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Le baiser d’Hô Chi Minh ou la tentation de l’Indochine

Référence : 105482
1 avis
Date de parution : 16 avril 2016
Collection : IMPERTINENCES
EAN 13 : 9782357910812
Nb de pages : 163
19.00
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Description
A Brigitte Dennevy, Jean Cau avec lequel elle a entretenu une longue amitié, a dit un jour : « Vous avez le physique d'une cigale, mais vous êtes une redoutable fourmi. » Il avait tout compris. 

Montée à Paris à vingt ans, pour devenir écrivain, elle va côtoyer Pierre Boutang, Julien Cracq, Cioran, Jean Dutourd, Henri Pollès, Joseph Losey, Gainsbourg et quelques autres. 

Mais elle porte en elle son histoire. Celle d'une relation père-fille comme on n'en connaît guère d'exemple. Un père, engagé à 19 ans, en 1947, dans le Corps expéditionnaire d'Indochine. Un père lourd de secrets, de nondits, de blessures jamais cicatrisées. Le « mal jaune » ? Plus que ça : d'insurmontables fêlures. Deux êtres écorchés vifs. Deux enfants « cassés » par la guerre d'Indochine. Et une petite fille qui cherche l'amour entre les gouttes. 

Dire que ce Baiser d'Hô Chi Minh mortifère est un récit halluciné, serait encore ne rien dire. Que ceux qui sont habitués à une littérature tiédasse passent leur chemin. On est là dans le dur. Aux limites du névrotique.  

Brigitte Dennevy monte à Paris à vingt ans pour devenir écrivain non pas à la manière de Rastignac mais plutôt comme une Colette incisive prête à jouer le jeu d'une indépendance sophistiquée. Après des études supérieures très vite achevées, elle travaille dans l'édition comme attachée de presse, lectrice. Elle y fréquente des petits et des grands écrivains qu'elle suit caninement avant de les lâcher, fatiguée par leur ego. 

Sa propre destinée littéraire commence avec ce récit névrotique et drôle sur un temps que les moins de quarante ans ne peuvent plus connaître. Une Indochine, celle de son père, inconnue de notre siècle, disparue de notre ADN. 

S'engager à 19 ans dans le Corps expéditionnaire en 1947 et crever à Paris pour un idéal esthétique dans les années 80. Où se nichent les fêlures du père et de la fille ? Brigitte Dennevy y répond...
TitreLe baiser d’Hô Chi Minh ou la tentation de l’Indochine
Auteur DENNEVY (Brigitte)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution16 avril 2016
Nb de pages163
CollectionIMPERTINENCES
EAN 139782357910812
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)200
Poids (en Kg)0.20
Les avis clients
Le fameux mal jaune ?
5/5 Présent .
.----. Le récit – car il ne s’agit pas d’un roman, mais d’une histoire vraie – de Brigitte Dennevy est sous-titré : « Ou la tentation de l’ Indochine ». C’est l’histoire de ce père – de son père engagé à 19 ans, en 1947, pour l’Indochine, et revenu de cette expérience marqué à vie. Le fameux mal jaune ? Beaucoup plus que ça. Une vie tout entière marquée d’insurmontables fêlures. Quand on est la fille d’un tel homme, on n’en sort pas vraiment indemne. Partagée entre la détestation pour cette Indochine qui a fait de son père un « blessé de la vie », insaisissable, complexe, dangereux même, et la fascination pour ce pays qu’il lui avait promis – mais cela ne se fera pas – de lui faire découvrir. Au sortir de ce livre, de cette relation père-fille jamais décrite avec une telle force d’écriture, au bord de la crise de nerfs, à la limite du décrochage, aux frontières de la névrose, on reste comme tétanisé. C’est un récit hallucinant el halluciné tout à la fois. « Mon père n’a jamais été un père, écrit Brigitte Dennevy. C’était un héros, un vrai héros, c’est tout. C’était un enfant cassé par la guerre d’Indochine. Mais moi, j’ai attrapé le mal jaune par amour pour lui. Et je vois, papa, dans tes yeux éteints, au loin, les lumières de Saigon me réchauffer les mains comme une mélodie particulière, celle de l’Indochine de tes amours. On dit que les scénaristes français sont en manque de scénarios forts et originaux. Qu’ils s’emparent du Baiser d’Hô Chi Minh, ils y trouveront matière à un grand film d’auteur. [ Signé : Alain Sanders dans " Présent ", n° 8603 du samedi 7 mai 2016 ]