Selon-l'adage du droit romain, l'enfant non-né peut hériter de ses parents. De même en cas de naissance prématurée ou d'avortement spontané après quatre mois de vie intra-utérine, il a le droit de porter un nom, un prénom et d'être enterré officiellement. Or le législateur - en l'occurrence les parlementaires dans sa crainte obsessionnelle de voir remise en question la loi Veil permettant de tuer les enfants non-nés, refuse de leur donner toute forme de statut. Il n'est ni un animal, ni une chose, ni une personne. Il est devenu une sorte de "non-être". Cette invraisemblable situation, ce vide juridique peut remettre en question la médecine de surveillance des grossesses. Il supprime aussi toute responsabilité médicale lors des accouchements. Chaque femme enceinte peut désormais être la victime de cet imbroglio juridique. Lequel aboutit directement au meurtre des enfants. On voit en effet mal pourquoi dix minutes avant sa naissance il est possible de mettre fin à la vie d'un enfant à naître. Mais que dix minutes après sa naissance, s'il n'a pas respiré, il est toujours ce "néant" qu'est l'enfant dans le sein de sa mère. Par-delà la querelle juridique, il est important de replacer le débat sur la question fondamentale de l'avortement. Et de rappeler les devoirs que nous avons en tant que Chrétiens.