Au soir de sa vie, et jusqu'au mois précédant sa mort, Julien Green écrit chaque jour dans son Journal au fil des événements, de ses lectures, de ses pensées, il adopte tour à tour un ton poétique et critique, mêlant sagesse, humour et mélancolie.
On (re)découvre un écrivain très lucide sur son temps, livrant ses pensées, ses émotions, ses colères et ses inquiétudes à cœur ouvert, avec une grâce, une modernité et une franchise étonnantes.
Surtout, à chaque ligne, à chaque instant, on sent un double impératif l'habiter, exigeant et magnifique la foi et l'écriture.
Voici donc un testament littéraire très personnel, suivi d'une postface de son fils adoptif Jean-Eric Green, où la tristesse de voir partir un être aimé s'exprime avec une touchante pudeur.
Né à Paris de parents américains en 1900, élu à l'Académie française en 1971, décédé le 13 août 1998, Julien Green a été une des figures majeures de la littérature française. Il nous a laissé une importante œuvre romanesque (Mont-Cinère, Adrienne Mesurat, Léviathan, Le Visionnaire, Chaque homme dans sa nuit...) et théâtrale (Sud, L'Ennemi, L'Ombre). L'ensemble de son Journal a traversé tout le siècle : le premier volume parut dès 1938 ; l'avant-dernier, En avant par-dessus les tombes, a été publié posthume en 2001.