Une perle !
5/5 Medias-Presse-Info
.----. Le très sympathique Eric Vieux de Morzadec, officier parachutiste retraité, est membre de l’Association des Fils de Combattants de la Confédération et connaît bien le Sud des Etats-Unis. Il ne manque pas une occasion, comme son ami Alain Sanders, de rétablir une vérité occultée et déformée par le politiquement correct depuis 1865 au sujet de la guerre de Sécession et de ses motifs authentiques.
Le livre qu’il vient de publier est une perle pour qui s’intéresse à ce conflit américain. S’il existe peu d’ouvrages en français consacrés à la guerre de Sécession, il en existe encore infiniment moins qui traitent du rôle qu’y ont joué des Français. Or, Eric Vieux de Morzadec nous conte ici l’épopée du 1er Bataillon de Louisiane, les légendaires Zouaves français de Coppens.
En mars 1861, Georges de Coppens, deuxième d’une fratrie de quatre Français installés à La Nouvelle-Orléans exposa à Jefferson Davis, président de la Confédération, le projet de création d’une unité de Zouaves. Son enthousiasme emporta l’adhésion du Président qui lui remit un brevet de lieutenant-colonel pour son frère aîné Gustave de Coppens, destiné à prendre le commandement du Bataillon.
La population française de Louisiane est majoritaire en 1861. Et la renommée des Zouaves de Crimée y est grande. Les hommes se précipitent donc en masse vers les bureaux de recrutement à tel point qu’il faut opérer une sélection. La priorité est donnée aux anciens soldats et, notamment, aux anciens combattants de l’armée de Napoléon III. Les nouvelles recrues sont considérés comme des “durs à cuire”. En une semaine, deux compagnies sont constituées et débutent leur entraînement. S’y retrouvent des Créoles, des Français, des Irlandais, des Suisses, des Allemands, des Anglais, des Polonais, des Italiens et même un Danois. Les commandements s’y font en français.
En juin 1861, ce bataillon composé de 630 hommes formant cinq compagnies arrive à Richmond, où il reçoit la visite surprise du président Jefferson Davis. A partir de mai 1862, ce bataillon s’illustrera à chacun de ses engagements au combat.
Ce livre rend hommage à ces soldats oubliés. [ Signé Ex-Libris le 3 novembre 2019 ]
Aux service des Etats confédérés !
5/5 Faits et Documents .
.----. Sortie du 1er Bataillon de Zouaves de Louisiane d'Eric Vieux de Morzadec, une histoire de ces hommes, qui loin de leur patrie d'origine que certains avaient servie en Crimée et en Italie, ont mis leur vie et leur honneur au service des Etats confédérés d'Amérique pendant la guerre de Sécession. [ Numéro 469 - septembre 2019 de " Faits et Documents " la publication créée par E. Ratier ]
Dixie : combats !
5/5 Présent .
.----. Mais, dés les premiers combats, on va les regarder d'un autre œil. Ils sont braves. Et plus encore : héroïques. De la bataille des Sept Jours à celle de Chancellorsville en passant par le carnage d'Antietam, ils seront à tous ces rendez-vous de l'histoire.
Dans les rangs de l'armée confédérée, 28 unités de zouaves seront constituées. Mais la première unité de ce type officiellement levée est celle des frères Coppens. Georges, deuxième de cette fratrie de quatre garçons, est allé en demander l'onction au président des Etats confédérés, Jefferson Davis. Il l'aura. C'est son frère, Gustave, doté d'un brevet de lieutenant-colonel, qui prendra le commandement du bataillon.
Les zouaves, dès la campagne de la péninsule de la Virginie, installent leur réputation de troupes d'élite. Le reste peut s'égrener au rythme des batailles qui sont autant de jalons d'une guerre sans merci : Willamsburg, Seven Pines, Fair Oaks, bataille des Sept Jours, Second Manassas, Antietam, etc. Beaucoup de victoires, mais aussi des défaites, hélas. Et des pertes irremplaçables, côté sudiste (à la différence des Yankees qui ont un vivier inépuisable de chair à canon).
En 1864, eu égard à la faiblesse - 12 officiers, 41 hommes - des effectifs, le général Lee dissout le bataillon. Les zouaves survivants poursuivront le combat jusqu'au bout, au sein d'autres unités. Notamment dans les rangs de l'armée de l'irréductible Joseph Johnston.
Les zouaves auront été à la hauteur de ce que dirent d'eux les journaux de Richmond, la capitale confédérée, quand ils furent constitués : " On compte dans cette unité environ 200 vétérans français. Beaucoup, parmi les officiers et les sous-officiers, ont été cadres dans l'armée française, dont ils portent l'uniforme. Les commandements sont donnés en français et le maniement d'armes est très exactement celui des troupes de ligne françaises. Plaignons les Yankees qui auront à les affronter et qui devront les combattre corps-à-corps, car les zouaves sont des virtuoses de la lame d'acier."
Des braves à quatre poils comme on disait jadis. Certains, après avoir combattu en Italie, en Afrique du Nord, en Crimée, et contre les Yankees, viendront se battre contre les Prussiens en 1870. Ce sera le cas du lieutenant-colonel Alfred de Coppens (son frère, le colonel Gaston de Coppens, est mort à Antietam) qui servira en France sous les ordres d'un ancien général conféréré, le général de division Camille de Polignac.
Il est bien d'avoir ramené ces soldats oubliés à notre mémoire et à notre affection. [ Alain Sanders dans " Présent " , numéro 9375 du Samedi 01/06/2019 ]
" Ils chantent " Dixie " .
5/5 Présent.
.----. Ancien officier parachutiste de carrière, Eric Vieux de Morzadec est membre de l'Association des Fils de combattants de la Confédération. A ce titre, il s'applique à corriger en France - et il y a du boulot ! - la doxa habituelle sur les " gentils nordistes " et les " méchants sudistes " .
Avec son essai, Le 1er Bataillon de Zouaves de Louisiane, il raconte l'histoire peu connue - pour ne pas dire inconnue chez nous - de ce régiment de l'armée confédérée composée de soldats français ou d'origine française. A l'origine de cette initiative, la famille Coppens, originaire du nord de la France et de Belgique .
Inutile de dire que les gaillards de ce bataillon, parfois franchouillards jusqu'à la caricature, n'hésitant jamais à en remettre une couche pour affoler les oreilles prudes et les ligues de vertu, ne passaient pas inaperçus lors de leurs déplacements.
On va d'abord les regarder comme de nonchalants Créoles, de drôles de Français avec de drôles d'uniformes français (le pantalon bouffant des zouaves), commandés par de drôles d'officiers français adeptes du drill à la française. Ils viennent de la sulfureuse Nouvelle-Orléans, vous pensez... Ils chantent " Dixie ", certes, mais avec un accent à couper au couteau, et un chant bizarre rapporté d'Afrique, ce " Panpan l'Arbi " aux paroles adaptées à la situation. Par exemple : " Sous le soleil brûlant de l'Algérie " est devenu " Sous le soleil brûlant de notre beau Dixie ". ( suite ... )
lecteur non titré
2/5 patrice
De manière très claire, si vous êtes militaire en active ou en retraite et que vous vous passionnez pour la stratégie des généraux de la guerre de sécession ce livre peut vous intéresser. En revanche n’espérez pas apprendre grand-chose sur le bataillon de zouaves qui fait le titre du livre. D’abord il ne s’agit « que » de 630 braves au milieu d’une armée. Comme justement c’étaient des braves, très vite leur effectif a fondu de batailles en batailles ce qui fait que les survivants ont été incorporés dans d’autres unités donc leur trace a été perdue. Sur le plan des archives il est apparemment très peu question d’eux dans les rapports militaires officiels, pour beaucoup des batailles évoquées on ne sait pas avec certitude si l’unité a été engagée ou non on en est réduit aux suppositions. On apprend quelques anecdotes.
C’est vous qui voyez.
Remercions toutefois l’auteur de les avoir tirés de l’oubli.