Des militants exemplaires !
4/5 La Lorraine Royaliste .
.----. Il s’agit d’une réédition agrémentée d’une très belle préface d’Alain Sanders qui rend
hommage à ces militants exemplaires que furent le Camelots du Roi.
Ils furent fondés en 1908 bien que, dans l’esprit, ils commençaient à exister depuis la
fondation des Etudiants d’Action Française et de la ligue (1904-1905). C’est l’histoire de
ce mouvement exceptionnel fondé par Maurice Pujo et Maxime Real del Sarte que
présente ce livre qu’il convient de lire si l’on veut comprendre non seulement notre
mouvement mais aussi la France de cette époque. Sans oublier que – au moins dans
l’esprit – les Camelots du Roi sont toujours présents. [ La Lorraine royaliste, n° 327, juin-juillet 2016 ]
Une compilation ?
4/5 L’Action Française 2000 .
.----.Préfacé par Alain Sanders, ce livre consacré aux Camelots du Roi vient d’être réédité.
Cette histoire des « troupes de choc royalistes » est due à Xavier Cheneseau. Elle a ses
mérites et ses limites. Trop hagiographique pour convaincre, bien informée pour
réveiller les ardeurs des convaincus et la mémoire des oublieux. L’ouvrage, à notre sens,
emprunte un peu trop à la compilation. Mais grâce à elle, il renseigne dans le détail sur
la longue saga des Camelots désireux de « mettre la violence au service de la raison ».
Des capes et des cannes
C’est une histoire des capes et de cannes faite de plaies et de bosses sans provoquer de
morts chez l’adversaire. Par contre, la liste est longue de celle des militants d’Action
française tombés pour leurs idées. À commencer par Marius Plateau, dont la meurtrière,
Germaine Berton, proche de l’ultra-gauche anarchiste, fut acquittée. Acquittement dû
au verbe de Me Henry Torrès, un des ténors du barreau. Ce que le livre ne dit pas, c’est
que Germaine Berton, à l’âge de quarante ans, se suicida trois jours après la mort de
Léon Daudet, l’homme qu’elle voulait assassiner en lieu et place de Marius Plateau.
Nous ne reviendrons pas sur les péripéties innombrables qui ont émaillé l’histoire des
Camelots, long fleuve aux eaux tumultueuses, avec des récifs où se brisèrent bien des
carrières et des réputations. À la lecture de ces pages, on mesure mieux l’influence de
l’Action française et de la pensée de Charles Maurras dès le début du XXe siècle et jusqu’à la fin de la Seconde Guerre
mondiale. Des foules se mobilisèrent, toute une jeunesse intellectuelle y adhérait. Pas
seulement en France, mais aussi dans le monde latin. L’auteur cite un florilège
impressionnant de personnalités frottées de royalisme, même si certaines s’en sont
ensuite détachées. Parmi elles, Pierre Mesmer, René Pleven, Alexandre Sanguinetti, le
général Pierre-Marie Gallois, Raymond Triboulet, Alain Griotteray, pour ne citer que
quelques-uns que nous avons appréciés et pratiqués. La liste est loin d’être exhaustive.
En résumé, une réédition utile, même si nous eussions souhaité une distance analytique
qui n’exclut pas pour autant la sympathie. [ Signé : Charles-Henri Brignac dans " L’Action Française 2000 ", n° 2937, du 4 au 31 août 2016 ]
NDLR – On se référera également à l’ouvrage de Maurice Pujo, Les Camelots du Roi,
publié en 1933, qui raconte leur première année d’existence, en 1908-1909 – une année
riche en actions de toutes sortes ! L’édition la plus récente de ce livre (éditions du
Manant, 1989, 285 pages) comporte une postface de Pierre Pujo et un cahier de
photographies.