Le chasseur de la nuit

Puissante inspiration de l'auteur !

5/5 Plaisir de Lire .

.----. Célestin et Amélie sont deux petits bergers d'un coin perdu de la montagne d'Auvergne . Ils gardent ensemble leurs troupeaux à l'écart des autres . Plus haut, plus loin, là où le ciel est pur et l'horizon infini, là aussi où rode le chasseur de la nuit par temps d'orage... Une solide amitié unit ces deux enfants qui grandissent ensemble dans la paix des alpages d'été et la froidure des villages de la vallée l'hiver . L'âge arrive où Célestin doit commencer à travailler afin de pouvoir épouser Amélie . Rudement il se met à l'œuvre et les nombreux obstacles à surmonter sont dérisoires pour deux cœurs unis . La grandeur et la beauté de ces deux âmes, semblables à leur mont des alpages qui dépasse tous les autres et trouve un air plus pur, attire le chasseur de la nuit . Le malheur n'élève-t-il pas au seuil de la sainteté les âmes déjà les plus nobles ? Nous pouvons nous laisser porter par le style et la puissante inspiration de l'auteur qui conduit simplement notre âme vers une beauté toute divine . Que peut-on encore écrire sur le style d'Henri Pourrat ? Une langue admirable pour parler de nos montagnes d'Auvergne et exprimer les plus belles et profondes vérités avec les mots les plus simples . [ " Plaisir de Lire " , numéro 74 , Noël 1986 ]

Raccrochez-vous sans désespérer à la religion .

4/5 Culture et Lectures des Jeunes .

. ---- . Peut-être entendrez-vous parler un jour d'une histoire pareille, lors d'une veillée dans un " jas " perdu dans la montagne, quelque part en Auvergne, où l'on raconte les exploits de la bête et des êtres étranges qui circulent la nuit, où l'on parle du mauvais sort... Célestin et Amélie ont aussi entendu raconter toutes ces histoires. Personne ne laisse l'occasion de rappeler à Célestin que le mauvais sort est sur sa famille. Si Célestin aime grimper au sommet de la montagne, c'est peut-être parce que là-haut le malheur ne saurait l'atteindre. Contre le malheur Célestin va lutter pendant des années et aussi pour démontrer au père d'Amélie qu'il n'est pas un bon à rien. Il travaille dur, Célestin, parce que s'il reste un tâcheron il ne sera jamais en droit de demander Amélie. Malgré tous leurs efforts ils ne se marieront pas . Pas à cause du père, c'est le malheur : un accident de chasse... il est mort Célestin. Sa mère console Amélie : "...Le malheur n'est plus le malheur quand on a pour soi sa religion..." " La vie a passé, tout a passé, a passé, Mon Dieu que ce soit cela notre vie." Dans cette conclusion du livre, on retrouve tout ce que l'auteur a exprimé dans le livre en entier : même si le mauvais sort s'acharne sur vous, raccrochez-vous sans désespérer à la religion, c'est peut-être votre offrande à Dieu. POUR QUI CE LIVRE ? pour tous à partir de 15 ans. ( numéro XII - Pâques 1970 ).