En nos temps si troublés, où la foi des chrétiens subit tant de pressions et où, nombreux, ils cherchent l'apaisante certitude dans les voies du "merveilleux", de tels ouvrages, pourraient objecter certains, ne sont-ils pas plus nuisibles qu'utiles ?
Qu'il y ait un merveilleux qui égare la foi ; c'est, hélas ! trop certain. Il est cependant un merveilleux, qui, lui, la confirme et la fonde. La merveilleuse résurrection du Rédempteur, n'est-elle pas le fondement même de notre foi. L'Evangile surabonde de merveilles, faits étonnants et stupéfiants (c'est le sens du mot miracle). Par eux (la Transfiguration, la résurrection de Lazare, les guérisons d'innombrables malades, la multiplication des pains avant l'institution de l'Eucharistie...) le Seigneur a voulu attirer la foi en sa personne, sa doctrine et ses sacrements, sources de vie divine.
A la Fraudais, près de Blain en Bretagne, pendant près de trois quarts de siècle, les pèlerins ont défilé par milliers, que des experts religieux, particulièrement qualifiés et objectifs, ont observés, sans jamais déceler d'autres fruits que ceux de la piété et de la charité.
L'humble et obéissante stigmatisée s'est spontanément prêtée à tous les contrôles, quoi qu'il en coûtat à sa pudeur : héroïque dans ses épreuves, sublime dans ses extases, constamment portée vers Dieu par la prière. Il n'est pas jusqu'aux plus répugnantes attaques du démon - du grippi, comme disait Marie-Julie Jahenny - qui n'aient fini par convaincre les plus exigeants que "le doigt de Dieu était là".