L´épuration et les poètes
Référence : 76802
11 avis
Date de parution : 20 novembre 2013
Éditeur : CHIRE (EDITIONS DE)
EAN 13 : 9782851901774
Nb de pages : 144
20.00 €
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Description
Il faut savoir gré à Léon Arnoux d'avoir composé ce florilège, le premier du genre, de poètes à ce point maudits que leur œuvre demeure, aujourd'hui encore, sous le coup d'une flétrissure originelle.
Grand prescripteur d'opinion et souverain proscripteur, le Comité national des écrivains, imprima le sceau d'infamie, en dressant dès le début de septembre 1944, la première de ses listes noires rendant publique la mise à l'index de nombreux auteurs, souvent de renom, qui furent donc réduits au silence.
(...) La panoplie des peines ne fut jamais aussi large. La fusillade, bien sûr, mais aussi les années de géhenne en prison, ou pire en centrale, l'indignité nationale, la confiscation des biens... L'oubli, sournois, acheva la besogne. Pour les poètes aussi.
Léon Arnoux est allé les chercher au fond de leur puits d'oubli.
(...) La poésie carcérale s'impose d'abord comme l'expression d'une sensibilité exacerbée par les affres de l'enfermement. Le prisonnier vit dans l'attente et l'incertitude. Celle, immédiate, de son sort. Mais tout peut lui être source de tourments. L'épouse qui ne répond plus aux lettres, ni ne vient aux parloirs, les négligences de l'avocat, la mère qui se consume de désespoir...
Nombre des poèmes traduisent le paroxysme d'une souffrance ou d'une émotion. Ils témoignent souvent d'une élévation d'âme, particulièrement chez le condamné à mort, dont les poèmes ont les accents d'une foi découverte ou retrouvée.
Grand prescripteur d'opinion et souverain proscripteur, le Comité national des écrivains, imprima le sceau d'infamie, en dressant dès le début de septembre 1944, la première de ses listes noires rendant publique la mise à l'index de nombreux auteurs, souvent de renom, qui furent donc réduits au silence.
(...) La panoplie des peines ne fut jamais aussi large. La fusillade, bien sûr, mais aussi les années de géhenne en prison, ou pire en centrale, l'indignité nationale, la confiscation des biens... L'oubli, sournois, acheva la besogne. Pour les poètes aussi.
Léon Arnoux est allé les chercher au fond de leur puits d'oubli.
(...) La poésie carcérale s'impose d'abord comme l'expression d'une sensibilité exacerbée par les affres de l'enfermement. Le prisonnier vit dans l'attente et l'incertitude. Celle, immédiate, de son sort. Mais tout peut lui être source de tourments. L'épouse qui ne répond plus aux lettres, ni ne vient aux parloirs, les négligences de l'avocat, la mère qui se consume de désespoir...
Nombre des poèmes traduisent le paroxysme d'une souffrance ou d'une émotion. Ils témoignent souvent d'une élévation d'âme, particulièrement chez le condamné à mort, dont les poèmes ont les accents d'une foi découverte ou retrouvée.
(Extrait de la préface de Pierre-Denis Boudriot)
Titre | L´épuration et les poètes |
Auteur | ARNOUX (Léon) |
Éditeur | CHIRE (EDITIONS DE) |
Date de parution | 20 novembre 2013 |
Nb de pages | 144 |
EAN 13 | 9782851901774 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 8 |
Largeur (en mm) | 135 |
Hauteur (en mm) | 210 |
Poids (en Kg) | 0.18 |
Biographie
Léon ARNOUX (1931-2018) Contributeur à Rivarol, Ecrits de Paris, Polémia ou encore visiteur intermittent de Radio Courtoisie et notamment du Libre Journal de Serge de Beketch... Voir plus
Critique du libraire
De l'assassinat à l'ostracisme. Préface de Pierre-Denis Boudriot. Un petit ouvrage facile à lire et très bien fait qui nous plonge dans la période "la plus sombre de notre Histoire". La fin de la seconde guerre mondiale, avec son lot d'ignominies, est une tâche indélébile. Ce livre rend hommage aux victimes des vainqueurs. Un hommage chaleureux et bien documenté à ces intellectuels qui avaient le sens du devoir et de l'honneur. Principaux poètes cités (liste non exhaustive) : Brasillach, Vesper, Hérold-Paquis, Abel Bonnard, Degrelle, Guitry, R. Poulet, L. Truc... Sur Vesper il faut savoir qu'il existe un ouvrage de Henri Bosco " Lettres à Noël Vesper, 1923-1941" édité à 600 ex. en 1986 par " Les Terrasses de Lourmarin " et donc assez difficile à trouver !
Les avis clients
Notre époque manque cruellement d'écrivains tels que Brasillach
5/5 Le Harfang
J’écris, et le papier s’écarte, et sous la plume, l’échafaud resurgit, les bûchers se rallument. Robert Poulet
À la libération de la France, à la fin de la Seconde Guerre, un vent de vengeance et d’épuration s’abattit sur l’Hexagone, qui avait connu la défaite et l’occupation étrangère.
Après quatre ans sous le joug allemand, le temps était venu de régler ses comptes en famille. Des milliers de Français (plus de 80 000 d’après Robert Rumilly, 11 000 seulement selon De Gaulle, entre 30 000 et 40 000 selon Robert Aron) furent exécutés ou assassinés tandis que des centaines de milliers furent détenus dans les bagnes de la République. Violences françaises perpétrées contre des Français, comme au lendemain de 1789, sauf qu'on ne déplora à l'époque que 17 000 morts au total.
Au lendemain la Libération, quiconque avait collaboré de près ou de loin avec l’occupant boche se vit cibler.
Même des artistes qui avaient exercé leur art de façon totalement apolitique, comme George Simenon le père de Maigret, furent inquiétés. C'est ce qui fit dire à Robert Rumilly, en 1949, que ces violences visaient en fait quiconque n’était pas communiste.
Dès septembre 1944, le Comité national des écrivains, dont Sartre et Camus font partie, publie une liste noire - qui n'est pas sans rappeler celle que le gouvernement Couillard souhaite dresser avec sa loi 59 - où l’on retrouve les auteurs qui seront désormais à l’index, considérés comme la honte de la Nation. Antithèse de la violence, les poètes furent durement éprouvés par cette épuration et c’est justement à eux que Léon Arnoux s’intéresse dans son ouvrage qui aurait pu s’intituler "les poètes maudits." C’est bien connu écrit-il, "les poètes exécutés ont toujours été plus nombreux que les banquiers".
La liste des poètes condamnés par les inquisiteurs de l’épuration est longue à dresser. Certains étaient des poètes reconnus tels qu'Abel Bonnard, membre de l’Académie française et récipiendaire de nombreux prix, Robert Poulet, Robert Brasillach, le pasteur Noël Vesper et Jean-Harold Paquis. D’autres étaient davantage des politiciens qui s’adonnèrent à la poésie, comme Maurras et Degrelle. En plus des noms bien connus comme Lucien Rebatet et Pierre-
Antoine Cousteau s’ajoute une liste impressionnante de noms moins connus : André Demessine, ami de Brasillach ayant combattu sur le front de l’Est, Sacha Guitry, cinéaste peu connu en Amérique auteur de l’incontournable poème sans titre qu’il écrivit sur ses "libérateurs", Jean Mamy, ancien franc-maçon de gauche ayant réalisé un film contre la maçonnerie, Guy Crouzet, Robert Le Vignan, Roland Bouvard, etc.
La liste est longue et étourdissante. Toutes ces plumes d’or sacrifiées sur l’autel de la rectitude politique ! Et aujourd’hui volontairement oubliés par une société nous rabâchant continuellement les oreilles avec le devoir de mémoire. Ironie, quand tu nous tiens...
Comme le dit Abel Bonnard, "l’art ne fait jamais que représenter les idées maîtresses d’une civilisation," et dans notre monde aseptisé et politiquement correct, ces auteurs n’ont plus leur place. Arnoux voit dans cette épuration une décapitation de l’élite culturelle française et le point d’origine d'une longue descente aux abymes, caractérisée par un important déclin de la littérature française. Une thèse que Pierre Gillieth avait par ailleurs déjà exprimée dans L'épuration ou la fin d'un monde (Pardès, 2007). Pour en revenir à l’ouvrage comme tel, les faits biographiques et extraits poétiques s’alternent au plus grand bonheur du lecteur amateur de poésie. Dans ces pages, courtes à lire, mais longues à méditer, on y découvre le courage impressionnant de ces hommes de lettres face à la mort annoncée guettant ceux d’entre eux qui avaient été condamnés à mort et qui attendaient leur triste sort à la prison de Fresnes, qui fut d’ailleurs transformée en véritable atelier de création durant leur séjour. Ce courage s’incarne dans les vers de Jean-Hérold Paquis
Ils font des mots et des discours. Ils n’appellent pas "au secours". Et dans la nuit trouvent le somme De leurs puissants ronflements d’hommes.
N’en connais pas qui ont pleuré ! Que serait devenue la littérature française si les grands noms qui en portèrent le flambeau durant la première moitié du vingtième siècle n’avaient pas été écartés violemment ? Serait-il possible que la mainmise de la gauche sur la culture française ait réellement comme point de départ la destruction de l’élite française, dont le seul crime n'était que d’avoir continué à être, alors même qu’une nation étrangère occupait son territoire ?
Avec des si on mettrait Paris en bouteille, mais une chose est pourtant claire : notre époque manque cruellement de Brasillachs.
<p align="right">Rémi Tremblay <a href= http://quebecoisdesouche.info/ target=_blank>http://quebecoisdesouche.info</a>
The list is long
5/5 Alternative Right
When one thinks of the French language, it is impossible not to think of the richness of its literature. Known for its theater and poetry, its classicism and romanticism, French has produced some of the world’s best authors. But like many things in France, its culture is declining. Where did this decline start? Did it start with the Cultural Marxist revolution of the 60’s? French author Léon Arnoux who recently published L’épuration et les Poètes (The Purge and the Poets) claims the origins of the decline coincide with the purges at the end of the Second World War.
When France was liberated at the end of the Second World War, a wind of vengeance swept the country. After being defeated and enduring four years under foreign rule, it was now time to settle the score. Thousands of French (estimates greatly vary; de Gaulles talks about 11,000, French Canadian historian Robert Rumilly 80,000, Robert Aron between 30,000 and 40,000) were murdered and executed while as many were imprisoned in concentration camps in a purge similar to the one that followed the French Revolution of 1789.
Whoever had collaborated in one way or another with the German foe became a prey. Any artist who had continued his work, even if it was totally apolitical, like that of Georges Simenon, the father of Maigret, was targeted. This is why French-Canadian historian Robert Rumilly said in 1949 that all those people were prosecuted solely for being anti-communist.
In September 1944, a black list was published by the imminent victors. On that list were all the authors that are now considered to be a shame to their country. Still today, in politically correct France, citing those authors is like committing social suicide. Léon Arnoux has devoted his books to those poets, men who were prosecuted, condemned, and often executed by the "liberators." In his book, which could have been titled "the damned poets," he pithily reminds us that "executed poets are always more numerous than executed bankers."
The roots of the Fourth Republic were watered
with the blood of poets like Robert Brasillach.
The list of French poets condemned by those modern Torquemadas is long. Some were recognized poets like Abel Bonnard, a member of the French Academy whose work received many awards, Robert Poulet, a Belgian, Robert Brasillach (executed), Pastor Noël Vesper (executed), Sacha Guitry and Jean-Harold Paquis (executed). Others were more famous for their political work than their poetry, like Charles Maurras and Léon Degrelle. And beside the famous names of Lucien Rebatet and Pierre Antoine Cousteau we can add a long list of less well-known poets like André Demessine (executed), a friend of Brasillach who had fought on the Eastern Front, Jean Mamy (executed), a former Freemason, Guy Crouzet, Robert le Vignan, Roland Bouvard, etc, etc. The list goes on!
All these talented writers were sacrificed on the altar of political correctness! And today they are voluntarily forgotten by a society that keeps on hammering us about the importance of remembering that era. Like Abel Bonnard said, "art is only the mirror of the dominating ideas of a society." In our politically correct world, those authors do not belong anymore.
To come back to his book, everyone proficient in French and with an interest in poetry will be delighted by the biographical notes and the poems included, most of which were written while the poets were in prison. While flipping through the pages of that short book we discover the heroic courage of these men who stared without regrets into the eyes of the executioners. This unflinching courage was described by many of these poets in their verses, like Jean-Harold Paquis (executed) who wrote, "don’t know any who cried!" Facing death, they continued to write and they transformed the grey prison of Fresnes into a creative workshop.
What would French literature have become if this elite, definitely at the right of the political spectrum, had not been annihilated? It is hard to tell whether these poets and the authors who were persecuted could have stemmed the tide of Marxism, especially since these purges mainly affected France and a few other European countries. Since the real "Marxisation" of Western culture happened later at the end of the 1960s in almost every White country, even those not affected by the purges, it may have been an inevitable result of the powerful influence of the Frankfurt School and the cultural left which overwhelmed all White societies, even in those countries which had not experienced the purge of their cultural right. The question now is whether or not we can reclaim our historic culture and overturn the malignant influence of cultural Marxism.
<p align="right">Rémi Tremblay <a href= http://alternative-right.blogspot.com/2015/09/the-purge-and-poets.html/ target=_blank>/ target=_blank>http://alternative-right.blogspot.com</a>
De riches extraits, une initiation à la poésie, un hommage à des poètes inconnus
5/5 Lettre de La Péraudière n°326 Mai-Juin 2014
Dans ses amusants Paradoxes à Madame la Marquise de Nav..., Joseph de Maistre prétend que "La réputation des livres ne dépend point de leur mérite", mais des circonstances, des occasions, bref, de la protection qu'ils reçoivent : "Hélas ! les saints de village doivent prendre leur parti, et se promener incognito". C'est pourtant à la recherche d'un tel mérite sans protection qu'est parti Léon Arnoux, mû par l'indignation contre l'injustice et par une singulière "intensité sensitive" (F.X. Rochette). D'où ce petit livre rapide, chaleureux, parfois un peu désordonné (et mal relu par l'éditeur trop pressé) consacré à quelques "poètes maudits".
On désigne d'habitude sous ce titre les compagnons de Verlaine, heureux d'arborer cette étiquette provocatrice face à la bourgeoisie bien - pensante du dernier XIXè siècle. Pourtant ceux-là ont ensuite connu la gloire, vidant par conséquent l'expression de toute signification actuelle. Léon Arnoux s'attache à d'autres poètes, toujours maudits, toujours méconnus, souvent même inconnus ; ceux qui furent emportés par le maelstrom de l'épuration : Brasillach, bien sûr, Robert Poulet, Abel Bonnard, et d'autres, ayant vécu la fulgurance de l'inspiration sous le pressoir de l'injustice, de l'angoisse, de la mort :
J'écoute le vent corner aux gouttières,
J'écoute les cris des hommes meurtris,
À bord du vaisseau de fer et de pierre,
À bord du vaisseau de fonte et d'ennui.
Ces vers anonymes attribués faussement à Brasillach et dont Léon Arnoux n'a pas trouvé la paternité, évoquent la grande prison de Fresnes. C'est ainsi que ce petit livre a une leçon historique : montrer la lourdeur toujours actuelle de la chape de plomb idéologique qui pèse sur les jugements, même esthétiques, dès qu'il s'agit du moindre événement touchant à la IIè guerre mondiale. L'auteur, lors de recherches très récentes, a eu toutes les peines du monde à obtenir des renseignements et à retrouver la tombe de Noël Vesper et de sa femme Laure, assassinés en août 1944, dans le Lubéron. Un couple particulièrement héroïque, puisque les maquisards en voulaient uniquement à la femme, pour des propos tenus publiquement en faveur de la Milice. Mais pour son mari, il ne pouvait y avoir qu'un seul dénouement possible : soit obtenir le salut de sa femme, soit demander à subir le même sort : "incroyable faveur qui lui [fut] accordée ! Ni en Lubéron, ni ailleurs, jamais poète n'écrivit pour sa compagne et de son sang un plus pur poème d'amour", écrit magnifiquement l'auteur.
Le livre constitue bien sûr une initiation à la poésie ; Léon Arnoux sait extraire quelques fruits délicats qu'il nous présente avec simplicité et effacement. Tout d'abord écoutons une "Ballade" archaïsante de Jean Mamy, ancien créateur de Knock, et dernier fusillé de l'Épuration, en mars 1949 :
Pour Christ, combien, dans la haine,
Sont tombés, rois et nobles gens ?
Jeanne Ramée, bonne Lorraine,
- Oyez le procès de Rouen -
Louis Seize et Marie notre reine,
Et d'autres de bon souvenir,
Aux yeux la flamme souveraine !
Qui meurt pour Dieu, meurt à plaisir.
Chénier d'Ayen, les deux Noailles,
Et le dauphin dedans sa tour.
(Les secrets des vieilles murailles
Réveillent de sombres tambours).
Le ciel est clair sur la racaille
Qui ne voit les anges frémir ;
Voici les rouges épousailles,
Qui meurt pour Dieu, meurt à plaisir.
Aujourd'hui le même vent souffle ;
Il coule encore le sang nouveau.
Survive au grondement des gouffres
L'éclair vivant de nos drapeaux.
Bourgeois, aux prudentes pantoufles,
Sur vous soit honte d'applaudir:
"On a fusillé ce maroufle".
Qui meurt pour Dieu meurt à plaisir.
Le petit livre donne aussi de riches extraits d'hommes de plume ou artistes qui ne sont pas d'abord connus comme poètes : Sacha Guitry (!), et sur tout Robert Poulet (1893-1989) auteur, polémiste et critique littéraire remarquable, que Léon Arnoux présente comme poète majeur.
L'auteur belge rédigea, durant son emprisonnement à Fresnes, un Journal d'un condamné à mort composé de réflexions philosophiques et de poèmes aux accents verlainiens :
Autour des docteurs arpentant les grèves
Le ciel se durcit, les nuages crèvent,
Des soleils hagards sortent de l'hiver...
J'écris, et le papier s'écarte, et sous la plume
L'échafaud ressurgit, les bûchers se rallument,
Des soldats aux cous nus montent vers les charniers,
Ô ma ferveur jongleuse, ô ma muse acrobate,
Mon sang jette un reflet dans tous les coeurs qui battent...
D'autres poètes mineurs ont été recensés par Léon Arnoux, avec des déceptions (Lucien Combelle) mais aussi des trouvailles, comme les poèmes très humains de Claude Maubourguet, ou des inédits de Robert Brasillach. On ne peut qu'espérer une riche anthologie, accompagnée de notices, et une reconnaissance pour tous ces poètes.
<p align="right">Lettre de La Péraudière N°326 Mai-Juin 2014 <a href= http://www.peraudiere.com/ target=_blank>www.peraudiere.com</a>/
Au fond du puits d'oubli
5/5 Présent N°8111 Samedi 24 mai 2014
Il est une époque pas si éloignée de la nôtre où il semblait naturel de dresser des "listes noires" de journalistes, d'écrivains et de... poètes accusés, souvent par des adversaires politiques ou des esprits jaloux, de s'être méconduits pendant la période de l'Occupation.
Le piquant de ces listes, c'est qu'on y trouve parqué le gratin des lettres françaises du XXe siècle ! Citons pêle-mêle : René Benjamin, Pierre Benoit, Henri Béraud, André Castelot, Céline, Jacques Chardonne, Pierre Drieu la Rochelle, Jean Giono, Bernard Grasset, Sacha Guitry, Henry de Montherlant, Paul Morand, Maurice Vlaminck... 157 noms dans la liste du 21 octobre 1944 !
Si certains de ces écrivains ont, depuis, rejoint le monde des vivants, tels Céline, Drieu, Giono, Morand ou Montherlant, tous publiés dans la prestigieuse collection de La Pléiade, les poètes, eux, restent généralement ignorés.
C'est donc tout le mérite du livre de Léon Arnoux, féru de cette mystérieuse alchimie des mots, d'exhumer cette poésie des barreaux et des chaînes, celle des poètes maudits.
Dans cette recension sélective sont tour à tour étudiés Abel Bonnard, lauréat du Grand Prix de poésie de l'Académie Française, le journaliste Jean Hérold-Paquis ou encore Sacha Guitry, lequel écrit :
"Un homme était entré, soudain, dans mon cachot
L'arme à la main, le bras tendu,
Je l'avais à peine entendu.
Il me disait : Tu vas mourir !
Et je l'ai cru - car on le croit."
Le pamphlétaire, polémiste, romancier et célèbre critique littéraire, Robert Poulet, bénéficie également d'un large chapitre, à la mesure de son immense talent poétique. On découvre un intellectuel complexe et un homme complet, à l'exact opposé du littérateur de salon. Outre, bien sûr, Robert Brasillach, romancier et journaliste emblématique de la Collaboration, dont la lecture des Poèmes de Fresnes, flamboyants comme un soleil immense et rouge, constitue toujours "une révélation et un choc", pour reprendre les mots de Léon Arnoux, il faut également citer les poètes Louis Truc et Noël Vesper.
Pasteur et poète
Le cas de ce dernier a été l'objet d'une véritable enquête de terrain de l'auteur. De son vrai nom Noël Nougat, Vesper est originaire du Lubéron. Pasteur de l'Eglise Réformée de France à Lourmarin, il est apprécié de tous et s'est fait connaître dès avant la Première Guerre mondiale, à une époque où ce genre littéraire était encore prisé, en donnant des poèmes à des publications renommées.
Le 20 août 1944, un groupe de maquisards enlève les époux à leur domicile et les force à les suivre dans la colline. L'épouse de Vesper est accusée d'un grave délit : elle aurait tenu publiquement, rapportent quelques bonnes femmes, des propos en faveur de la Milice et ce délit mérite un châtiment exemplaire... la mort ! Pour Vesper, il ne peut y avoir qu'un seul dénouement possible : soit son épouse aura la vie sauve, soit, par fidélité conjugale, il demandera à subir le même sort qu'elle ! Et c'est cette incroyable "faveur" qui lui sera accordée par les courageux justiciers... mais Noël Vesper devra auparavant creuser sa tombe et celle de son épouse Laure.
Ce florilège des poètes maudits, insolite et émouvant, résultat du travail fécond de Léon Arnoux, constitue la réappropriation d'une mémoire historique trop longtemps ensevelie.
<p align="right">Arnaud Robert <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
Des poètes oubliés
5/5 A F Picardie n° 58 Mai 2014
Grand prescripteur d'opinion et souverain proscripteur, le Comité national des écrivains, imprima le sceau de l'infamie, en 1944, la première de ses listes noires rendant publique la mise à l'index de nombreux auteurs, souvent de renom, qui furent donc réduits au silence.
La panoplie des peines ne fut jamais aussi large. La fusillade, bien sûr, mais aussi les années de géhenne en prison, ou pire en centrale, l'indignité nationale, la confiscation des biens... L'oubli, sournois, acheva la besogne. Pour les poètes aussi.
Léon Arnoux est allé les chercher au fond de leur puits d'oubli.
Un petit ouvrage facile à lire et très bien fait qui nous plonge dans la période "la plus sombre de notre histoire". Un hommage chaleureux et bien documenté à ces intellectuels qui avaient le sens du devoir et de l'honneur.
<p align="right">AF Picardie n°58 <a href= http://www.actionfrancaise.net/ target=_blank>www.actionfrancaise.net</a>
Carnet de balles, carnet de chèques
5/5 Présent n°8033 31 Janvier 2014
"La République na pas besoin de savants." Aussi l'illustre Lavoisier, décrété traître à la Révolution, fut-il guillotiné le 8 mai 1794. Mais elle n'avait pas non plus besoin de poètes : dès le 25 juillet, il était suivi à l' échafaud par le délicat André Chénier "au col dégrafé" qui, emprisonné à la Conciergerie. avait dédié "La Jeune Captive" à sa codétenue Aimée de Coigny, et par Jean-Antoine Roucher, auteur des "Stances sur les fleurs". Les deux hommes expiant une phantasmatique "Conspiration des prisons" imaginée de toutes pièces par les robespierristes... qui n'allaient pas tarder à être à leur tour raccourcis par la "Sainte Guillotine".
Jeudi prochain, ceux qui savent par coeur "Noël en taule" ou les "Psaumes" et ont toujours le coeur serré en écoutant les Poèmes de Fresnes que Jean-Marie Le Pen, par un coup de génie, fit enregistrer pour sa société la SERP par un Pierre Fresnay bouleversant de simplicité et d'émotion contenue, auront une pensée pour Robert Brasillach. Arrêté en septembre 1944 car il avait refusé de quitter Paris où sa mère et son beau-frère Maurice Bardèche avaient été pris en otages par les nouveaux maîtres, il fut jugé pour "intelligence avec l'ennemi" et fusillé le 6 février 1945 au fort de Montrouge. Charles de Gaulle, président du gouvernement provisoire, avait refusé de commuer sa peine malgré la pétition, signée par nombre de ses pairs, pour demander la grâce du merveilleux auteur des Sept Couleurs et de Comme le temps passe. Explication du journaliste Jean Lacouture : "Quoi qu'il en pensât, de Gaulle ne pouvait s'opposer à toutes les exigences des communistes qui constituaient un tiers du pouvoir, sinon davantage. Ils exigeaient la tête de Brasillach, qui avait conduit bien des leurs au poteau. Je pense que de Gaulle a fait la part du feu."
Mais si Robert Brasillach est le plus connu des poètes qui furent sacrifiés aux sanguinaires supplétifs de la "chère et puissante Russie" - ainsi le général désignait-il l'URSS de Staline -, il ne fut, hélas ! par le seul. Dans un livre précieux, L'Epuration et les poètes, Léon Arnoux, qui s'est livré à un remarquable travail de recherche "pour réparer quelques oublis" et "remettre l'Histoire à l'endroit", dresse une liste éloquente de ceux qui, en ce temps "où les Français ne s'aimaient pas" (cf. Georges Pompidou) taquinèrent la Muse avant d'être envoyés aux Enfers. Tels Jean Hérold-Paquis ou Jean Mamy, dernier fusillé de l'Epuration (en mars 1949) et auteur d'une émouvante Ballade, reproduite dans le volume et dont on citera ici la première strophe :
Pour Christ, combien, dans la haine,
Sont tombés rois et nobles gens ?
Jeanne Romër-e, bonne Lorraine
- Oyez le procès de Rouen
Louis Seize et Marie notre reine,
Et d'autres de bon souvenir,
Aux yeux la flamme souveraine !
Qui meurt pour Dieu, meurt à plaisir.
D'Abel Bonnard (décédé en exil en Espagne) à Louis Truc, alias Sacher Basoche comme chroniqueur judiciaire à Rivarol et auteur d'une belle "Ballade de la geôle de Fresnes", en passant par Sacha Guitry lui aussi incarcéré et qui à cette occasion se fit Tragique, tous les poètes cités par Léon Arnoux ne furent heureusement pas exécutés, tous les poèmes qu'il publie dans son livre, in extenso ou en extraits, ne parlent pas que de la Camarde.
Mais tous ont un point commun : ils expriment, parfois maladroitement car il n'est pas donné à chaque taulard d'être Villon, mais toujours de manière déchirante, la nostalgie des jours heureux, la solitude, l'espoir d'un Au-delà meilleur, la douleur de perdre un camarade destiné au peloton d'exécution.
Comment personne n'avait donc eu l'idée jusqu'alors de concevoir une anthologie de la poésie carcérale sous "Charles le mauvais", alors que les anthologies de prétendus "poètes maudits" sont légion ? Mais il ne fait pas bon briser le consensus ambiant. La ville de Taverny (Val-d'Oise) a refusé pour sa médiathèque L'Epuration et les poètes alors que son auteur siégea douze années durant au conseil municipal...
On doit au Provençal Léon Arnoux une autre découverte dont il avait fait part aux lecteurs de la revue Ecrits de Paris alors qu'il n'en était qu'aux tâtonnements de sa quête : celle de Noël Vesper, sauveur du château Renaissance de Lourmarin - une résurrection longue et difficile mais à laquelle il sut intéresser l'industriel Robert Laurent-Vibert, créateur du Pétrole Hahn - et félibre longtemps célébré et couronné de multiples prix alors que, descendant de réfugiés vaudois, il était pasteur de l'Eglise réformée.
Mais un pasteur atypique. Monarchiste, patriote et maurrassien, Noël Nougat - le vrai nom de Vesper - se retrouva tout naturellement maréchaliste. Son épouse ayant été arrêtée et entraînée dans la montagne, en août 1944, par des maquisards locaux qui l'accusaient mensongèrement d'avoir approuvé des représailles de la Milice, il exigea de la suivre. Puis, les justiciers improvisés ayant condamné la malheureuse à mort, il leur déclara : "Si vous la tuez, vous m'abattez aussi." "Le crime fut consommé". Les époux Nougat - qui avaient pourtant recueilli et caché une Mme Gerstein sous l'Occupation furent "abattus comme des chiens" après qu'on eut obligé l'ecclésiastique à creuser deux tombes en pleine garrigue, où Léon Arnoux eut beaucoup de mal à retrouver leurs sépultures, laissées à l'abandon. Le consistoire calviniste ne tenta jamais de faire rechercher les bourreaux : ni de réhabiliter leurs victimes dont la mémoire a été occultée alors que le Luberon, Eden aujourd'hui de la gauche caviar, leur doit tant. Et le romancier Henri Bosco, qui avait si longtemps vu un égal et même un frère dans le poète Vesper, se réfugia dans une splendide indifférence.
Il y a les bons pasteurs : Desmond Tutu devenu archevêque anglican du Cap, le révérend Sitholé auquel on pardonne bien volontiers d'avoir fondé avec Robert Mugabé le parti (ethnique) ZANU qui a établi et maintenu la dictature des Shona sur l'infortuné Zimbabwé, ou encore Michaël - autorebaptisé Martin Luther - King, agitateur, fornicateur et sans doute pédomane auquel, chaque troisième lundi de janvier depuis 1986, une journée est dédiée aux Etats-Unis. Et n'oublions pas, chez nous, les pasteurs Marc Boegner et Pierre Maury, inspirateurs de la CIMADE toute dévouée aux immigrés, surtout clandestins.
Noël Nougat-Vesper ne fait pas partie de cette catégorie privilégiée. Que Léon Arnoux soit remercié pour l'avoir tiré de l'oubli, comme lui-même avait ressuscité le château de Lourmarin , village ingrat qui ne se veut désormais d'autre patronage que celui d'Albert Camus.
<p align="right">Camille Galic <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
Un livre d'une grande analyse.
5/5 L'Echelle des Valeurs Janvier 2014.
En France, on a toujours su faire l'économie de la critique de ses excès, quand ceux qui les commettent ne vont pas, selon la gauche triomphante, dans le sens de l'Histoire. Il y a eu Robespierre et la Terreur auxquels beaucoup trouvent encore
des vertus, l'abandon on se souvient de nos Harkis au poignard du FLN et une vingtaine d'années plus tôt les horreurs de "L'Épuration" dans la foulée de la victoire sur les nazis.
C'est cette dernière qu'évoque Léon Arnoux, faisant remonter à la mémoire ces poètes que l'on emprisonna, parfois exécuta, parce qu'on les accusait d'avoir collaboré avec l'occupant allemand. Certains échappèrent de peu au
bourreau, comme Sacha Guitry qui disait : "Libération ? Mais on ne libère que les esclaves et je n'en ai jamais fait partie", Cette belle arrogance, en dépit de son génie, lui vaudrait aujourd'hui l'interdiction sur les radios et les télés.
Ce livre parle de Robert Brasillach, Louis Truc, Pierre Pascal, Pierre Grieu, Noël Vesper etc... Quand ils ne sont pas tombés sous le couperet du bourreau, ils ont survécu oubliés, interdits de publier, jetés dans l'ombre jusqu'à leur mort, finalement pour délit d'opinion puisque aucun autre crime ne pouvait leur être reproché. Sans approuver leur choix, la collaboration, nous sommes obligés de constater le double langage du système, pour la liberté d'expression de ses amis mais condamnant à l'exil
du silence ceux qui lui déplaisent.(L'Echelle des Valeurs (Alain Chevalerias) 39, rue des Faubourgs 10130 Marolles sous ligniéres.)
Maintenir et passer le flambeau .
5/5 Chouannerie Normande .
.----. Dans notre courrier : "Grand merci pour le service de presse de ces beaux et dramatiques récits d'une Histoire que certains voudraient bien oublier. Enseigner enfants et adultes, c'est sauver notre histoire et l'avenir car on ne construit bien qu'avec des matériaux éternels. Maintenir et passer le flambeau fut toujours le souci premier des vrais civilisés. Que Dieu vous garde et vous aide. ( M. Th. G. - Chouannerie Normande - B.P. 80085 - 14008 - Caen-cedex ).
Facebook parle aussi de vos efforts pour que l'épuration soit mieux connue
3/5 Alain
<a href= https://www.facebook.com/notes/alain-texier/v-au-service-de-la-m%C3%A9diation-culturelle-oh-%C3%A9puration-tu-n%C3%A9pargnas-m%C3%AAme-pas-les-p/1432664660300682 target=_blank> Ils en parlent </a>
Relais de vos efforts par la Charte de Fontevrault.
3/5 Alain TEXIER
<a href= http://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2014/01/14/leon-arnoux-lepuration-et-les-poetes-edition-de-chire-2013/ target=_blank> Ils en parlent </a>