Une passion pour le Cheval ...
5/5 Réseau Regain.
.----. Très peu connus, voire quasiment
inédits pour la plupart, ou au
contraire puisés au cœur même de
ses œuvres les plus célèbres, ces
textes ont été choisis et présentés
par un des meilleurs connaisseurs
de l’écrivain, Arnaud Dhermy, bibliothécaire
à la Bibliothèque nationale
de France. Ainsi nous dé-
couvrons la passion de l’écrivain
pour le Cheval, sa sensibilité à la
grâce et à la beauté de ce noble animal,
à qui il rendit hommage tout au
long de sa carrière d’écrivain en y
consacrant de nombreux textes talentueux.
Certains l’on dit pessimiste. Mais,
si La Varende n’a pas son pareil non
plus pour donner des leçons de courage
et remettre debout les gens de
bonne race. Allez en Normandie et
lisez La Varende. La Normandie est
aristocratique et amoureuse. [ Notes de lecture de Georges Leroy ; juin 2009 ]
Un sujet à la mesure de son immense talent.
5/5 Réseau Regain .
.----. La Varende n’est pas seulement
l’auteur de quelques romans inoubliables:
Nez-de-cuir (1936), Les
Manants du roi (1938), Le Centaure
de Dieu (1938); pas seulement un
écrivain généreux et prolifique: plus
de cent ouvrages, un bon millier de
nouvelles, articles, chroniques en
tout genre… Il fut, en son temps,
bien mieux qu’un simple romancier:
un modèle, une référence, dont
on peine, aujourd’hui, à mesurer le
rayonnement et l’influence. Ce hobereau
normand tenait d’un grand-père
amiral la passion de la mer,
des bateaux, des grands capitaines,
dont il écrivit plusieurs biographies.
Mais c’est à la terre de sa chère Normandie
qu’il consacra l’essentiel de
son œuvre. Rien d’étonnant donc
que le cheval, dont ce pays est un
des berceaux, y soit omniprésent.
L’auteur est ému par la beauté, la
grâce de l’animal. Il est conscient de
la place unique qu’il a occupée, et
qu’il occupe toujours, au côté de
l’homme. On sent bien, à lire ces
textes qu’il a consacrés au noble
animal, réunis ici pour la première
fois, qu’avec le cheval, La Varende
a trouvé un sujet à la mesure de son
immense talent. ( suite ... )
La Normandie le sauva ...
5/5 Réseau Regain.
.----. Il aurait dû naître Viking et
«chanter la messe des épées» sur les
côtes de Neustrie. Il aurait dû chevaucher
parmi les grands barons de
Guillaume, bâtard, duc puis roi… Il
aurait dû être chevalier de Malte et
mener en Méditerranée une galère
de la Religion. Il aurait dû compter
parmi ces gentilshommes campagnards,
qui jamais n’avaient vu Versailles
et qui se firent étriper dans
l’obstinée et vaillante chouannerie
de Monsieur de Frotté. Mais c’est
en 1887 qu’il naquit… En 1918, il
revint de la guerre qu’il avait faite en
tant que brancardier, blessé jusqu’à
l’âme, saturé d’horreur et de souffrances.
Alors, la Normandie le
sauva. À l’aube des années folles, un
riche mariage et le triste hasard des
malheurs familiaux lui permet de
recevoir le Chamblac, la maison ancestrale.
Une étrange alchimie allait
bientôt y muer le châtelain en écrivain.
Au centre d’une œuvre de romancier,
de nouvelliste, d’historien,
d’hagiographe, un personnage aux
visages démultipliés allait resplendir:
la Normandie. Par le pouvoir de
son talent et de sa plume, La Varende
serait tour à tour tous ceux
qu’il n’avait pu être. Et, comme
ceux-là étaient de son sang, il leur
redonna vie. .. ********.. ..
Aristocratie signifie «pouvoir des
meilleurs». La Varende, avec la fureur
des descendants et des continuateurs,
entreprit de dire ce
qu’avait été la vraie noblesse française et à quel point, si souvent, elle
avait été, en effet, composée des
meilleurs. Ce que l’écrivain traque,
c’est le Normand, le Normand dans
les situations et à toutes les époques,
comme étant l’émanation parfaite
de la terre qui l’a produit. La terre
elle-même ne vient qu’ensuite et,
preuve encore de l’amour sauvage
que lui vouait l’écrivain, elle est dite
comme à la dérobade, au mot à mot,
par allusion souvent. Une des fiertés
que se partagent gentilshommes et
paysans, et même des hommes d’Église: le cheval. La Normandie est
pays de haras et de cavaliers. ( suite ... )