Sa conversion ...
5/5 Jacques Ploncard d'Assac.
.----. "Mais l'année même (1889) où Maurice Barrès publie Un homme libre et " suspend " sa conclusion, Bourget, lui, a conclu. Il publie Le disciple. C'est une date capitale dans l'oeuvre de Bourget. Il y condamne le scientisme, le matérialisme et le naturalisme. C'est une des phases les plus importantes de sa conversion au catholicisme et au traditionalisme. Une autre sera marquée par L'Etape où il défendra la thèse de la lente accession des familles dans l'échelle sociale. Une famille ne grandit que grâce à la durée. On ne peut " brûler l'étape ", fût-ce par mérite personnel, car celui-ci " n'est fécond et bienfaisant que lorsqu'il devient le mérite familial ". [ Extrait du chapitre " Paul Bourget ou le traditionalisme par positivisme " dans les doctrines du Nationalisme de Jacques Ploncard d'Assac, édition de Chiré, troisième édition 1978 ]
Beau récit remueur d'idées !
5/5 Les Annales .
.----. M. Robert Kemp, qui examine les ouvrages littéraires et dramatiques à La Liberté avec une pertinence à la fois vive et familière, parle ainsi, à propos des Témoignages, du prestige de M. Paul Bourget :
" La crise est passée ? Alors,avouons-le : l'autorité de M. Bourget, pendant les quelque dix ans qui ont précédé la guerre, avait un peu diminué... Elle restait puissante sur un petit groupe de fidèles. Le grand public et la jeunesse en particulier y étaient rebelles. Une suite de romans, les uns assez fragiles, faciles, et d'une forme qui pouvait paraître aux lecteurs de France et de Barrès, les autres visiblement agencés comme des machines de combat contre les nouveautés de la politique et de la morale, déconcertaient l'admiration. L'ingratitude, l'ignorance, la frivolité des jeunes générations avaient fait le reste...
Mais les nouveautés morales et politiques ont, aujourd'hui, moins d'adeptes. On a oublié les romans faibles ou partiaux. On a relu les admirables Essais de Psychologie Contemporaine, les Etudes et Portraits, les Pages de Critique et de Doctrine, La Physiologie de l'Amour Moderne, et ces beaux récits remueurs d'idées : LE DISCIPLE , André Cornélis...
On a reconnu, pour la seconde fois, que M. Paul Bourget était un merveilleux analyste des œuvres et des âmes, un penseur solide ; et les gamins de lettres les plus irrespectueux tombent d'accord, à présent, qu'il est " un grand bonhomme " ! Vivant, M. Bourget a vu sa gloire subir une épreuve et en sortir victorieuse. Il n'a plus à s'inquiéter. La postérité a déjà prononcé." [ Signé Les Annalistes dans le numéro 2308 du 15 avril 1928 ]