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Le maquis de Glières - Mythe et réalité

Référence : 81122
Date de parution : 13 février 2014
Auteur : BARBIER (Claude)
Éditeur : PERRIN (EDITIONS)
EAN 13 : 9782262040093
Nb de pages : 466
24.50
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Description
La légende affirme que le plateau de Glières aurait été le lieu de la "première bataille de la Résistance". Situé au coeur de la Haute-Savoie, Glières servit, il est vrai, de refuge aux réfractaires du STO, puis devint un lieu de réception pour les parachutages entre le 31 janvier et le 26 mars 1944. Après que Vichy eut essayé, mais en vain, de liquider cette concentration maquisarde, la Wehrmacht prit les choses en main.
S'ensuivit une féroce répression, conduite par les policiers allemands de la Sipo-SD. Les plus hautes personnalités de l'Etat n'hésitent pas à se déplacer dans ce haut lieu de la Seconde Guerre mondiale. Mais à quoi rendent-elles hommage ? La bataille a-t-elle vraiment opposé une division allemande à un demi-millier de maquisards ? Les archives enfin disponibles permettent d'éclairer sous un jour neuf cet épisode et de remanier la trame légendaire véhiculée par une littérature plus encline à privilégier la mémoire que l'histoire.
Et par-delà les événements de Glières, cette recherche exemplaire amène à réfléchir, dans un cadre plus large, aux maquis ainsi qu'à leur environnement, à définir leurs forces mais aussi leurs faiblesses.
TitreLe maquis de Glières - Mythe et réalité
Auteur BARBIER (Claude)
ÉditeurPERRIN (EDITIONS)
Date de parution13 février 2014
Nb de pages466
EAN 139782262040093
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)37
Largeur (en mm)156
Hauteur (en mm)241
Poids (en Kg)0.72
Critique du libraire
"Un livre d'histoire sur « Le maquis de Glières ». Rappelons qu'en 2007, deux jours avant le second tour des élections présidentielles, Nicolas Sarkozy vint sur ce plateau de Haute-Savoie, rendre hommage aux maquisards qui s'y étaient battus en mars 1944. Ce qui suscita des oppositions bruyantes à gauche et parmi les résistants survivants. En quelque sorte il réitérait des visites officielles : De Gaulle en 1944, Mitterrand en 1994, sans oublier le discours grandiloquent d'André Malraux en 1973, venu inaugurer un monument de béton. En 2012, dans notre numéro 662, j'avais rappelé les points principaux de l'affaire : début 1944, plusieurs centaines de résistants se regroupèrent dans l'espoir de recevoir des armes par parachutages. Ils furent cernés par les forces de l'ordre de Vichy puis, fin mars, par des troupes allemandes : 3000 hommes de la 157e division de montagne. Les quelque 500 jeunes maquisards ripostèrent courageusement puis décidèrent de dégager le plateau de nuit. Une centaine d'entre eux furent exécutés après leur arrestation ou moururent en déportation. Le chercheur savoyard Claude Barbier a donc soutenu, en novembre 2011, une thèse sur le sujet : « Des événements de Haute-Savoie à Glières, mars 43-mai 44, action et répression du maquis savoyard ». Il put utiliser des archives précieuses non exploitées jusque-là, celles de l'administration de Vichy, mais aussi les archives allemandes et britanniques. Il était et reste formel, à l'instar d'autres chercheurs indépendants et contrairement à l'image entretenue localement : le 26 mars 1944, il n'y a pas eu d' « attaque d'envergure » des Allemands aux Glières, mais une « reconnaissance offensive », suivi du repli des maquisards. Sa conclusion affirme donc que la « première bataille de la Résistance » célébrée par Malraux et d'autres, n'avait « pas eu lieu ». M. Barbier a fait paraître récemment l'essentiel de sa thèse dans un livre paru chez Perrin : Le maquis de Glières. Mythe et réalité. L'amateur d'histoire a ici les détails de l'enquête historique menée avec rigueur [l'auteur emploie l'expression au singulier, de Glières et non des Glières, pour respecter un « usage local immémorial »]. On appréciera le dernier chapitre consacré aux mémoires de l'événement fortement influencées par l'éloge fait par Maurice Schumann à la BBC. Grâce à ce genre de travaux, peu à peu le mythe cède la place à la vérité." Jacques De Kremer, dans Lectures Françaises n° 684 (avril 2014)