Plongée par choix et par vocation, dans un univers bénédictin
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.----. C'est un vrai bonheur que de savoir que l'on redécouvre Mère Geneviève Gallois et son œuvre à la fois picturale et spirituelle. À vrai dire, Mère Geneviève Gallois n'a jamais été inconnue ou abandonnée, d'un nombre indéterminé d'admirateurs, souvent inconditionnels, au rang desquels je suis.
Louis Chaigne, Julien Green, Noël Alexandre et d'autres ont permis à la moniale bénédictine d'être connue à travers le monde. La publication en 1954 de son Petit Placide a touché des milliers d'âme qui ont trouvé ainsi un chemin de vie spirituelle. Ce fut le cas de Cathérine Marès qui publie aujourd'hui chez Nouvelle Cité (192 pages, 20€) une biographie spirituelle et artistique de mère Geneviève Gallois.
À l'occasion du cinquantenaire de sa mort, elle trace le portrait de cette religieuse exigeante, au trait particulièrement viril, qui souffrit énormément dans sa vie de religieuse, mais qui sut consacrer son art et son talent à Dieu, à travers une œuvre très diverse, des dessins reproduisant la vie au sein du monastère jusqu'aux vitraux de l'abbaye de Limon en passant par le Petit Placide.
L'auteur termine par une comparaison avec sainte Thérèse de Lisieux, une comparaison osée, tant Mère Gallois semble l'exact opposé de la sainte du carmel normand. Et, pourtant ! Quelel virilité aussi chez Thérèse quand elle n'est pas enfouie sous un amoncellement de roses.
Le Génie et le cloître, selon le titre du livre, résume bien la tension vécue par cette âme de feu, plongée par choix et par vocation, dans un univers bénédictin.