Grand écrivain, belle écriture !
5/5 Anne Brassié .
.----. Le miel et Le rayon bleu. Slobodan Despot chez Gallimard : Deux petits romans d’un grand écrivain d’origine serbe. Le premier sur l’après guerre yougoslave , le second sur la guerre nucléaire, ses menaces et ses résistants. D’une très belle écriture, originalité et anti conformisme.Le suivre sur son blog, Despotica et l’Anti Press. L’écouter sur TVLibertés dans mon émission , Perles de culture le 12 juillet , sur Internet. [ Conseils de lectures pour l'été 2017 par Anne Brassié sur son blog et publié le 24 juin 2017 ]
Quand l’histoire rencontre la littérature.
4/5 Slobodan Despot / Antipress
.----. Comment peut-on se désinviter soi-même? En se dédoublant, bien entendu. Pour ma part, j’ai fait mieux: je me suis «détriplé». Dans l’Antipresse, je pense et j’agis comme essayiste, chroniqueur et journaliste. Aux éditions Xenia, je me retire derrière la voix des autres en tant qu’éditeur. Et aux éditions Gallimard, je ne suis ni homme ni femme, ni jeune ni vieux, ni progressiste ni réac: je suis uniquement écrivain.
La Bibliothèque de Viroflay m’a aimablement demandé de raconter ma (très récente) trajectoire d’auteur de romans. C’était l’occasion d’expliquer la raison de cette vocation tardive. Car je ne me suis pas mis à la fiction par goût ni par ambition, mais par nécessité intérieure. Par l’impossibilité de faire autrement.
Voici donc l’arrière-cuisine de l’écrivain: l’amertume de l’incompréhension, l’épouvante de la guerre et du mensonge massif, le refus des conventions de l’époque, l’entrée en édition via L’Age d’Homme, la «photobiographie»…
A la veille de la publication du Rayon bleu (en mai prochain), qui traite de tout autre chose, ce retour sur Le Miel m’est apparu comme un commentaire sur un livre qui ne m’appartient plus. Le «vampire», comme aurait dit le regretté Michel Tournier, a échappé à son créateur et a pris son envol…
Il y avait une bonne dizaine de lecteurs d’Antipresse dans ce bel auditoire de Viroflay, qui était bien garni et peuplé d’un public extraordinairement attentif et bienveillant. On a largement outrepassé le temps qui nous était imparti sans que personne ne protestât. Cela nous change des assemblées énervées et frivoles qui traitent des «grandes questions» qui nous dessèchent comme la politique, la géopolitique ou l’économie. [ Slobodan Despot Antipress N° 63 | 12.2.2017 ]