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Le 14 Juillet 1789

Référence : 45954
1 avis
Date de parution : 1 octobre 1988
Auteur : CHARD
Éditeur : PRESENT (EDITIONS)
EAN 13 : 9782905781062
Nb de pages : 28
8.54
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Description
Récit du citoyen Scaevola Chicot. Texte et dessins de Chard.
TitreLe 14 Juillet 1789
Auteur CHARD
ÉditeurPRESENT (EDITIONS)
Date de parution1 octobre 1988
Nb de pages28
EAN 139782905781062
Épaisseur (en mm)5
Largeur (en mm)210
Hauteur (en mm)295
Poids (en Kg)0.19
Critique du libraire
En quelques traits de plume incisifs et peu de mots suffisamment excessifs, ce « grand jour » est tourné en dérision. Récit du citoyen Scaevola Chicot. Texte et dessins de Chard.
Les avis clients
Charte de Fontevrault
5/5 Jean Saumur 49.
.----. Texte remarquable publié à l'occasion du 14 juillet 2018 par la Charte de Fontevrault : Je ne fêterai pas votre révolution / On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime. / Mais je prendrai le deuil de vos pauvres victimes. / Elles seules ont droit à ma vénération. / Je ne fêterai pas l’espérance trahie / Du peuple demandant l’arbitrage royal / Jusqu’alors rendu juste, équitable et loyal / Mais au nom d’une foi par votre orgueil haïe. / Je ne célèbrerai pas votre intolérance. / Ni vos sacrilèges, ni vos profanations. / Ni les grands mots ronflants de vos proclamations / Prônant la liberté dont vous priviez la France. / Je ne fêterai pas l’infâme Cordelier / Faisant assassiner, par sa triste colonne, / En l’église du Luc, près de six cents personnes / Dont cent cinquante enfants réunis pour prier. / On ne pardonne pas les Oradours-sur-Glane / Et vous seriez fondés d’en tarer les nazis / Si vous n’aviez, chez nous, fait pire aussi / Vous êtes précurseurs, Messieurs, et non profanes. / Quand vous jetiez aux fours, par vous chauffés à blanc, / Les mères, les enfants, les vieillards, les mystiques, / Vous disiez faire le pain de la République… / Mais Amey, mieux qu’Hitler, les y jetait vivants ! / Car c’est bien cet Amey, de sinistre mémoire, / L’un de vos généraux prétendu glorieux, / Qui fut l’instigateur de ce supplice odieux… / Vous avez, aussi vous, eu vos fours crématoires. / Et Turreau trouvait tant de plaisir à ces jeux / Qu’il faisait ajouter, quand manquaient les dévotes, / Et malgré tous leurs cris, les femmes patriotes… / Votre fraternité les unissait au feu. / Je ne fêterai pas vos tanneries humaines / Dont votre chirurgien, Pecquel, fut l’écorcheur, / Ni son ami Langlois, de Meudon, le tanneur… / Ni votre grand Saint-Just disant qu’en ce domaine / Peau d’homme vaut bien mieux que celle du chamois / Que celle de la femme plus souple et plus fine… / Vous étiez sans culottes, alors ça se devine / Vous vous en fîtes faire en peau de villageois. / Quand vous abominez les gardiens sataniques / De l’affreux Buchenvald écorchant de leur peau / Nos morts, les laissant nus en leurs chairs en lambeaux / Avez-vous des remords ou restez-vous cyniques ? / Je ne fêterai pas les enterrés vivants / Dans les puits de Clisson et ceux de mon bocage / Ni du fameux Carrier les célèbres mariages / Voulus républicains mais surtout révoltants. / Attachant l’un à l’autre, une fille et son père, / Une mère et son fils, un prêtre et une sœur, / Et nus, bien entendu, pour que leurs massacreurs / Aient, humiliant leur mort, à rire et se distraire. / Quand, en les entassant dans barques à sabords / On les faisait sombrer dans les eaux de la Loire. / Et le fleuve royal garde encore leur mémoire, / Il apparaît plus triste à l’approche du port. / Je ne fêterai pas, non plus, la guillotine, / Ce symbole attitré de la révolution. / Ce moyen fraternel d’abreuver nos sillons, / Comme vous le chantez d’un sang que moi j’estime. / Je ne chanterai pas votre révolution. / Elle a fait trop couler de sang, de pleurs, de larmes. / De notre vieux royaume elle a rompu le charme / Et fait perdre, au pays, sa noble vocation. / Vous avez tout brûlé, chez nous, châteaux, chaumières, / Etables et clochers. Vous traîniez les enfers / Pour faire du bocage un immense désert / Sans une âme qui vive et sans pierre sur pierre… / Vous n’aviez pas pensé que tout le sang versé / Au terroir de l’amour serait semence vive. / Il germe en attendant nos prochaines métives ; / Il fleurira, demain, épi de liberté. / La liberté de croire en un Dieu qui pardonne. / En un ordre qui met, au sommet, le devoir / Le courage et la foi. Qui veut que le pouvoir / Ne dépende jamais du nombre et de la somme… / Aujourd’hui nous pouvons vous juger à vos faits. / Votre révolution a incendié notre terre. / Elle a porté, partout, la misère et la guerre, / Quand le monde a jamais plus désiré la paix… / Je ne peux pas fêter votre révolution. / On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime /. Je porterai le deuil de toutes ses victimes. / Elles seules ont droit à ma vénération.” / Pierre d’ANGLES Janvier 1989