La princesse Radegonde et son frère cadet Amalfroy sont capturés par les rois francs Clother et Téoderik lorsque ceux-ci s'emparent de la Thuringe, au VIe siècle.
Les moeurs des souverains mérovingiens sont rudes à cette époque ; ils se disputent le royaume légué par leur père Clovis, et ont soif de conquêtes. Avides de pouvoir, ils vont jusqu'à assassiner les enfants de leur propre famille, car ils pourraient un jour les détrôner.
Mais le coeur farouche de Clother est touché par la beauté et la sagesse de Radegonde ; il la sauve, ainsi que son frère, d'une mort certaine, et leur fait donner une éducation digne de leur rang, jusqu'au jour où il épouse la jeune princesse, en faisant d'elle, bien contre son gré, la reine des Francs.
Car la belle Radegonde n'a qu'un souhait : se retirer du monde et servir Dieu.
Mais, avant que ne se réalise son voeu, que d'épreuves cruelles l'attendent !
Sainte Radegonde est patronne de la ville de Poitiers, où elle fonda la première abbaye féminine de Gaule, l'abbaye Sainte-Croix ; c'est là qu'elle est ensevelie.
Son souvenir demeure vivace dans la mémoire collective et l'Histoire ; voici sa légende, à la fois grave et lumineuse.
Alfred des Essarts (1811-1893), professeur de lettres, fut un poète reconnu, auteur dramatique, feuilletoniste, et un écrivain aimé de la jeunesse. Son salon était fréquenté par le jeune Mallarmé, Victor Hugo ou Théophile Gauthier. Il fut conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris de 1846 à 1884. Son fils, Emmanuel des Essarts (dont il disait volontiers qu'il était le « meilleur ouvrage ») fut également poète.