'ébauche . Par exemple, pourquoi les anti-démocrates n'ont-ils pas levé l'équivoque entre la démocratie classique et la démocratie moderne et, ainsi, évité le glissement vers le totalitarisme contemporain ? N'étaient-ils pas, eux-aussi, plus anti-démocrates que chrétiens et français ? Voici donc un petit livre qui ouvre à la réflexion . Il évite les écueils des blocages qui ont si souvent ruiné les droits de l'intelligence dans le débat politique . Un essai réussi . L'auteur annonce un prochain ouvrage . A suivre donc . POUR QUI CE LIVRE ? pour garçons et filles de plus de 17 ans . [ " Plaisir de Lire " , numéro 42 , Pâques 1978 ]