"Monsieur le curé, Mesdames Messieurs.
Les auditeurs français de la T.S.F. ont dû être fort surpris par le discours prononcé d'Aix-en-Provence, le 23 septembre dernier, par le généraI Pershing. S'adressant à la Légion américaine, qui célébrait alors son XIXe congrès annuel, il lui traçait son devoir devant le péril communiste. Certaines de ses paroles semblèrent si incisives aux directeurs des journaux américains, à ceux de la New-York Herald Tribune notamment, qu'ils n'osèrent pas les reproduire dans toutes leurs éditions.
Les voici :
"On reconnaît pleinement et partout aux Etats-Unis la bonne influence exercée sur les affaires locales et nationales par les hommes qui ont conduit nos drapeaux à la victoire...
... Connaissant la nécessité d'une discipline dans le gouvernement, ils défendent la loi, l'ordre et soutiennent sans arrêt : les autorités constituées dans leur lutte contre le crime. Mais il est nécessaire d'aller plus loin. Les Anciens Combattants doivent étudier les problèmes économiques et politiques et s'apprêter à les résoudre. On attend d'eux une saine pensée, une action décisive.
Les Anciens Combattants ont été parmi les premiers à déceler et à condamner ouvertement le développement du communisme dans notre pays. Ses progrès visibles nous commandent une plus grande combativité si nous voulons sauver l'héritage de la liberté démocratique"...