Une histoire familiale gravée dans la pierre ...
5/5 Ouest France .
.----. Marie-Madeleine Martinie est grand-mère de vingt petits enfants.
Elle a été élue super-mamie en 2006.
Depuis 1952, Marie-Madeleine Martinie vit au domaine du Mane, à Lanester.
Une maison gorgée de souvenirs qu'elle égrène dans un livre : Le port d'attache.
Nichés au coeur d'un parc de quatre hectares qui borde le Blavet,
les bâtiments de charme du manoir et de ses dépendances s'inscrivent
sans ostentation dans le paysage.
Partout dans la maison, autour de Marie-Madeleine Martinie, règne une certaine agitation.
Enfants et petits enfants passent et repassent entre les différentes pièces.
« Il n'y a pas toujours autant de jeunesse, prévient l'auteure, qui y vit depuis 1952.
Mes enfants n'habitent plus ici, ils viennent pour les vacances. »
Sa maison et sa famille : voilà les deux ports d'attache de Marie-Madeleine Martinie.
Dans un ouvrage du même nom, elle retrace la relation fusionnelle entre cette demeure et ses proches
depuis que le domaine du Mane fut acquis par son grand-père en 1910.
Émile Marcesche, ce glorieux aïeul, fut président pendant vingt ans de la Chambre de commerce de Lorient et
est connu pour avoir conçu la première caisse d'allocations familiales en 1918.
« Mon grand père aimait faire travailler ensemble des gens qui avaient peu d'affinités
. Il a lui-même travaillé pendant vingt ans avec un radical de gauche à la Chambre de commerce.
Certains politiques d'aujourd'hui devraient prendre exemple sur lui. »
Carcasses de vaches
Dans son ouvrage, elle évoque l'immédiat après guerre, période durant laquelle le manoir et ses dépendances avaient été occupés.
La famille retrouva la propriété « jonchée de carcasses de vaches à l'extérieur, et dans un état déplorable à l'intérieur »
Avec humour, elle raconte aussi son mariage et celui de sa soeur Marie-France avec des jumeaux, tous deux marins au long cours.
« C'est une situation plutôt insolite. On a ensuite eu cinq enfants chacune, dans le même ordre. Ils ont grandi ensemble ici. »
Depuis l'après-guerre, le domaine est donc gorgé de vie.
Il fut aussi un lieu de passage privilégié de nombre de musiciens classiques.
« Il n'y avait plus d'hôtel pour accueillir les artistes après la guerre, se rappelle-t-elle.
Ici, ils pouvaient venir se reposer et discuter après leurs concerts ».
De la musique à la restauration de Chapelles
La musique, une passion familiale, qui anime aussi Marie-Madeleine Martinie.
« J'aime beaucoup la musique classique et bretonne », affirme-t-elle.
Cette passion ne s'étend cependant pas à certaines musiques modernes qu'elle juge propres à
« détruire le cerveau gauche » de leurs auditeurs. Déjà auteure de sept ouvrages sur la Bretagne et l'art,
Marie-Madeleine Martinie a aussi signé de multiples contributions dans la presse catholique.
« J'ai écrit mon premier article à 19 ans, j'étais fière » raconte-t-elle
Une vivacité d'esprit qu'elle met au service de plusieurs associations dont Breiz Santel.
« Depuis 1952, nous avons permis de rénover des centaines de chapelles. » Toute cette activité a permis à cette grand-mère de vingt petits enfants, « onze filles et huit garçons » précise-t-elle,
d'être élue « super-mamie » en 2006. « C'était une grande aventure ».
Ce titre honorifique ne dépassera pas le plaisir d'entendre les voix de ses enfants résonner dans son port d'attache chéri. [ Signé Régis CROIZER dans " Ouest France " en date du 19.08.2008 ]
Note de l'Editeur.
5/5 " Chire "
.----. Les séries télévisées françaises multiplient les scénarios autour des maisons de famille, preuve qu’elles nourrissent bien des nostalgies !
C’est qu’elles ont tendance à disparaître tout comme les mamies à confiture…
Dans la nouvelle collection « Un homme, une maison »,
voici pourtant une vraie maison de famille et une vraie mamie,
tellement vraie que l’auteur, Marie-Madeleine Martinie a été élue en 2006 « Super mamie » Depuis, elle ne cesse de répondre aux sollicitations des médias
qui veulent savoir où elle puise sa popularité.
Marie-Madeleine Martinie, qui nous a déjà donné
Communiquer en famille et le Guide Totus des grands-parents,
nous livre ici son secret : une maison de famille justement.
Parce qu’elle est flanquée d’une tourelle, les gens du pays disent « le château ».
Un château ouvert à tous : la famille, très nombreuse durant les vacances scolaires et,
le reste du temps, tous ceux qui ont besoin de parler, d’être écouté sans jamais être jugé.
Voilà plusieurs générations que la maison se mire dans les eaux du Blavet, en Bretagne, et chaque pierre a une histoire.
En une trentaine de courts chapitres, Marie-Madeleine Martinie partage ses rencontres dans un style alerte
, parfois incisif, toujours tendre