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Le déclin du courage - Discours de Harvard, juin 1978

Référence : 2651
5 avis
Date de parution : 1 janvier 2001
EAN 13 : 9782816201024
Nb de pages : 32
4.00
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Description
La Vérité commence à nous échapper à la seconde même où notre regard relâche sa tension, elle nous échappe en nous laissant l'illusion que nous continuons à la suivre. De très nombreuses dissensions viennent de là. Et il faut savoir aussi que la vérité est rarement douce au palais : elle est presque toujours amère. Ce goût amer, mon discours d'aujourd'hui ne pourra éviter de l'avoir - mais ce n'est pas en adversaire, c'est en ami que je vais vous parler.
TitreLe déclin du courage - Discours de Harvard, juin 1978
Auteur SOLJENITSYNE (Alexandre)
ÉditeurSAINT REMI (EDITIONS) ESR
Date de parution1 janvier 2001
Nb de pages32
EAN 139782816201024
Épaisseur (en mm)2
Largeur (en mm)145
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.06
Biographie
Critique du libraire
Traduit du russe par Geneviève et José Johannet.
Les avis clients
Des discours fondateurs.
5/5 https://www.jesuisfrancais.blog/
.----. Avec le discours aux Lucs-sur-Boulogne en Vendée, le samedi 25 septembre 1993 : " L’un et l’autre sont des discours fondateurs. Ils nous parlent, dans notre triste actualité. Il faut les garder dans nos mémoires et les rendre toujours disponibles pour qui, spécialement les générations futures, voudra les lire afin de comprendre l’actuel processus de déconstruction de notre civilisation et les sources de son éventuelle renaissance " [ Publié le 29 septembre 2021 par Je suis Français ].
A comparer avec Celine ?
5/5 https://www.jesuisfrancais.blog/
.----. Texte remarquable mais je m’étonne que l’on ait jamais fait le rapprochement entre ce texte et le Mea Culpa de Celine bien antérieur chronologiquement et plus génial selon moi. [ Signé : vanderperren le vendredi 30 janvier 2009 en commentaire du texte de Soljenitsyne ]
L’erreur « à la base de la pensée des Temps nouveaux » (Soljénitsyne)
5/5 reinformation.tv
.----. C’est seulement la deuxième réédition de ce célèbre discours, depuis qu’il fut prononcé devant les étudiants américains de Harvard, à la séance solennelle finale du 8 juin 1978. Les Belles Lettres l’ont assorti d’une préface, signée par celui qui fut son éditeur, son agent et son ami, pendant 35 ans, Claude Durand – longtemps directeur de la maison Fayard, il a lui-même raconté en 2011 le récit tumultueux de la publication de l’œuvre de l’écrivain dans Agent de Soljénitsyne. Une œuvre qui défie le temps et la mode, en opposant, dans Le déclin du courage, à la violence du système soviétique, l’écœurement matérialiste et le vide spirituel de la société occidentale… Soljénitsyne dit son désarroi et défait les œillères. Discours à Harvard L’écrivain russe a été expulsé de l’Union Soviétique quatre ans auparavant, au début de la parution des trois tomes de L’Archipel du Goulag. Depuis deux ans qu’il est parvenu en terre américaine, il n’est pas encore sorti de son silence. Il le fait en ce mois de juin 1978, non pas pour s’acharner sur le communisme dont il a déjà opéré une solide critique, mais pour esquisser une terrible et non moins juste dénonciation, celle du système occidental que d’aucuns posent comme l’envers positif du premier. Ce discours va générer un déluge de commentaires, des plus acerbes aux plus élogieux. Le gros de la presse le fustige, préoccupée par l’unique fait politique, et l’élite libérale américaine fulmine contre l’ingrat à qui elle a eu la bonté de donner asile – l’universitaire Richard Pipes ose parler d’une critique « qui sent le pogrom »… Peu réfléchissent sur le fond. Acceptent le miroir que leur tend cet étranger – il est si difficile de se voir en face. « Il faut savoir aussi que la vérité est rarement douce au palais : elle est presque toujours amère. » Soljénitsyne pose la question de cette « aune occidentale » à laquelle tout désormais doit être rapporté et de sa « supériorité illusoire ». A ne fonder la société que sur le droit, à ne limiter les hommes que par les lois, « sans vouloir aller plus haut », l’Occident leur a ôté tout contrôle personnel et individuel : « tout le monde pratique l’auto-expansion jusqu’à ce que les cadres juridiques commencent à émettre de petits craquements »…. Cette pseudo-liberté n’est qu’irresponsable et, outrancière, ne résiste pas longtemps aux « abîmes de la déchéance humaine ». D’autant qu’on a promis aux hommes le paradis sur terre : Soljénitsyne parle du « masque funeste » du bien-être, cet ersatz de Graal, ce veau d’or qu’on a déclaré accessible et nécessaire à tout Occidental. L’homme moderne est aliéné à ses dus et à ses droits. « Le droit de ne pas savoir » et le « déclin du courage » Et il ne faut surtout pas le laisser penser et le plonger de façon permanente dans « …cette hâte et cette superficialité qui sont la maladie mentale du XXe siècle ». La presse est un maître puissant en la matière, qui suit « le vent du siècle », pratique la « sélection » et abreuve à tort et à travers, surtout à travers – c’est plus rentable – l’opinion publique. Soljénitsyne défend joliment ce « droit de ne pas savoir », qu’on ne connaît plus, de ne pas savoir l’inessentiel, l’accessoire, le superflu : ce droit « de ne pas encombrer son âme créée par Dieu avec des ragots, des bavardages, des futilités », qui nuisent à notre intériorité et annihile la saine réflexion et le nécessaire retour sur soi. Que dirait-il aujourd’hui, en ce temps de sur-communication permanente ? Le troupeau humain est né. Et le déclin du courage individuel est inévitable, « ce signe avant-coureur de la fin » : c’est « peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui ». Et Soljénitsyne en prophétise les conséquences, pour ces nations à qui l’on a fait perdre le goût de se défendre : « la prochaine guerre – point nécessairement atomique, je n’y crois pas – peut enterrer définitivement la société occidentale ». L’erreur « à la base de la pensée des Temps nouveaux » (Soljénitsyne) Cette société qu’on dit occidentale n’est pas si éloignée du système communiste auquel elle prétend s’opposer. Et si celle qui se dit mariée au Progrès, la plus avancée dans « le sens de l’Histoire », n’était qu’une étape précédant tout au contraire le communisme, se demande Soljénitsyne ?! La pente n’est jamais du bon côté. Le libéralisme cédera au radicalisme qui cédera au socialisme, qui cédera au communisme. Le fond de pensée est le même : l’anthropomorphisme, « l’idée de l’homme comme centre de qui existe ». Cette « conception du monde qui domine en Occident, née lors de la Renaissance, coulée dans les moules politiques à partir de l’ère des Lumières, fondement de toutes les sciences de l’État et de la société », « proclame et réalise l’autonomie humaine par rapport à toute force placée au-dessus de lui », en affirmant que « l’homme, maître du monde, ne porte en lui aucun germe de mal ». Le communisme n’est ni plus ni moins, comme l’écrivait Marx et comme le rappelle Soljénitsyne, qu’un « humanisme naturalisé ». La faute est spirituelle, ontologique, métaphysique et aboutit nécessairement à « l’anéantissement universel de l’essence spirituelle de l’homme ». Auparavant, et même dans les premières démocraties, reconnaît Soljénitsyne, les droits n’étaient reconnus à la personne humaine qu’en tant qu’« œuvre de Dieu », C’est-à-dire qu’il y avait une « permanente responsabilité religieuse ». Enlevez tout sentiment de transcendance, et la responsabilité devant la société et devant soi-même s’étiole jusqu’à disparaître. Où est l’« héritage des siècles chrétiens avec leurs immenses réserves de pitié et de sacrifice » ?! Où est notre vie intérieure ? « à l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest, la foire du Commerce ». Qui a encore, en tête et au cœur, ce défi qui est ici-bas le nôtre, « quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions rentrés »… ? Il faut relire Soljénitsyne. [ Signé Marie Piloquet sur reinformation.tv le 19 décembre 2014 ]
LES Remèdes
5/5 REVUE DES CERCLES D'ETUDES D'ANGERS
Quels remédes aperçoit-il? Certes pas l'idée du socialisme. "Tout socialisme... aboutit à l'anéantissement universel de l'essence spirituelle de l'homme et au nivellement de l'humanité dans la mort... Chez nous, à l'Est, le communisme est en plein fiasco idéologique, il est tombé à zéro, au dessous de zéro ; c'est l'intelligentsia occidentale qui reste dans une grande mesure sensible à son attrait et lui conserve sa sympathie...". -- -- -- -- -- --- --- --- --- . Il s'agit bien plutôt de monter vers une nouvelle hauteur de vues car "personne sur la Terre n'a d'autre issue que d'aller toujours plus haut". Il faut réviser les définitions fondamentales de la vie et de la société humaine. "L'homme est-il effectivement au-dessus de tout, et n'existe-t-il point au dessus de nous un Esprit suprême ? Est-il vrai que la vie de l'homme et l'activité de la société doivent avant tout se définir en termes d'expansion matérielle ? Est-il admissible de développer celle-ci au détriment de l'ensemble de notre vie intérieur ?". --- --- --- --- -- -- -- -- ---- . Puisse ces appels à un dépassement de l'humanisme être écoutés des Occidentaux et ainsi arrêter le "déclin du courage" diagnostiqué par le grand écrivain exilé de l'Union Soviétique. (Numéro 5 --Février 1979 ).
DIAGNOSTIC
5/5 REVUE DES CERCLES D'ETUDES D'ANGERS
.----. Dans un discours à l'Université de Harvard prononcé en Juin 1978, Alexandre Soljenitsyne a dénoncé le vide dont souffre l'Occident et son état actuel d'épuisement spirituel : vide de Dieu, carence de vie intérieur pour l'homme habitué à un trop grand bien-être. Depuis la Renaissance, l'Occident a vécu d'une conception du monde qu'on pourrait appeler " humanisme rationaliste" ou " autonomie humaniste" et qui proclame et réalise l'autonomie de l'homme par rapport à toute force placée au dessus de lui. Même si "le chemin que nous avons parcouru depuis la Renaissance a enrichi notre expérience, nous avons perdu le Tout, le Plus Haut, qui fixait autrefois une limite à nos passions et à notre irresponsabilité. Nous avons placé trop d'espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu'on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieur". D'où le déclin du courage, signe avant-coureur de la fin ; d'où encore le triomphe de la liberté de faire le mal sur la liberté de faire le bien, en sorte que l'humanisme rationaliste se retourne contre lui-même. ( Numéro 5 --- Février 1979 ).