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Le goût amer du laurier rose - Une enfance algérienne des années 50

Référence : 39328
2 avis
Date de parution : 1 mai 2002
Auteur : KOSTER (Angèle)
EAN 13 : 9782911587986
Nb de pages : 142
15.00
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Description
L'auteur, née à Oran d'un père d'origine prussio-française et d'une mère d'origine espagnole, passe son enfance en Algérie durant les années 50 et 60. Elle doit ensuite quitter son pays, comme tant d'autres, pour rejoindre la France.
L'auteur nous raconte ici son enfance en Algérie, avec ses moments historiques, ses instants intimes, et la peine pour une petite fille de devoir quitter son pays.
TitreLe goût amer du laurier rose - Une enfance algérienne des années 50
Auteur KOSTER (Angèle)
ÉditeurPETIT PAVE (EDITIONS)
Date de parution1 mai 2002
Nb de pages142
EAN 139782911587986
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)145
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.14
Biographie
Critique du libraire
Une pied-noir, née en 1946, raconte ce qu´elle a connu et subi avec sa famille pendant 16 ans en Algérie avant d´être obligée de fuir en 1962 pour venir s´installer en France. Ses jugements ne sont vraiment pas tendres à l´égard de De Gaulle !
Les avis clients
Le Port d'Oran, juin 1962
5/5 Extrait.
.----. Vous pouvez arracher l’homme du pays, mais vous ne pouvez arracher le pays du cœur de l’homme » (Dos Passos) Le quai d’embarquement est noir de monde. On s’interpelle, on pleure, on se bouscule, on s’insulte. C’est la Tour de Babel dans toute sa splendeur. -Philomène où’lle est ta mère ? La purée d’elle, quand je vais la trouver, je lui bombe la tête. Elle le fait expres ou quoi ? – Qu’est-ce tia toi, Laisse ma mère tranquille, elle est vieille ! Si tu la touches, je reste ici avec les fellaghas et toi tu auras ma mort sur la conscience… Psstt ! Langage coloré, sabir, arabe, espagnol….un cocktail « pied noir », piquant, éclatant de soleil, de lumière et de parfums. Une cage à la main gauche et une petite valise à la main droite, je suis plantée au milieu de cette masse en délire. Comment en sommes-nous arrivés là ? Tout s’est passé si vite. La décision de fuir, « Il faut partir », a dit mon père. Les meubles jetés dans la cave, les valises, la porte de la maison que l’on pousse sans la fermer, ces horribles quatre derniers jours et aujourd’hui, ce quai bruyant, sale. Je ne te reconnais plus, mon Oran, ma ville blanche, toi qui m’a vu naître. Toi qui as bercé mon enfance de tes musiques orientales et andalouses. Aujourd’hui, tu me fais peur, tu m’angoisses, tu m’étouffes. La haine qui transpire par tous tes pores, me fait mal, m’écartèle. Je ne réagis plus et me laisse engloutir par la foule. Ces fuyards me troublent, me déstabilisent. Ils n’ont plus aucune retenue, ils poussent, s’affolent. Chargés de paniers de victuailles et de sacs remplis à « la va-vite », ils avancent en maugréant, en priant ou en gueulant, pour cacher leur immense tristesse, leur désarroi sans limites. Comment pouvaient-ils comprendre ? Hier encore, ils « vivaient » dans leur maison, chez eux. Ils buvaient l’anisette en mangeant de la « kémia », à la terrasse de « chez Jeannot ». Ce matin, ils sont là. Ils fuient, leur terre, leur pays, leur ville. Je sors de ma rêverie et me mets à courir aussi vite que je peux, à travers la foule bigarrée, pour lutter contre l’affolement qui me gagne, pour échapper à l’émotion qui m’étreint le cœur « comme je les hais… comme je les hais… » Je les haïssais vraiment, en cet instant. Ces fous avaient tout détruit. Ils avaient réduis à néant tout les bonheurs, tout un passé. Ton passé, mon Oran, mon berceau.
Présentation proposée par l'auteur .
4/5 " Chiré "
.----. Cet ouvrage d’Angèle Koster, à mi-chemin entre roman autobiographique et chronique des années de guerre d’Algérie , dans Oran et sa proche banlieue du bord de mer, la Corniche, ne laissera aucun d’entre nous indifférent… Les « événements », comme on les appelait alors, vont occuper la toile de fond de ce récit. et enfin, sera exemplaire cet itinéraire d’une enfant non gâtée par l’Histoire et son souffle irrésistible, itinéraire perturbé qu’auront connu bien d’autres enfants et adolescents nés sur cette terre d’Afrique au devenir tragique. « Le goût amer du laurier rose » ce sont aussi des images familières d’une ville, qui viennent nous rappeler brutalement à leur souvenir, l’évocation passionnée de lieux parcourus un jour ou l’autre et de moments de bonheur simple comme les soirs d’été au bord de la mer ; Le goût amer du laurier rose » c’est enfin une plume pleine de vie et de spontanéité qui nous plonge tout de suite dans l’événement : il y a comme une sorte de hâte à aller vers l’essentiel de ce qui se passe , ce que l’on ressent , et surtout ce qui se dit : dialogues pétillants de vie et chroniques d’une mort d’un pays annoncée alternent pour le plus grand bonheur des lecteurs concernés que nous sommes …il y a là quelque chose d’Hemingway , un autre amoureux passionné de l’Afrique et des existences menacées par la violence des évènements dans lesquels elles évoluent mais contre lesquels il s’agit toujours de faire front et d ‘ « en avoir ». Ouvrez ce livre dont le titre reprend quelques paroles d’une belle chanson berbère dédiée à l’amitié, vous ne serez pas déçus…