S'il est un avion qui se soit distingué des autres par sa silhouette, particulière, par ses performances, étonnantes pour un moteur à pistons, et ses exploits, c'est bien le F4U dans ses différentes versions, toutes baptisées Corsair. Une belle histoire, comme celles qui enchantaient les enfants jadis, commençait par "il était une fois"... L'aventure Corsair débute en 1938, aux Etats-Unis et aujourd'hui encore, dans un contexte plus restreint, elle continue. La guerre du Pacifique lui permet de faire ses premières armes. Ses pilotes imposent leur identité et leurs victoires. Et il y a l'as des as, par le nombre de ses victoires, la réputation de son VMF 214, "Baa Baa Black Sheep", le major Gregory, "pappy"» Boyington, USMC. Il a défrayé la chronique militaire, car ses hommes étaient tous des "sursitaires" de la cour martiale, mais quels pilotes... Le Corsair va servir sous de nombreux pavillons et durant différents conflits. Après la Deuxième Guerre mondiale, c'est la Corée. Mais c'est l'Aéronautique Navale française qui les a utilisés en plus grand nombre, en Indochine, en Algérie, avec l'intermède de Suez (1956). L'auteur a recherché les "cochers" de la belle époque, les mécanos qui ont peiné dessus, les armuriers, des rêveurs d'aujourd'hui... "Ah, le Corsair". Ouvrez ces pages et partagez ce rêve.
L'auteur, René Bail, né en 1931 à Bar-sur-Aube, passe toute sa jeunesse à Dunkerque où il va aimer la mer, sentiment déjà inspiré par son grand-père, officier de la marine marchande hollandaise el pilote du Rhin. A partir de mai 1940, Dunkerque fait sa répétition générale. Il découvre la guerre, elle ne le lâchera plus pendant.. tant d'années. Élève indiscipline d'une institution religieuse et jugeant les voies du Seigneur par trop impénétrables, il entre dans la Marine à 17 ans. Devenu photographe, une autre vocation à laquelle il a beaucoup sacrifié. il va suivre les guerres, non reconnues comme telles, de la décolonisation, dont sept ans d'un seul coup en Algérie. Les opérations le feront souvent sortir du cadre de la marine "blanche" pour suivre la Demi-Brigade des Fusillers-Marins, les Commandos-Marine, la Légion étrangère, les parachutistes et même, les trafiquants d'armes, une aventure... Ayant quitté la Marine en 1964, il a parcouru le monde comme reporter, puis sa passion pour l'histoire contemporaine l'a entraîné vers l'édition. Possédant d'importantes archives personnelles, il devait collaborer à diverses revues historiques, aéronautiques et maritimes. Journaliste sans détours, auteur d'une douzaine d'ouvrages, René Bail s'est montré soucieux de l'exactitude des faits comme devrait l'être tout historien, par pur respect du lecteur. Il arrive, certes, à bousculer certains choses établies. Irréprochable sur le fond, il ne s'embarrase guère des formes. Sensible à certains problèmes de société, il s'intéresse à ceux concernant la protection de la faune el de la nature.
