Le bracelet de vermeil - A la scène et au feu de camp

Trois coups de gong, un silence, trois autres coups de gong.
Le rideau s'entrouvre, deux scouts paraissent, aussitôt saisis par le projecteur blanc, et saluent le public. Coup de gong.
Les scouts se baissent, ramassent une large banderole et la déroulent face aux spectateurs, en s'éloignant l'un de l'autre. Le projecteur blanc accompagne le déroulement de la banderole sur laquelle est inscrit en très gros caractère le titre de la pièce : Le bracelet de vermeil.  
C'est ainsi que Serge Dalens fait présenter la pièce.
Sommé de tirer cette adaptation théâtrale de son fameux roman par un groupe désireux de le porter sur les planches, Serge Dalens, qui n'en avait écrit que le premier acte, s'est finalement exécuté avec plaisir. Il y a sûrement en tout auteur un Molière qui sommeille !
Il a de la sorte donné la possibilité à des amateurs scouts ou jeunes de renouer avec une activité parfois dépérissante. Et pourtant, le théâtre d'amateurs, quand il est bien préparé, découpé, mis en scène, est souvent à la source de réussites souvent professionnelles.
L'auteur du Prince Eric a voulu donner avec le Bracelet de Vermeil à la scène et au feu de camp un outil parfaitement poli et préparé de telle sorte que ceux qui voudront le monter n'auront qu'à se laisser guider par un metteur en scène très pointilleux. Pour peu qu'ils aient Ie goût de l'expression, ils seront assurés du succès.
Il faut remercier Serge Dalens d'avoir mis à la portée de jeunes acteurs la passionnante histoire du Bracelet de Vermeil qui reste toujours, avec la série des Eric, l'un des meilleurs titres pour les jeunes.