André et Jean sont vicaires de Mgr de Mercy, évêque de la coquette cité de Luçon. Tout près de là, coule doncement la paisible rivière Vendée qui, en 1790, donne son nom au nouveau département et, dès 1791, déborde sous la tempête dans les jardins de l'Histoire.
En 1792, André rejoint à Paris son évêque qui a été élu aux États généraux. Il veut tenter le dialogue avec le Pouvoir pour éviter que ne soient partout écroués les prêtres qui, refusant la Constitution civile du clergé, n'ont le choix qu'entre la déportation et l'échafaud.
Mgr de Mercy part en émigration et la terreur antireligieuse se met en place avec les massacres de septembre.
André, qui a pu quitter Paris, est récupéré dans sa famille à Poitiers par la police révolutionnaire qui ne le lâchera que pour l'échafaud, la veille du jour où Robespierre en gravit à son tour les degrés. L'abbé repose, avec les Carmélites de Compiègne et 1300 autres victimes, dans les fosses communes de Picpus, en soldat inconnu, mort pour la Foi.
Son frère Jean, déporté en Angleterre, revient en Vendée en 1795. Il réunit en synode, au Poiré-sous-la Roche, les cinquante prêtres demeurés sur le territoire insurgé. Repris en 1797, il est cette fois déporté en Guyane où, guidés par ses Mémoires, nous l'a ccompagnerons.
Il reverra la France après le 18 brumaire et deviendra, vingt ans plus tard, évêque d'Orléans.
Deux destinées héroïques racontées avec le talent et le souci historique d'un spécialiste de la Vendée.