Un soir, chez Castel, trois jeunes gens qui avaient l'habitude de se retrouver dans cette boîte à la mode de la Rive Gauche devisaient agréablement autour d'un whisky. Le premier s'appelait Charles De Gaulle, et il était le petit-fils de qui vous savez. Le deuxième s'appelait Paul Thorez, et il était le fils de... qui vous savez aussi ! Le troisième s'appelait Christian de La Mazière, et nul ne pouvait ignorer qu'il avait servi dans la Waffen SS durant la guerre. Telle est la France, imprévisible et diverse, querelleuse et amicale. L'auteur nous décrit les multiples péripéties, parfois imprévues jusqu'au cocasse, qui, dans les années cinquante, au sortir de la prison où l'avait conduit son engagement, l'amenèrent à devenir un personnage "bien parisien", connu dans tous les milieux du cinéma et du show-business, ami de Jean Gabin, de Michel Audiard, de René Clair, de et de tant d'autres - sans oublier les deux grandes artistes dont il partagea quelque temps la vie, Juliette Gréco et Dalida.
Christian de La Mazière (1922-2006), journaliste (Le Pays libre, L'Écho de la Presse et de la Publicité, La Correspondance de la Presse), puis imprésario, attaché de presse de réalisateurs et d'acteurs, il montera en 1952 l'agence de relations publiques International Show ; après la sortie du film Le chagrin et la pitié où il révèle son passé dans la Waffen SS durant la IIe Guerre mondiale, il redeviendra journaliste au Figaro Magazine, puis au Choc du mois.