Les apparitions de la Sainte Vierge à Lyon en 1882 et 1883

Si les apparitions de Lyon (1882-1883) sont aujourd’hui oubliées, c’est que l’Église, tout en admettant la guérison miraculeuse d’Anne-Marie Coste dont le curé d’Ars avait en quelque sorte prévu la venue au monde, a préféré ne pas mener jusqu’au bout l’enquête nécessaire à leur reconnaissance. Ces apparitions, contemporaines de l’affermissement du régime républicain, constituent pourtant le point d’orgue d’un cycle historique commencé rue du Bac en 1830, alors que le départ de Charles X en exil suspendait la monarchie légitime catholique en France. Port d’une médaille, récitation de neuvaines, prières de réparation et de pénitence, annonce de châtiments pour la Fille ainée apostate de l’Église : à chaque fois, les mêmes demandes de la Mère de Dieu, pareillement négligées… Une génération de fervents catholiques traversa ces bouleversements politiques en maintenant sans frémir la Tradition : culte du Sacré-Coeur et du Christ-Roi, dévotion mariale, militantisme actif pour la sanctification du Dimanche telle qu’elle fut exigée à la Salette... Le comte Louis de Cissey en fut un fleuron. De la rencontre entre ce gentilhomme érudit au zèle apostolique éprouvé et l’humble ouvrière en soie infirme que la Sainte Vierge avait élue est né ce petit livre. Il témoigne du caractère encore vivace de l’Ancienne France, avant que le joug maçonnique ne s’empare de toutes ses institutions : pleine d’espérance, fidèle au Christ, fraternelle et fière de son destin. Toutes valeurs qu’aujourd’hui, menacé de dissolution par ses ennemis intérieurs et extérieurs, le peuple français doit se réapproprier. Puisse la voix de Marie, sa Patronne principale, être écoutée de tous !