Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Pensez à commander vos cartes de voeux, et vos agenda pour 2024 !

La librairie n'expédiera aucun colis du 25 décembre au 1er janvier. Une maintenance sera ouverte le 30 et 31 décembre.

Le temps des gens ordinaires

Référence : 115213
2 avis
Date de parution : 14 octobre 2020
Collection : ESSAIS
EAN 13 : 9782081512290
Nb de pages : 208
19.00
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
Expédié sous de 2 jours
Voir la disponibilité en magasin

Description
A la une du New York Times habillés d'un gilet jaune, poursuivis par les journalistes britanniques à l'occasion du Brexit, fêtés comme des héros pendant la crise sanitaire, redevenus des sujets d'études pour les chercheurs, de nouvelles cibles du marketing électoral pour les partis, les gens ordinaires sont de retour. Les " classes populaires ", le " peuple ", les " petites gens " sont subitement passés de l'ombre à la lumière. Les " déplorables " sont devenus des " héros ". Cette renaissance déborde désormais des cadres du social et du politique pour atteindre le champ culturel. De Hollywood aux rayons des librairies, la culture populaire gagne du terrain. Ses valeurs traditionnelles, - l'attachement à un territoire et à la nation, la solidarité et la préservation d'un capital culturel - imprègnent tous les milieux populaires. Jack London usait d'une métaphore pour décrire la société de son temps : la cave et le rez-de-chaussée pour les plus modestes, le salon et les étages supérieurs pour les autres. Et si, aujourd'hui, plus personne ne voulait s'inviter au salon ? Sommes-nous entrés dans le temps des gens ordinaires ?  

Né le 14 octobre 1964 à Montreuil, Christophe Guilluy est diplômé de géographie urbaine de l'université de Paris I - Sorbonne. Il travaille depuis la fin des années 1990 à l'élaboration d'une nouvelle géographie sociale. Dans ses recherches, les problématiques politiques, sociales et culturelles de la France contemporaine sont abordées par le prisme du territoire. L'émergence d'une "France périphérique" qui se développe aux marges périurbaines les plus fragiles des grandes villes jusqu'aux espaces ruraux en passant par les petites villes et villes moyennes.
TitreLe temps des gens ordinaires
Auteur GUILLUY (Christophe)
ÉditeurFLAMMARION (EDITIONS)
Date de parution14 octobre 2020
Nb de pages208
CollectionESSAIS
EAN 139782081512290
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)137
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.22
Critique du libraire
"Le nihilisme des classes dominantes, conclut l'auteur, bute sur une réalité "incontournable". Les gens ordinaires ne veulent pas disparaître et ils vont continuer à se battre pour assurer leur existence".
Les avis clients
Ravages de la mondialisation et de l’immigration
5/5 https://srp-presse.fr/
.----. Issu d’un milieu populaire – naissance en Seine-Saint-Denis et jeunesse dans le 20e arrondissement de Paris –, le géographe Christophe Guilluy consacre une œuvre déjà abondante à l’étude des Fractures françaises, et de La France périphérique (titre de deux de ses livres). Étudiant les ravages de la mondialisation et de l’immigration sur une «France d’en bas» de plus en plus précarisée et rejetée aux périphéries» – petites villes et campagnes –, il est ostracisé par le milieu universitaire qui l’accuse de «néo-conservatisme à la française» (Michel Lussault), voire de «valider implicitement la théorie du Front National» (Olivier Galland). Son dernier ouvrage, Le temps des gens ordinaires, poursuit dans cette veine, qui redonnera espoir aux amoureux de cette France populaire «invisibilisée» par les élites et horripilera ceux qui pensaient en avoir fini avec ce ramassis de ringards. Le succès des mouvements réputés «populistes», comme les Gilets Jaunes en France, le Brexit au Royaume-Uni ou encore l’élection de Donald Trump en 2016 – témoigne en effet de ce que les petites gens n’ont pas encore dit leur dernier mot. Matraquée par tout ce qui fait fonction de penser et de s’exprimer officiellement («sophistes professionnels, universitaires, politiques et syndicalistes», qui ont «substitué la parodie de procès au débat contradictoire»), «ethnicisée», c’est-à-dire renvoyé au statut infamant de «petits-blancs racistes», cette France modeste entend seulement continuer à vivre dans un environnement où ses valeurs restent des références majoritaires. Ses succès affolent la «classe dominante» : face aux Gilets jaunes, la police a blessé en quelques mois autant de manifestants qu’en vingt ans, avant qu’ils ne soient récupérés par les gauchistes institutionnels et les syndicats, puis noyés dans un «Grand Débat» visant à atomiser leur contestation. Les «gens ordinaires» n’en peuvent plus de ce progressisme, «armes de classe» entre les mains d’une élite «hors sol», «sécessionniste», passée du «social» au sociétal », au green washing, au diversity washing, pour le plus grand bonheur du marché… Mais, «entre la surface et les profondeurs anthropologiques de la société, il faut choisir». À la société totalitaire du «meilleur des mondes» qui se met en place, le mode de vie des gens ordinaires est le meilleur antidote. Ils sont réalistes, enracinés, croient aux frontières… «La mécanique des gens ordinaires n’annonce ni une société idéale ni le cauchemar d’un monde dystopique : elle est cohérente avec les limites du monde» (p. 133). L’ascenseur social, dit-on, est cassé. C’est surtout vrai pour eux, qui habitent souvent les campagnes : les chiffres nous apprennent en effet qu’il fonctionne mieux en Seine-Saint-Denis que dans la Creuse. Mais c’est peut-être plus la conséquence de l’effondrement du niveau culturel des «élites», en fait «une petite technostructure qui se prend pour une élite», que de la difficulté de monter. Le peuple se coupe d’elle car il n’a pas envie de lui ressembler, préférant rester ce qu’il est. «Le nihilisme des classes dominantes, conclut l’auteur, bute sur une réalité “incontournable”. Les gens ordinaires ne veulent pas disparaître et ils vont continuer à se battre pour assurer leur existence». Ce très beau message d’espérance conclut un livre qui n’est certes pas écrit dans une perspective particulièrement chrétienne, mais dans lequel le chrétien peut sans peine se retrouver. [ Signé : Jean-François Chemain le 15 février 2021 dans " Smart Reading Press " ]
" Une reconposition sociale par le bas est en train de s'effectuer ".
5/5 https://lalettrepatriote.com/
.----. Christophe Guilluy est à l'origine du concept de « France périphérique » et ses essais sur les « fractures françaises » sont devenus des classiques incontournables. A l'occasion de la sortie de son nouveau livre, Le temps des des gens ordinaires , il est interrogé dans La Nef. Extrait : Je travaille les questions des fractures de la société française depuis vingt ans et ce qui m'a frappé est l'émergence d'un phénomène nouveau, tout particulièrement avec la vague des populismes en Occident. Celle-ci est le fait des petites gens qui ne représentent pas une fraction de la société mais la majorité de la population, d'où l'idée des « gens ordinaires ». Une recomposition sociale par le bas est en train de s'effectuer. En France, l'exemple des Gilets jaunes est significatif: on n'a pas affaire à une catégorie spécifique du peuple, mais à la population tout entière, celle qui gagne moins de 2000 euros par mois, des ouvriers, des paysans, des indépendants, des salariés du privé comme du public, des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, bref, tout le contraire de l'atomisation de la société dont on nous parle sans arrêt et qui relève d'une vision technocratique ou même publicitaire. Ces gens ordinaires ont été « invisibilisés » depuis les années 1980, ostracisés, et malgré tout ils se recomposent en un mouvement de fond puissant qui dépasse le champ politique pour atteindre celui de la culture - dans le domaine littéraire, par exemple, avec le Goncourt de Nicolas Mathieu en 2018 (Leurs enfants après eux). C'est en ce sens que je parle d'une autonomisation de ces populations. On est bien ici face à un moment particulier de recomposition par le bas avec des gens hier invisibles et qui sont devenus incontournables. Et cela se constate partout, en France mais aussi en Grande-Bretagne (avec le Brexit), aux États-Unis (le cas Trump), etc. [.] les gens ordinaires n'étant représentés nulle part, ni dans la politique, les médias ou la culture, ils ont profité des espaces qu'ils pouvaient occuper et le populisme en est un. Loin d'être manipulés par les populistes, je pense au contraire que ce sont les gens ordinaires, nullement dupes, qui utilisent le populisme à leur fin, on en a eu un bon exemple avec le Brexit en Grande-Bretagne. Cela révèle une intelligence politique forte et tenace: les gens ordinaires ne changeront pas d'avis. [.] Grâce aux gens ordinaires, une renaissance s'est enclenchée qui se traduira politiquement et culturellement. Les grandes thématiques des gens ordinaires sont en effet très majoritaires: emploi, réindustrialisation, frontières et contrôle de l'immigration. cela ne peut pas ne pas basculer, même si l'offre politique est aujourd'hui confrontée à un blocage. mais cela peut aller très vite comme en Grande-Bretagne. Ce mouvement ne s'arrêtera pas, notre modèle est arrivé à bout de course. Symboliquement, c'est intéressant de voir que 80 % des cadres parisiens veulent quitter la capitale et ne supportent plus le style de vie qui a été pourtant conçu pour eux, l'hyperconcentration, l'hypermobilité, le déracinement. Un système politique et économique ne peut perdurer s'il ne profite pas au plus grand nombre. Ou nos élites refusent de le voir et basculent vers une forme de totalitarisme soft, ou les revendications des gens ordinaires sont enfin prises en compte. [ Signé : Sophie Mestral le 02/01/2021 ]