"On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille", chantait Maxime le Forestier. La famille peut être la première base sur laquelle chacun se construit, mais ce peut être également la première prison de sa vie. Même quand son père est alcoolique, son oncle violent, sa mère hystérique et son frère drogué, il faut s'en occuper comme de soi-même. On ne peut changer de mère, d'oncle ou de grand-père, même s'ils vous battent. On ne peut s'en éloigner physiquement, sauf cas exceptionnel. Les enfants doivent respecter les parents, même si les parents sont des salauds. Et les violences familiales s'accompagnent le plus souvent de secrets de famille, ces tabous qui permettent malgré tout de continuer à vivre ensemble.
Ainsi naissent des drames considérables, qui marquent les gens à vie, et parfois les poussent au suicide une fois adolescent ou adulte. Combien d'incestes, de femmes battues, de maris battus ou harcelés, de divorces qui finissent par des déchirements ? Nous en connaissons tous, dans notre famille, parmi nos proches, voire dans notre propre histoire personnelle. C'est dire l'ampleur du phénomène. Pourtant, que faire ?
Ce livre noir des violences familiales a surtout pour but d'informer sur un phénomène intrinsèque à la famille, et donc à l'être humain, qui a besoin d'une famille pour se construire. Il n'est pas question de prôner le kibboutz, ou le Meilleur des mondes de Huxsley où la famille a disparu. Il s'agit de connaître la véritable ampleur de ce fléau de la violence familiale, et de chercher des solutions pour le limiter au maximum.
Jean Robin, journaliste et éditeur, a publié 32 livres à ce jour. Du livre pour être heureux (2013) en passant par Ils ont tué la télé publique (2006), il défend la liberté d'expression, l'ouverture d'esprit et la démocratie. Il a fondé la maison d'édition Tatamis en 2006 et le site d'information en ligne Enquête & Débat en 2010.