« Le Guide sulfureux du Paris " réac et facho " (Écrivains, intellectuels, artistes, éditeurs, partis, journaux, hommes politiques et autres curiosités) est un livre très original qui propose pour la première fois (à notre connaissance) un répertoire des rues de Paris (classées par ordre alphabétique de leurs noms dans chaque arrondissement) avec indication d'adresses qui ont été marquées par la présence, le passage ou la résidence de personnalités connues ou moins connues de la mouvance anti-conformiste, réactionnaire et « non correcte ». Réalisé par Patrick Parment, bien documenté et intéressant, l'ouvrage donne un certains nombre de renseignements et de précisions habituellement peu connues ou délibérément oubliées par les « faiseurs d'opinion bien comme il faut ... ». Nous y avons relevé de nombreuses informations généralement passées sous silence. Une place relativement importante est réservée à la présence de l'occupation allemande de 1940 à 1945, avec l'indication des différents sièges de leurs multiples antennes. Il en est de même pour tous les groupes, associations, journaux, mouvements et personnes engagées ou proches de la collaboration. Nous avons toutefois quelques réserves à émettre : un certain nombre d'oublis (1), de trop nombreuses petites erreurs typographiques et un index nettement insuffisant. Souhaitons vivement qu'il soit remédié à ces manquements dans une prochaine réédition. L'auteur le demande d'ailleurs : « Cet ouvrage n'épuise pas le sujet. Et si, d'aventure, vous avez des informations ou des suggestions à nous faire, vous êtes le bienvenu. Écrivez à l'éditeur. Il en sera tenu compte » (Éditions de Synthèse nationale, 2018, 395 pages, 27 €). 1 - Un exemple : pour la rue de Médicis, il n'est fait aucune référence à la Nouvelle Librairie Nationale, et maison d'édition de l'Action française (cf. rubrique « Dans notre courrier », p. 40). Par ailleurs, ne figure pas non plus le siège officiel de l'A.F. qui se situait 1 rue du Boccador (VIIIe arrondissement) de 1931 à la guerre. Précédemment, en raison de l'accroissement de son audience, elle avait occupé d'autres lieux : rue de la Chaussée d'Antin en 1908, rue Caumartin en 1910, rue de Rome en 1917. » Jérôme Seguin, dans Lectures Françaises n° 740 (décembre 2018)