Quel dommage...
5/5 Le Sel de la Terre, n°98, automne 2016
Quel dommage que le père Gallez gâche une réflexion profonde (et originale) sur l'islam par des positions très hasardeuses qui n'ont pas grand chose à voir avec le thème de son livre ! On le sent excédé par le « dialogue islamo-chrétien », et on le comprend. Il dénonce fort justement le rôle néfaste joué par Louis Massignon (1883-1962) et divers théologiens néo-modernistes (notamment Karl Rahner), mais semble n'avoir pas aperçu l'influence capitale exercée aussi par Maurice Blondel, notamment à travers l'abbé Paul Mulla Zade (1882-1959). Du coup, il a l'étrange idée de chercher les racines de la dérive dans... la théologie « occidentale » de saint Augustin et saint Thomas ! — A côté d'analyses intéressantes sur les origines de l'islam, sur sa manipulation par les forces mondialistes, sur la nature des « post-christianismes » ou sur le concile Vatican II, il développe malheureusement une thèse inacceptable sur la rencontre du Christ que tout homme ferait au moment de la mort (pour une critique de cette nouvelle théorie, voir l'ouvrage suivant).
Dom Pius Marie Noonan, L'Option finale dans la mort, Réalité& ou mythe ? ( Tequi)
Il met en garde :
3/5 https://www.riposte-catholique.fr
.----. Le Père Edouard-Marie Gallez est l’un des spécialistes français de l’islam et ils ne sont pas si nombreux. Je veux évidemment parler des vrais spécialistes, qui ont réellement travaillé leur sujet, de manière scientifique, n’hésitant pas à y sacrifier de longues années.
Dans ce nouveau livre, Le malentendu islam-chrétien (Salvator, 222 pages, 21€), il s’attache à élucider la question du dialogue entre les chrétiens et l’islam, lequel a pris une mauvaise voie, en raison d’une incompréhension manifeste de la part des Occidentaux de ce qu’est l’islam, incompréhension qui pourrait avoir une de ses racines dans la coupure qu’il y a eu entre la chrétienté occidentale et la chrétienté orientale, directement confrontée au contexte et à la réalité de l’islam.
Pour l’auteur, la clef de compréhension se situe dans le fait que l’islam n’est pas seulement une religion parmi d’autres, mais qu’il est un postchristianisme. Historiquement, explique le Père Gallez, Mahomet lui-même « ne fut aucunement impliqué dans l’histoire du Coran : si son nom y figure cinq fois (…), c’est en vertu du rôle de “messager” que la légendologie islamique fui a fait jouer ».
Mais son approche n’est pas seulement historique. L’auteur conclut sur la nécessité d’aborder le phénomène islamique théologique. Il écrit à ce sujet : « la raison d’être de l’islam ne peut pas être saisie autrement : l’islam a été et reste fondamentalement une entreprise messianiste de “salut” du monde ». Autant dire qu’il dénonce les instances de dialogue qui ont fabriquée une image irréelle de l’islam, laquelle fut fabriquée par la théologie des religions. Plus gravement, il met en garde :
Actuellement, le religion islamique n’est plus simplement un système de soumission-domination à ressort victimaire – ce qu’elle a toujours été ; elle est devenue aussi un outil géostratégique aux mains de pouvoirs financiers, dont on sait l’emprise sur la planète.
[ Signé : Victor Scribe le 8 octobre 2012 ]
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