Le dernier maître d´équipage

René Coudray est le dernier "Maître d'équipage". Marin au long cours, mais aussi pendant ses congés, marin pêcheur au milieu des cailloux et courants de la mer d'Iroise et souvent plus au large... Au cours de sa navigation sur les navires de la marine marchande, il rencontre un lieutenant pont. Une grande amitié se forge entre le "bosco", véritable marin de tradition et l'officier pont, ancien matelot, venu de sa lointaine Lorraine. Ils embarquent souvent sur les mêmes navires.  
À la retraite, le Maître d'équipage raconte et écrit des pages aux anecdotes savoureuses en un mélange de langue bretonne et française : "Un jour de pêche au large d'Ouessant, la brume avait aveuglé son bateau. Après quelques heures de navigation aveugle, sa fille, très inquiète a été fort surprise de voir apparaître devant l'étrave le coffre d'amarrage. Elle demanda comment il avait retrouvé son chemin sans rien voir, et là il lui répondit : "Dieu devant ... et moi à la barre !"."
Dernièrement le dernier des Maîtres d'équipage a rejoint le grand large de l'éternité océane. René Moniot Beaumont lui avait promis de diffuser ses textes. "À poste, Bosco !" 
René Moniot Beaumont est devenu en France une figure incontournable de la littérature maritime. Venu de la terre, il est né à Lyon en 1946, il découvre la mer pour la première fois à l'âge de 12 ans. Un déclic... et c'est toute une vie qui se dessine pour ce passionné. Il débute sa carrière dans la marine marchande à 17 ans comme novice pont, puis matelot, fait son service dans la Royale et devient officier long-courrier à 22 ans. Breveté capitaine côtier de la marine marchande en 1975, La retraite arrive à 55 ans. En 2001, il fonde la Maison des écrivains de la mer à Saint-Gilles-Croix-de-Vie afin de partager son goût pour la littérature maritime et il rédige une "Histoire de la littérature maritime", de l'Antiquité à nos jours. L'ouvrage est publié en 2008 couronnés par deux mentions spéciales de l'Association des écrivains de langue française et l'autre par le Cercle de la mer de Paris. Depuis, chaque mois, il publie via internet et dans la presse "Les causeries écrites à l'encre salée".