La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse est une grande conquête de la démocratie. L'intérêt général, l'opinion publique allaient enfin être représentés face aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Lorsque Clémenceau publia dans son journal, l'Aurore, un article d'Emile Zola intitulé "J'accuse", le retentissement fut tel que l'affaire Dreyfus ainsi révélée à l'opinion publique ébranla la République et permis après de longues années au condamné d'être amnistié puis réhabilité. La presse permet de véhiculer des informations, des idées, des opinions, qui servent à éduquer et développer l'esprit critique du lecteur. Mais la presse peut être cruelle, injuste et partiale. De nombreuses personnalités politiques, artistiques, sportives l'ont appris à leurs dépens. Jean Christaki de Germain a choisi d'en évoquer quelques-unes : de Salengro à Christine Boutin en passant par Pierre Bérégovoy, Dominique Baudis, Dominique Strauss-Kahn, Jérôme Cahuzac, Lance Amstrong, Richard Millet et d'autres encore. Quand la presse s'acharne contre une personnalité, tout se passe comme si l'opinion publique était face à face avec le procureur et que l'accusé, absent du prétoire et sans avocat, était déclaré définitivement inaudible. Ce livre ne traite pas de la culpabilité ou non des personnages évoqués ni ne cherche à développer une quelconque morale. Il veut s'attacher exclusivement à la dimension humaine de ces situations. En évoquant ces "damnés par la presse", l'auteur souhaite alimenter le débat autour de la puissance des médias et de la nécessité que la liberté d'expression et la dignité des personnes soient toujours respectées, fussent-elles des personnalités politiques, artistiques ou sportives. Homme de radio depuis plusieurs années, Jean Christaki de Germain est également organisateur de spectacles. Il fréquente et interroge de nombreuses personnalités pour ses émissions mais aussi au fil des relations qu'il a tissées dans son large réseau professionnel.