"La théorie de l'évolution, formulée par Lamarck en 1800, a désormais deux siècles. Deux siècles pendant lesquels la recherche en paléontologie, en anatomie comparée, puis en génétique, l'a si bien ratifiée qu'elle est aujourd'hui tenue comme reflétant une réalité. En revanche, les hypothèses prétendant en expliquer le mécanisme, procédant de Darwin (1859), sont d'une faiblesse extrême, malgré leur officialisation par l'enseignement universitaire. Elles ne découlent pas des données de la science, mais traduisent seulement une idéologie régnante scientiste, mécaniste et athée, en tentant de ne mettre en cause que le jeu du hasard et de la nécessité (J. Monod, 1970) et d'éliminer de l'histoire de la vie et de ses inventions (dites "adaptations") la participation active de l'intelligence et de la finalité. En réalité, l'évolution des êtres vivants et ses modalités restent un très grand mystère sur lequel la science bute, après avoir eu le mérite d'en avoir établi la réalité. Georges Torris, armé d'une double formation philosophique et médicale, et passionné de zoologie, a essayé d'en explorer au moins quelques abords, dans un esprit interdisciplinaire."
Georges Torris, né à Bordeaux en 1921, titulaire d'un doctorat en médecine et ayant exercé pendant vingt ans, fut de toujours passionné de zoologie et intrigué par le mystère de l'évolution de la vie, dont il refusait les explications du déterminisme darwinien. Ce qui l'amena à mener des études complètes de philosophie et à soutenir sous forme de thèse de doctorat (Paris X) sa conception spiritualiste des inventions de la vie et de la création.