Le Premier Cercle - Oeuvres complètes T1 (Pavillons Poche)
Référence : 91978
4 avis
Date de parution : 26 octobre 2017
Éditeur : ROBERT LAFFONT (EDITIONS)
Collection : PAVILLONS POCHE
EAN 13 : 9782221200599
Nb de pages : 1014
13.00 €
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Description
"Quand on décrit les prisons, on s'attache toujours à en noircir les horreurs. N'est-ce pas encore pire quand il n'y a pas d'horreurs ? Quand l'atroce naît de la grisaille méthodique des semaines ? Et du fait qu'on oublie que la seule vie dont on dispose sur terre est brisée ?" Pour les zeks, les détenus politiques qui peuplent les charachkas, ce premier cercle de l'enfer pénitentiaire, la notion du temps devient abstraite ; chaque jour, chaque heure, c'est la même chose, c'est le silence, l'ennui. Les charachkas, c'est oublier qu'on est en vie.
Sous la plume d'Alexandre Soljenitsyne coulent des souvenirs douloureux. Avec un cynisme brûlant et une violence voilée, l'auteur décrit le régime concentrationnaire soviétique en un long cri de rage, celui d'un homme qui n'a jamais cessé de lutter pour la liberté.
L'un des grands chefs-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle, réédité à l'occasion du centenaire de la naissance d'Alexandre Soljenitsyne.
Sous la plume d'Alexandre Soljenitsyne coulent des souvenirs douloureux. Avec un cynisme brûlant et une violence voilée, l'auteur décrit le régime concentrationnaire soviétique en un long cri de rage, celui d'un homme qui n'a jamais cessé de lutter pour la liberté.
L'un des grands chefs-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle, réédité à l'occasion du centenaire de la naissance d'Alexandre Soljenitsyne.
Titre | Le Premier Cercle - Oeuvres complètes T1 (Pavillons Poche) |
Auteur | SOLJENITSYNE (Alexandre) |
Éditeur | ROBERT LAFFONT (EDITIONS) |
Date de parution | 26 octobre 2017 |
Nb de pages | 1014 |
Collection | PAVILLONS POCHE |
EAN 13 | 9782221200599 |
Présentation | Poche |
Épaisseur (en mm) | 47 |
Largeur (en mm) | 120 |
Hauteur (en mm) | 183 |
Poids (en Kg) | 0.57 |
Biographie
Alexandre SOLJENITSYNE (1918-2008) Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne ou Soljénitsyne, est né le 28 novembre 1918 à Kislovodsk et il est décédé le 3 août 2008 à Moscou. Voir plus
Critique du libraire
" La richesse de ce livre est inépuisable. "
Les avis clients
Richesse inépuisable !
5/5 Culture et Lectures des Jeunes .
.----. On le voit, la richesse de ce livre est inépuisable. L'humour n'en est pas exclu. Telle la note finale : le camion frigorifique dans lequel sont entassés les détenus qui traverse Moscou et fait dire au "correspondant français du quotidien Libération, venu pour assister à un match" : "Dans les rues de Moscou on voit souvent des camions bien astiqués, répondant à toutes les exigences de l'hygiène... L'approvisionnement de la capitale est excellent".
POUR QUI CE LIVRE ? garçons et filles, 18 ans. [ Culture et Lecture des Jeunes , numéro XV - Pâques 1971 ]
La dignité de l'homme !
5/5 Culture et Lectures des Jeunes .
.----. A la charachka de Mavrino, les détenus sont sommés de découvrir un appareil susceptible d'identifier à ses vibrations n'importe quelle voix préalablement enregistrée. Staline veut avoir ce moyen supplémentaire de faire arrêter qui lui déplait. Les responsables de la charachka talonnent les détenus pour qu'ils aboutissent, les flattent, car il y va de leur carrière, peut-être de leur vie, mais les détenus, eux, ne sont pas pressés. Ils essaient de se dérober tel Guerassimovitch, qui cs'exclame : "Non, ce n'est pas mon domaine ! envoyer les gens en prison n'est pas mon domaine. Je ne prends pas les gens au piège. Que nous, nous soyons en prison, c'est déjà assez triste !".
Car le Premier Cercle, comme tous les ouvrages de Soljenitsyne, c'est le livre de la dignité de l'homme, de sa valeur d'être libre. Ces hommes à qui tout a été retiré, sont encore maîtres du choix moral qu'ils peuvent encore faire.
Yvan Denissovitch était un être fruste, et ce choix chez lui, était instinctif. Au contraire, les personnages du Premier Cercle sont es intellectuels : leur choix est conscient ; il est à chaque instant explicité, leurs réflexions, leurs méditations, leurs conversations, les références u'ils font à la culture occidentale, montrent qu'ils sont cultivés et qu'en poutre leurs jugements sont d'une liberté exceptionnelle. Ils méprisent les livres mis à leur disposition par le régime. Ce style plus que jamais en vogue, où l'on avait l'air d'écrire non pas pour des gens, mais pour des idiots de village... Tout ce qui vraiment déchirait et secouait le cœur humain était absent de leurs livres.
Dans une discussion entre détenus sur le Moyen Age, voici ce que l'un d'eux proclame : "C'était le haut lieu de l'Histoire ! C'était le sommet de l'esprit humain, un magnifique triomphe de l'Esprit sur la chair, une lutte implacable, l'épée à la main pour la conquête des choses sacrées."
Tout le livre est une longue et constante méditation sur la dignité de l'homme, sur son âme : "Cette expression : mettre toute son âme à quelque chose, devrait être utilisée avec prudence, car seul un zek (prisonnier) est certain d'avoir une âme immortelle : les gens libres mènent une vie trop vaine" ou cette méditation du peintre Kondrachev dont nous détachons cette phrase : "Un être humain possède une certaine essence... car il y a quelque chose à quoi il peut se mesurer, un point de repère. Car il a en lui une Image de la Perfection qui dans de rares moments, émerge soudain devant son regard spirituel."
Même le geôlier Roitman que les "prisonniers adoraient parce qu'il se conduisait comme un humain honnête" se pose des questions sur le Mal. "Le Cercle du Mal, comment briser ce cercle de méchanceté ! Pas d'issue ; par où doit-on commencer à remettre le monde en ordre ? En s'en prenant à soi-même ou aux autres ?" ( suite ... )
Staline ?
5/5 Culture et Lectures des Jeunes .
.----. Surtout Soljenitsyne trace dans ce livre un portrait impitoyable de Staline. Staline entouré d'individus méprisables car " tout comme le roi Midas changeait en or ce qu'il touchait, Staline créait partout la médiocrité "! Staline sûr de n'avoir pas d'égal ici bas... "mais là-haut, si tout là-haut, au-dessus des nuages, on levait les yeux..." Question inquiétante pour l'ancien séminariste... heureux à la pensée que "l'Eglise orthodoxe le proclamât dans ses prières le chef Elu de Dieu..." Staline vieillissait, peu à peu envahi par la peur "et plus nombreux étaient les gens qu'il faisait disparaître, plus il était oppressé par la perpétuelle terreur qu'on s'attaquât à sa propre vie". ( suite ... )
Inventer quelque chose ("charachka").
5/5 Culture et Lectures des Jeunes .
.----. Article rédigé à partir d'un volume édité en 1970 chez Laffont .
Une journée d'Yvan Denissovitch nous faisait connaître l'intérieur d'un bagne stalinien ordinaire. Le Premier Cercle nous fait pénétrer dans une "charachka", prison réservée à des détenus particuliers. L'auteur nous explique l'origine de ces prisons très spéciales : "Dans la vie libre il était impossible d'avoir deux grands ingénieurs ou deux savants éminents dans le même groupe de recherche. En luttant à qui se ferait un nom, aurait la célébrité du prix Staline, l'un finissait invariablement par évincer l'autre... Mais dans un charachka ? Pas d'argent, ni de gloire pour menacer qui que ce soit. Une douzaine de lions académiques vivent paisiblement ensemble dans la même tanière... On finit par s'ennuyer à jouer aux échecs ou à fumer. Et si l'on inventait quelque chose ? Allons-y ! Beaucoup de choses ont été créées de cette façon. C'est l'idée fondamentale de la "charachka".
Ce premier cercle se déroule en 4 jours ; 4 jours pendant lesquels nous apprenons à connaître les détenus : Nerjine qui semble être comme le Kostoglotov du Pavillon des Cancéreux le double de Soljenitsyne ; Rouska, puni à 23 ans d'une peine de 25 ans, Zemelya, le spécialiste du vide, le professeur Tchelnov, membre correspondant de l'Académie des Sciences, directeur de l'Institut de Mathématiques, transporté d'une charachka à l'autre suivant les besoins des recherches en cours... Rubine, resté en dépit de toutes les persécutions, communiste convaincu... d'autres encore.
Outre les détenus eux-mêmes, il y a les "travailleurs libres", quelques femmes comme Clara découvrant avec horreur en venant au camp que ces hommes dénoncés comme les "limiers de l'impérialisme mondial, les plus redoutables espions, sont probablement innocents".
Soljénitsyne évoque le sort poignant des femmes de détenus, persécutées par tous, même par leurs proches, et pour qui la fidélité à leur mari est une performance quasi impossible.
On voit aussi dans un tout autre monde, vivre les hauts dignitaires du Parti et leur famille dans des intérieurs cossus où les cristaux, les meubles rares, la bonne chère, le luxe sous toutes ses formes récompensent la servilité au régime. ( suite ... ).