Un terrorisme nouveau s'est installé dans le monde : le terrorisme en col blanc et en blouse blanche. Il s'est imposé dans les plus grandes organisations internationales, ONU, FMI, Banque mondiale, OMS, où il règne quasiment sans partage. Bien que discret, il multiplie l'efficacité du terrorisme classique. Contrairement à ce dernier, il recourt, lui, à une panoplie toute différente où se côtoient les sciences biomédicales, la démographie, la linguistique et la communication. Le terrorisme nouveau s'en prend d'abord à l'intégrité intellectuelle et morale des personnes qu'il veut, au moins, gouverner, sinon détruire. Ce terrorisme a un visage humain parce qu'il semble honorer la vérité, alors qu'il ne s'impose que par le mensonge accouplé à la violence, ou encore, parce qu'il semble flatter la liberté, alors qu'il ne peut s'imposer qu'au prix du consentement à la servitude. Ces pages démontent quelques-uns des mécanismes essentiels de ce terrorisme qui procède par étapes. Discrètement, inexorablement, les personnes sont captivées par les mots qui les leurrent : aide-protection-droit-santé-vie-consensus : autant d'expressions symboles dont le sens naturel est détourné, retourné, habillé pour habiller des entreprises homicides. Nous sommes en présence d'une nouvelle révolution culturelle, de portée mondiale, totalement fermée à la transcendance et dominée par l'utopie d'une société interdite d'espérance. Ce livre vigoureux invite à reprendre à la racine la question de l'humanité de l'homme. Il est urgent que soient réaffirmés sa sociabilité, son ouverture à la transcendance, le respect que lui doivent les pouvoirs publics. Pour que cette reprise puisse se faire, il faut sortir de Babel, dénoncer les confusions du langage, démasquer l'impasse d'une reconstruction idéologique du monde. Il faut sauver le droit de l'indignité où il est tombé lorsqu'il est instrumentalisé pour légitimer n'importe quelle pratique.