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Le clan des seigneurs - Immersion dans la caste d´Etat

Référence : 127132
1 avis
Date de parution : 11 janvier 2023
EAN 13 : 9782315010455
Nb de pages : 280
21.90
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Description
Ils ne parlent pas aux médias, ils ne sont pas élus, on ne les connait pas et, pourtant, ils ont le pouvoir. Qui sont-ils ? Parce qu'ils ont réussi dans leur jeunesse un concours prestigieux, la République les honore à vie. Elle en a fait son "élite". Ces hauts fonctionnaires issus des trois plus "grands" corps d'Etat (Polytechnique, Ponts et Chaussées et ENA) veillent ainsi aux destinées de la nation et à la grandeur de la la France.
Enfin en théorie... Car la réalité est toute autre : Paul-Antoine Martin, cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics a côtoyé cette "noblesse d'Etat" pendant plus de quinze ans. Au travers de situations édifiantes et vécues, il décrit leur esprit de caste, leur goût pour les privilèges, et leur comportement de seigneurs. On les imagine veillant aux destinées de la nation, et fiers de la servir ; on les découvre sans vision, opportunistes, cyniques, arrogants, manipulateurs et mercenaires.
ils destinent leur loyauté avant tout à leur corps, lequel leur garantira réussite et impunité, quelle que soit leur valeur. Pour l'auteur, cette caste est une catastrophe pour le développement de notre pays et son rayonnement à l'international.  
Paul-Antoine Martin, 55 ans, de formation ingénieur (Centrale Supélec), a toujours évolué dans un environnement industriel, et a mené une carrière riche d'une large expérience, allant de la multinationale anglo-saxonne à l'établissement public français. Il a occupé des postes de cadre dirigeant, côtoyant capitaines d'industrie, politiques et hauts fonctionnaires.
TitreLe clan des seigneurs - Immersion dans la caste d´Etat
Auteur MARTIN (Paul-Antoine)
ÉditeurMAX MILO (EDITIONS)
Date de parution11 janvier 2023
Nb de pages280
EAN 139782315010455
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)22
Largeur (en mm)205
Hauteur (en mm)145
Poids (en Kg)0.29
Les avis clients
Les privilèges n'ont pas été abolis
5/5 https://www.breizh-info.com/
.----. « Non, les privilèges n'ont pas été abolis à la Révolution française » . « Cette petite élite est passée de la très noble tâche de servir, à se servir pour mieux asservir [Interview] Ils ne parlent pas aux médias, ils ne sont pas élus, on ne les connait pas et, pourtant, ils ont le pouvoir. Qui sont-ils ? Parce qu'ils ont réussi dans leur jeunesse un concours prestigieux, la République les honore à vie. Elle en a fait son « élite ». Ces hauts fonctionnaires issus des trois plus « grands » corps d'État (Polytechnique, Ponts et Chaussées et ENA) veillent ainsi aux destinées de la nation et à la grandeur de la la France. Enfin en théorie. Car la réalité est toute autre : Paul-Antoine Martin, cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics a côtoyé cette « noblesse d'État » pendant plus de quinze ans. Au travers de situations édifiantes et vécues, il décrit dans Le Clan des seigneurs, paru chez Max Milo, leur esprit de caste, leur goût pour les privilèges, et leur comportement de seigneurs. On les imagine veillant aux destinées de la nation, et fiers de la servir ; on les découvre sans vision, opportunistes, cyniques, arrogants, manipulateurs et mercenaires. ils destinent leur loyauté avant tout à leur corps, lequel leur garantira réussite et impunité, quelle que soit leur valeur. Pour l'auteur, cette caste est une catastrophe pour le développement de notre pays et son rayonnement à l'international. Nous avons interrogé Paul-Antoine Martin pour en parler. Breizh-info.com : Pouvez vous vous présenter à nos lecteurs ? Paul-Antoine Martin : Je m'appelle Paul-Antoine Martin. J'ai 55 ans, ingénieur diplômé de l'école CentraleSupélec. Durant la première moitié de ma carrière, j'ai travaillé dans un grand groupe pétrolier anglo-néerlandais, et dans un groupe français de services aux industries. Puis dans la seconde moitié, j'ai travaillé dans un port, doublant cette activité d'une fonction de président d'une petite société de fret ferroviaire. J'ai donc toujours travaillé dans le domaine de l'industrie. J'ai ainsi côtoyé pendant 15 ans de nombreux hauts fonctionnaires. Dans mon livre, je dénonce leur état d'esprit. Breizh-info.com : Si je vous dis que votre livre aurait pu également s'appeler « Non, les privilèges n'ont pas été abolis à la Révolution française », qu'en dites vous ? Paul-Antoine Martin : Je répondrai que c'est malheureusement ce que chacun de nous peut constater tous les jours. L'abolition des privilèges n'est pas un acte définitif. En effet, celui qui est en position de pouvoir, s'il n'a pas une éthique solide, va avoir tendance à profiter personnellement de sa fonction et de l'autorité qu'elle lui donne. L'abolition des privilèges est donc un processus à mener constamment et sur lequel la population doit avoir des moyens de contrôle, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants. Force est de constater que ce n'est pas le cas et, qu'au fil du temps, des groupes ont pu s'arroger des avantages particuliers. Ce qui est dramatique avec les privilèges, c'est que, si rien n'est fait pour les encadrer ou les abolir, ils se transmettent de génération en génération avec une tendance à se démultiplier. Or, chaque privilège vient fragiliser le contrat social entre un peuple et ses dirigeants, en réduisant la nécessaire confiance qui doit exister entre ces deux pôles, au risque, si ces privilèges deviennent exorbitants, de casser le contrat social et de plonger le pays dans de violents soubresauts. Voilà pourquoi la question des privilèges doit être un sujet de grande attention dans une démocratie saine. Il est primordial que le citoyen ait un moyen de les empêcher, à minima de les contrôler. Dans mon livre, je dénonce le privilège qui me parait le plus exorbitant et le plus insupportable qui soit : l'impunité. Elle est devenue le privilège d'un petit groupe d'hommes qui, occupant les plus hauts postes de l'administration, se sont donnés les moyens de se l'arroger grâce à leur position, à leurs réseaux et à une mentalité toute particulière faite d'une profonde certitude de supériorité. Ce petit groupe est composé des trois plus grands corps d'Etat que sont le corps de l'ENA, le corps des Mines et le corps des Ponts. Comme d'autres, je l'appelle la « caste ». L'impunité est le signe d'une dérive qui a atteint son but ultime et qui est la démonstration de l'absence de tout contrôle. L'impunité est l'aboutissement ultime, la clé de voute, de tous les autres privilèges, et en retour elle les démultiplie. Ce privilège est le cancer de la démocratie et la promesse de son effondrement. Je l'ai observé parmi les hommes que j'ai côtoyés. Il se manifeste par une arrogance parfois caricaturale, une absence totale de sanction même dans des cas d'échec grave, la certitude de la carrière, l'absence de volonté de se dépasser, l'absence de curiosité pour ce qui se fait à l'étranger, et un enlisement intellectuel, culturel et moral, conduisant au pire de l'entre-soi. Breizh-info.com : Quelle est la genèse de ce livre, qu'est ce qui vous a amené à vouloir révéler ce qui a, il faut le reconnaitre, beaucoup de mal à sortir dans la presse mainstream aujourd'hui sur cette petite caste privilégiée ? Paul-Antoine Martin : J'ai décidé d'écrire ce livre lorsqu'un jour mon hiérarchique, qui appartenait à cette caste, eut des difficultés relationnelles avec le délégué syndical, marié et père de famille, et qu'il ne trouva pas d'autre idée que d'imaginer le neutraliser en le faisant chanter. Pour cela, il chargea un de ses agents de louer les services d'une prostituée. Heureusement, il n'alla pas jusqu'au bout de cette idée car il en fut dissuadé. Je vis dans cette histoire la quintessence de l'état d'esprit de ces hommes qui, vivant dans une telle impunité, sont capables d'employer des méthodes crapuleuses pour arriver à leurs fins. Une telle absence de courage, mêlé au sordide d'une telle idée, me révolta tout en m'alarmant sur le danger de ma position, ce que l'avenir confirma avec cruauté. Ce fut le début de l'analyse que j'ai menée durant quelques années. Elle m'a conduit à constater à quel point le mensonge et la manipulation sont devenus des outils de management. D'ailleurs l'un de ceux que j'ai côtoyés dit clairement que son « métier est de manipuler ses collaborateurs ». L'illusion est devenue un mode d'action pour des hommes qui n'ont pas de vision, pas de stratégie, qui ont perdu toute prise sur le réel, et à qui, pour certains, il importe plus de faire croire qu'ils font que de faire. Comment peut-on parler alors de serviteur de l'Etat ? Mon propos n'est pas de généraliser à l'ensemble des hauts fonctionnaires dont une partie est au service du pays avec rigueur et intégrité. Cependant, mon expérience m'a montré que ce que je relate était loin, très loin, d'être un cas isolé. D'ailleurs, comment cela pourrait-il être un cas isolé ? L'impunité conduit, presque « naturellement », à la déconnexion avec le réel, et ne prédispose pas à s'engager pour son pays. Enfin surtout, l'observation de la vie politique me montrait jour après jour le comportement de hauts fonctionnaires entrés en politique. Je voyais une analogie forte entre le groupe que je côtoyais et le niveau national. Breizh-info.com : On ressort de la lecture de votre ouvrage en se disant que finalement, cette petite élite méprise et tourne le dos au peuple.tout en le contrôlant et en se reproduisant sur son dos. Est-ce une fatalité française ? Paul-Antoine Martin : C'est en effet ce que j'ai voulu montrer. Lorsque l'on jouit de l'impunité, qu'on en profite et qu'on est peu nombreux, il existe forcément un sentiment de mépris envers ceux qui ne vivent pas avec ce privilège. Dans cette petite élite, beaucoup sont convaincus d'être exceptionnels, et donc de mériter l'exceptionnel. Ils ont très peu d'efforts à faire, voire aucun, pour obtenir ce qu'ils veulent et considèrent que c'est un juste retour de leur grande valeur. Beaucoup ne considèrent comme valables seulement les arguments de leurs pairs, et n'ont pas d'écoute pour ce qui viendrait de quelqu'un étranger à la caste. Ils n'ont donc aucune considération pour ce que le peuple peut penser, puisque des années passées dans cet entre-soi absurde les ont convaincus qu'ils savent mieux que quiconque. C'est absolument effrayant. Aujourd'hui, cette situation atteint de tels niveaux que c'est devenu tout à fait visible dans la façon même de parler de ces personnes. On s'en rend compte tous les jours en les écoutant. Elles ne parviennent pas à masquer ce mépris qui leur est devenu consubstantiel en quelque sorte. On comprend assez vite que le peuple est pour cette petite élite « un poids à gérer », d'où ces mensonges et cette manipulation permanente pour le contrôler. J'ai tendance à dire que cette petite élite est passée de la très noble tâche de « servir », à « se servir pour mieux asservir ». Je ne sais pas dire si cette situation est une fatalité française. Cependant, ce qui est certain c'est qu'un système qui offre l'impunité, la carrière brillante, et les honneurs à des personnes qui n'ont pas eu à prouver leur réelle valeur, et quelle que soit leur valeur, ne peut évidemment pas fonctionner dans le sens du bien collectif. De plus, le Français est ainsi fait qu'il a une tendance naturelle à l'arrogance. Bref, le mélange des deux est catastrophique ! Breizh-info.com : Qu'est-ce qui explique que les politiques qui se succèdent, quelles que soient leurs étiquettes, ne décident pas de renverser la table, une fois pour toute ? Paul-Antoine Martin : Mon hypothèse est qu'un politique qui tenterait de « renverser la table » se mettrait à dos à la fois tous les pans de l'administration mais aussi les grandes entreprises du pays. Bref, il n'aurait plus les moyens de gouverner. Cette élite est un pouvoir silencieux qui, en quelque sorte, autorise le politique à gouverner s'il maintient le statu quo. C'est extrêmement choquant, mais je pense que c'est ainsi. On attend donc l'homme politique suffisamment courageux qui prendrait le sujet à bras le corps et en ferait une réelle priorité de son mandat. Redonner du souffle au pays passe nécessairement par là. Je donne un exemple que je connais très bien dans mon livre. Il s'agit de la situation des ports français. Toute la gouvernance des ports en France est aux mains du corps des ponts depuis des décennies. Entre 2000 et 2019, l'activité du commerce maritime mondial s'est accru de 100 %. Pendant ce temps, les ports français ont vu leur activité s'accroître de . 0,25 %. C'est un immense scandale, alors que des dizaines de milliards d'euros y ont été injectés, sans résultat ! Ce sont des centaines de milliers d'emplois qui n'ont pas été créés, et des milliards d'euros de richesse qui ont échappés à la France. Mais les mêmes hommes sont toujours en poste. Breizh-info.com : Quelles sont les anecdotes qui vous semblent les plus révélatrices de ce véritable Etat dans l'Etat qui n'en fait qu'à sa tête, au détriment de la population ? Paul-Antoine Martin : J'ai découvert que les directeurs de grand port français se sont fait photographier, au frais du contribuable, par le studio Harcourt et ont fait réaliser un livre à la gloire des ports français dans lequel ils apparaissent comme de « grands hommes » (à noter que le livre est préfacé par Mme Borne, appartenant au corps des ponts). Ce studio photo est celui des légendes du cinéma mondial. Par ce fait anecdotique, ces hommes montrent qu'ils se considèrent à l'égal de légendes. C'est très choquant, surtout lorsque l'on mesure les résultats qu'ils obtiennent. Je peux évoquer aussi comment ils mentent régulièrement sur les bienfaits des projets qu'ils décident. J'ai ainsi vu que pour faire adopter un projet d'environ 120 millions d'euros, lequel était conditionné à une dérogation environnementale, un de ces directeurs de port n'a pas hésité à surévaluer de façon très importante le nombre d'emplois créés par le projet. Il a aussi inventé des clients, et largement surévalué les développements imaginables. Le projet n'avait pas de fondements économiques sains. Il ne travaillait pas pour la population et son environnement, mais pour lui seul. Le plus incroyable, c'est que ce projet passa par l'analyse des organes de contrôle de deux ministères puissants, et personne, absolument personne n'y trouva rien à redire alors que l'évidence crevait les yeux ! . En 2012, j'ai eu l'occasion de rencontrer un des dirigeants énarques de la SNCF. J'accompagnais un capitaine d'industrie au rayonnement international et dirigeant une multinationale réalisant 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Cet homme, brillant humainement et intellectuellement, n'avait pas le bac. Nous avions sollicité un rendez-vous car nous nous inquiétions de l'état dramatique du fret ferroviaire en France, situation qui pénalisait lourdement les ports. Outre la forme de l'entretien qui fut abject, l'énarque nous parlant avec un profond mépris sans la moindre considération pour l'homme remarquable qu'il avait en face de lui, nous fûmes témoin de l'absence totale d'écoute de ce genre d'individu. Il nous expliqua qu'il avait « une petite musique en tête » et qu'il n'en changerait pas. Sans aucune considération des enjeux de la transition écologique, il continua de détruire le fret ferroviaire français, que l'Etat cherche aujourd'hui désespérément à redresser. . Enfin, j'ai été témoin du désastre industriel auquel peut conduire un homme de la caste lorsqu'il est emmuré dans ces certitudes, et j'ai pu voir à quel point l'impunité dont ils jouissent est totale. En quelques années, à cause de mauvaises décisions personnelles, il réussit l'exploit de faire chuter de 30 % l'activité de l'outil industriel majeur qu'il pilotait. Jamais il ne se remit en cause. Un ancien premier ministre charismatique essaya de le déloger pour limiter la casse, mais la caste fut plus forte et le maintint en poste jusqu'à la nomination suivante. Par sa mauvaise gestion, cet homme détruisit une partie du tissu économique, mais il ne fut pas inquiété. Ce fut effarant ! J'ai été témoin de la destruction psychologique très violente d'un collaborateur d'un homme de la caste. Son crime ? Avoir contesté certaines de ses décisions. Breizh-info.com : Quels ont été les premiers retours depuis la sortie de votre livre ? Va-t-il contribuer à faire sauter la marmite selon vous ? Paul-Antoine Martin : Le livre est très bien reçu. Je reçois des milliers de messages pour me remercier de dire à voix haute ce dont beaucoup ont l'intuition. Plusieurs personnes m'ont demandé si tel personnage de mon livre ne serait pas tel ingénieur du corps des ponts ou du corps des mines qu'elles ont pu croiser dans leur vie professionnelle. Je me suis ainsi rendu compte que ces individus de l'élite sont pour beaucoup devenus si caricaturaux, qu'il suffit d'en décrire un pour dresser le portrait de nombreux d'entre eux. On me remercie aussi pour mon « grand courage », ce qui montre à quel point la population nourrit une défiance puissante vis-à-vis de son élite. Une telle situation n'est pas viable à moyen et long termes. La marmite est très fermement verrouillée. Il faut poursuivre la dénonciation et montrer les désastres économiques auxquels cette élite est associée. J'ai pointé du doigt les ports, mais il faudrait passer en revue tous les secteurs du pays, montrer les collusions entre certains corps d'Etat et des privatisations récentes, et enfin que la représentation nationale s'empare du sujet. C'est possible. [ Propos recueillis par YV pour Breizh-info.com le 7 février 2023 ] P.S. : BREIZH-INFO est un webmédia quotidien défendant une ligne éditoriale indépendante. Ancré en Bretagne, il est un média généraliste proposant une actualité locale, régionale, nationale et internationale. Il propose également des sujets autour des loisirs, de la culture, du sport ou encore de la santé et des sciences.