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Le zéro et l´infini

Référence : 73967
4 avis
Date de parution : 13 avril 2005
Collection : C-LEVY
EAN 13 : 9782702135624
Nb de pages : 252
18.25
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Description
Moscou, 1937. Dans un régime communiste, l'individu est zéro, et le Parti, c'est l'infini. Roubachov le sait : apparatchik lui-même, il a épuré sans états d'âme. Le voilà happé à son tour par la machine à broyer, soumis à des interrogatoires et sommé de se prêter à la mise en scène macabre qui le fera avouer qu'il est un traître, un ennemi de la classe ouvrière. Va-t-il se renier quand il s'agit de son propre sort ? Va-t-il sacrifier sa dignité, son amour-propre, en plus de sa vie (dont il sait qu'elle se termine), pour la "plus grande gloire du Parti" ? Mais pourquoi ce parti, qu'il a tant aimé, qui a porté tant d'espoirs, a-t-il besoin de dévorer ainsi ses enfants ? La question taraude Roubachov, mais un peu tard... Dans ce roman majeur du XXe siècle, publié en 1940, Koestler illustre la logique issue de la révolution russe : l'individu est une notion bourgeoise qui doit être subordonnée, et au besoin sacrifiée, à la communauté. Il dépeint une société totalitaire totalement fermée sur elle-même, paranoïaque et ivre de sacrifices rituels qui, au lieu d'avancer vers "l'avenir radieux", régresse vers des temps d'avant la civilisation.  
Juif hongrois né à Budapest en 1905, Arthur Koestler fait ses études à Vienne puis devient journaliste en Palestine. Revenu en Europe, il adhère au Parti communiste allemand, part un an en URSS puis participe à la guerre civile espagnole. Dès 1938, ayant rompu avec le Parti communiste, il combat sans relâche le régime stalinien. A partir de 1940 il vit en Angleterre, où il se suicide avec sa femme en 1983. Son œuvre de romancier, philosophe et essayiste lui vaut une renommée mondiale.
TitreLe zéro et l´infini
Auteur KOESTLER (Arthur)
ÉditeurCALMANN-LEVY (EDITIONS)
Date de parution13 avril 2005
Nb de pages252
CollectionC-LEVY
EAN 139782702135624
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)16
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)200
Poids (en Kg)0.26
Critique du libraire
Une réflexion au moment de la crise du Covid ! "L'Ordre sanitaire se rapproche de l'Ordre totalitaire décrit par Koestler (Le zéro et l'infini) : "Une fin collective (...) exige que l'individu soit en toute façon subordonné et sacrifié à la communauté, laquelle peut disposer de lui comme d'un cobaye qui sert à une expérience" [ http://lafautearousseau.hautetfort.com/ le vendredi 23 juillet 2021 ]
Les avis clients
BON ? MAUVAIS ...
5/5 Culture et Lectures des Jeunes .
.----. Ce récit met en lumière le tour d'esprit marxiste. Il emploie un procédé marxiste très habile et qui " prends " très bien sur les esprits. Il montre une image qu'il rend odieuse, puis lui oppose une autre image qui par comparaison, et recevant le reflet de l'autre, parait bien meilleure. Cela ne veut pas dire que la deuxième est bonne. Mais " elle en a l'air ". C'est ainsi que Roubachof dans son dialogue avec lui amène le lecteur à l'horreur du régime policier marxiste. Puis il lui fait penser que ce sont " ses formes extérieures qui sont mauvaises ", puis il lui invente de nouvelles " formes extérieures ", puis le lecteur a tendance, de lui-même a prendre pour BON à la fin, ce qui était MAUVAIS au commencement. Le tour est joué. ( suite ... ).
Deux conceptions irréductibles !
5/5 Culture et Lectures des Jeunes .
.----. Koestler montre, dans cet ouvrage l'opposition irréductible entre deux conceptions de l'homme : " l'une d'entre elles est chrétienne et humanitaire, elle déclare l'individu sacré, et affirme que les règles de l'arithmétique ne doivent pas s'appliquer aux unités humaines, qui représentent, soit zéro pour les marxistes, soit l'infini pour les chrétiens. L'autre conception part du principe fondamental qu'une fin collective justifie tous les moyens ". ( suite ... ).
Le communisme a écorché le corps social !
4/5 Culture et Lectures des Jeunes.
.----. Le camarade Roubachof, haut-fonctionnaire soviétique est incarcéré. La conjoncture économique est mauvaise. Le gouvernement a besoin de boucs émissaires. Ses juges font comprendre à Roubachof qu'il doit tenir ce rôle. Il finit par accepter d'être exécuté comme traître. L'auteur d'ailleurs le présente comme un héros et une victime. De sa cellule, il voit conduire au poteau un ancien marin du Potemkine. Il médite sur le sort du petit Loewy, docker qui s'est suicidé à la suite d'une erreur politique. Il pense à sa secrétaire, fusillée pour déviationnisme. Alors une question l'envahit. Le moi n'est-il qu'une fiction grammaticale ? Le communisme a écorché le corps social, mais l'homme nouveau n'est pas né. Roubachof meurt en espérant l'avènement d'un mouvement " dont les membres prêcheront que seule la pureté des moyens peut justifier les fins" . ( suite ... )
Pour ne pas perdre la Foi en le lisant
2/5 Culture et Lectures des Jeunes.
.----. Mais pas une seconde n'a-t-on mis en doute qu'il fallait créer un " homme nouveau ". Et ça c'est du Marxisme ! Ce livre est d'ailleurs du Marxisme en acte d'un bout à l'autre, mais avec grand talent. C'est pourquoi il est dangereux. Parce qu'à une époque où les auteurs catholiques ne posent pas toujours les problèmes fondamentaux et surtout ne donnent pas toujours de solution, Koestler lui pose le problème de l'homme et donne l'impression d'une fausse universalité. Il fallait donc parler de ce livre pour trois raisons : 1/- Parce qu'il est célèbre et beaucoup lu 2/- Parce qu'il sera lu de toutes façons 3/- Parce qu'ayant déjà fait perdre la Foi à des jeunes, ceux qui veulent s'y risquer ont avantage à le faire en sachant comment ils seront roulés par l'auteur. C'est pour ces raisons redoutables que nous mettons sans doute à votre surprise, ce livre parmi les " ouvrages anciens de valeur ". Car il en a une. Il fallait dire laquelle. POUR QUI CE LIVRE ? Pour les garçons de 18 ans au moins. Nous prévenons les filles que certains passages pornographiques sont assez désagréables. [Chronique " Ouvrages anciens de valeur " Numéro 6 - Pâques 1967 ]