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Le Maroc par le petit bout de la lorgnette

Référence : 400
3 avis
Date de parution : 1 avril 2010
Collection : XENOPHON
EAN 13 : 9782357910133
Nb de pages : 306
24.00
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Description
Ayant séjourné un lustre au Maroc, en ce début du XXIe siècle, Péroncel-Hugoz, reporter sénior du Monde, auteur d'une dizaine de récits de voyages en islam et autres terres sudistes, a eu la curiosité, à partir du port atlantique de Mohamédia, l'ancienne Fédala, de braquer sa lorgnette sur les siècles passés du royaume chérifien et jusqu'à nos jours, embrassant événements, personnages et sites oubliés ou occultés. Remarques littéraires, politiques ou artistiques, portraits, menus gestes quotidiens ou hauts faits guerriers alternent avec des allers-retours entre jadis et naguère. Des Berbères aux Portugais, des Chérifs alaouites au Maréchal Lyautey, des villes coloniales au débarquement américain de 1942, d'un fameux bordel chanté par Brel jusqu'aux expéditions phéniciennes capturant des éléphants près de l'actuelle Casablanca, Péroncel-Hugoz nous entraîne par des chemins détournés à travers l'Histoire infiniment chatoyante de "l'Occident de l'Orient", l'extrême-Maghreb, le Maroc...
TitreLe Maroc par le petit bout de la lorgnette
Auteur PERONCEL-HUGOZ (Jean-Pierre)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution1 avril 2010
Nb de pages306
CollectionXENOPHON
EAN 139782357910133
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)23
Largeur (en mm)170
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.54
Critique du libraire
2000 ans d´histoires à travers le prisme d´un port atlantique (Fédala-Mohamédia). "Sa quête débouche sur un récit érudit et vivant où rien ne manque (...) l'auteur a l'art d'entremêler la grande histoire avec l'anecdote et le détail utile sans que jamais les informations statistiques ou techniques qu'il fournit ne rendent la lecture pesante (...) ce livre offre une contribution si précieuse (...) que le roi Mohammed VI en a remercié son auteur." Annie Laurent, La Nef (octobre 2010).
Les avis clients
Amour du pays !
5/5 Rivarol .
.----. Reporter chevronné et non conformiste (Son Radeau de Mahomet fut un sensationnel avertissement en 1983), l’auteur s’est installé au Maroc depuis quelques années. Mais son livre n'est pas un manuel pour touristes pressés (comme il y en a tant). Il reflète un amour du pays, de ses habitants et une profonde connaissance de son histoire. Dédaignant la grande métropole casablancaise, Peroncel-Hugoz s’est fixé dans ce qui était à l’origine une bourgade, Fedala, à des dizaines de kilomètres au nord de Casa, devenue maintenant sous le nom de Mohamedia une ville (avec un important complexe pétrolier) de 350.000 habitants (dont 2000 Européens et autres). Son passé et son évolution sont riches d’aventures, « des pentécontores puniques aux caravelles portugaises ». Les Portugais y sont restés longtemps (voir article de Pierre-Patrice Belesta dans Rivarol du 7 mai) et en firent un comptoir prospère. Il y a aussi l’histoire (qui continue) des royaumes chérifiens. Avec l’épisode assez court finalement (1912-1956) du protectorat français (fou ! fou ! fou !) Un protectorat fondateur qui a mal fini. Mais manifestement l’auteur a voulu éviter quelques mauvais souvenirs. Rappelons que si le Maroc compte aujourd’hui quelques dizaines de milliers d’Européens, ils étaient cinq cent mille avant l’indépendance (1955-1956) et il ne reste que 2000 Juifs sur une importante et ancienne communauté. Par contre, il y a en France un million et demi de Marocains (et combien de bi-nationaux ?)... Peroncel-Hugoz note, pour s’en réjouir, que les Marocains parlent avec sympathie ou admiration de Lyautey, « le Maréchal de l’islam » à l’origine de la modernisation du pays et aussi de son unification, renforçant une monarchie alors fragile. Ce qui n’a pas été sans inconvénients par la suite. Sur place, à Fedala, l’auteur trace des portraits d’entrepreneurs créateurs (comme les Frères Hersent), de colons dynamiques, d’officiers à la retraite mariés localement (comme le capitaine Odinot), de religieux et surtout de religieuses (il reste une église) et même de personnages à part comme ce docteur Burou spécialiste à Casa d’opérations très spéciales inter-sexes. Fedala fut d’ailleurs dans les années 1930 une sorte de Deauville marocain avec un public huppé et une architecture art déco (voir les photos du livre). Il y eut même, avant et après l’indépendance, « la plus belle maison close de l’empire colonial », le Sphynx (il y avait aussi un Sphynx à Alger) très fréquenté par des artistes (Jacques Brel, un habitué) et autres gens de la haute. Il en reste un étonnant bâtiment-coupole. Ces pages sont un hommage à un passé qui recule ou disparaît. A cause des destructions pour faire place aux logements. Ce que Péroncel regrette. Au fil des pages il y a des notations critiques sur ce Maroc qui est et reste notre ami (surtout comparé à l’Algérie). Sa monarchie paraît solide face à l’arabo-islamisme. Mais il y a un écart entre le sommet et le bled qui d’ailleurs se vide mais grossit les bidonvilles (tant dénoncés du temps de la colonisation). Et trop de diplômés sans emploi. La modernité, c’est évidemment le tourisme de masse (on va vers les dix millions), un atout qui a son revers, sans négliger une consommation polluante avec l’invasion des sacs plastics et une délinquance routière meurtrière difficilement sanctionnée. On retrouve là un reporter qui n’a pas pour habitude de farder des vérités gênantes. Le livre est complété par des annexes riches en documents écrits, par un glossaire des termes utilisés (les Arabes nous sont de mieux en mieux connus et pour cause !), un index des noms, une bibliographie sélective (remplissant plusieurs pages). Où on trouve Brasillach (La Conquérante), Montherlant, Farrère, les frères Tharaud, etc. Il y a même dans Fedala un Pont-Blondin (mais Antoine n’y est pour rien !) [ Signé : Jean-Paul Angelleli dans " Rivarol ", n° 2953, du 21 mai 2010 ]
Amur du pays !
5/5 Rivarol .
.----. Reporter chevronné et non conformiste (Son Radeau de Mahomet fut un sensationnel avertissement en 1983), l’auteur s’est installé au Maroc depuis quelques années. Mais son livre n'est pas un manuel pour touristes pressés (comme il y en a tant). Il reflète un amour du pays, de ses habitants et une profonde connaissance de son histoire. Dédaignant la grande métropole casablancaise, Peroncel-Hugoz s’est fixé dans ce qui était à l’origine une bourgade, Fedala, à des dizaines de kilomètres au nord de Casa, devenue maintenant sous le nom de Mohamedia une ville (avec un important complexe pétrolier) de 350.000 habitants (dont 2000 Européens et autres). Son passé et son évolution sont riches d’aventures, « des pentécontores puniques aux caravelles portugaises ». Les Portugais y sont restés longtemps (voir article de Pierre-Patrice Belesta dans Rivarol du 7 mai) et en firent un comptoir prospère. Il y a aussi l’histoire (qui continue) des royaumes chérifiens. Avec l’épisode assez court finalement (1912-1956) du protectorat français (fou ! fou ! fou !) Un protectorat fondateur qui a mal fini. Mais manifestement l’auteur a voulu éviter quelques mauvais souvenirs. Rappelons que si le Maroc compte aujourd’hui quelques dizaines de milliers d’Européens, ils étaient cinq cent mille avant l’indépendance (1955-1956) et il ne reste que 2000 Juifs sur une importante et ancienne communauté. Par contre, il y a en France un million et demi de Marocains (et combien de bi-nationaux ?)... Peroncel-Hugoz note, pour s’en réjouir, que les Marocains parlent avec sympathie ou admiration de Lyautey, « le Maréchal de l’islam » à l’origine de la modernisation du pays et aussi de son unification, renforçant une monarchie alors fragile. Ce qui n’a pas été sans inconvénients par la suite. Sur place, à Fedala, l’auteur trace des portraits d’entrepreneurs créateurs (comme les Frères Hersent), de colons dynamiques, d’officiers à la retraite mariés localement (comme le capitaine Odinot), de religieux et surtout de religieuses (il reste une église) et même de personnages à part comme ce docteur Burou spécialiste à Casa d’opérations très spéciales inter-sexes. Fedala fut d’ailleurs dans les années 1930 une sorte de Deauville marocain avec un public huppé et une architecture art déco (voir les photos du livre). Il y eut même, avant et après l’indépendance, « la plus belle maison close de l’empire colonial », le Sphynx (il y avait aussi un Sphynx à Alger) très fréquenté par des artistes (Jacques Brel, un habitué) et autres gens de la haute. Il en reste un étonnant bâtiment-coupole. Ces pages sont un hommage à un passé qui recule ou disparaît. A cause des destructions pour faire place aux logements. Ce que Péroncel regrette. Au fil des pages il y a des notations critiques sur ce Maroc qui est et reste notre ami (surtout comparé à l’Algérie). Sa monarchie paraît solide face à l’arabo-islamisme. Mais il y a un écart entre le sommet et le bled qui d’ailleurs se vide mais grossit les bidonvilles (tant dénoncés du temps de la colonisation). Et trop de diplômés sans emploi. La modernité, c’est évidemment le tourisme de masse (on va vers les dix millions), un atout qui a son revers, sans négliger une consommation polluante avec l’invasion des sacs plastics et une délinquance routière meurtrière difficilement sanctionnée. On retrouve là un reporter qui n’a pas pour habitude de farder des vérités gênantes. Le livre est complété par des annexes riches en documents écrits, par un glossaire des termes utilisés (les Arabes nous sont de mieux en mieux connus et pour cause !), un index des noms, une bibliographie sélective (remplissant plusieurs pages). Où on trouve Brasillach (La Conquérante), Montherlant, Farrère, les frères Tharaud, etc. Il y a même dans Fedala un Pont-Blondin (mais Antoine n’y est pour rien !) [ Signé : Jean-Paul Angelleli dans " Rivarol ", n° 2953, du 21 mai 2010 ]
2000 ans d’histoires à travers le prisme d’un port atlantique
5/5 Mondes et Cultures
.----. Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, ancien grand reporter au journal Le Monde, qui fut en poste en Algérie et en Egypte, est un fin connaisseur du monde arabe auquel il a consacré plusieurs ouvrages dont l’un des plus connus est Le Radeau de Mahomet (1983). Il s’est établi au Maroc au début de ce siècle pour y mener une activité d’éditeur. Partant de la description du port atlantique de Mohamédia, l’ex-Fédala, la ville aux dix mille palmiers, il brosse un portrait chamarré, à la fois historique et anecdotique du Maroc en une dizaine de chapitres aux thèmes variés, non sans souligner que ces chapitres peuvent se lire indépendamment les uns des autres. L’ouvrage s’ouvre sur une préface d’humeur dans laquelle l’auteur révèle de façon parfois véhémente son goût et son respect de la langue française, d’aucuns diraient son purisme. Les chapitres qui suivent fourmillent de faits anecdotiques de temps à autre complétés par des notes de bas de page, et dans lesquels surgissent parfois des citations en vers. Celles-ci culminent avec une évocation de poétesses locales de l’entre-deux-guerres ou de l’immédiat après-guerre, en une galerie de portraits rapides qui n’aurait pas déparé le Passe-Temps de Paul Léautaud : l’auteur en effet ne dédaigne pas l’humour, voire la plaisanterie. L’ensemble se lit facilement, avec beaucoup de plaisir. Une partie importante du volume est constituée de riches annexes, où se trouvent rangés une série de textes historiques -, dont l’un d’entre eux rappelle l’origine de l’expression « pieds-noirs » née à Casablanca –, une chronologie historique de Maroc, un glossaire de mots arabes, un index de noms cités. La passion de l’auteur pour son pays d’adoption se dégage à chaque ligne : faut-il ajouter qu’elle est communicative ? Une fois commencé, ce livre ne se lâche plus. [ Signé : Max Goyffon dans " Mondes et Cultures ", Compte rendu annuel des travaux de l’Académie des Sciences d’outre-mer, Tome LXX – 2010 ]