L´argent des autres - Histoire de la caution à Rome
Référence : 101749
1 avis
Date de parution : 30 avril 2015
Éditeur : VIA ROMANA (EDITIONS)
EAN 13 : 9782372710114
Nb de pages : 490
29.00 €
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Description
"Le droit, les historiens de Rome en parlent beaucoup, mais peu le connaissent vraiment, surtout quand il s'agit du droit privé. Pourtant, les indifférents ont grand tort, car ils trouveraient dans cette discipline beaucoup d'informations sur la société. Il y a plus. Un des mérites de Jean-François Chemain est de montrer que cette discipline peut aussi éclairer les lecteurs sur la politique et sur la vie économique.
"On sait que la caution est une garantie que donne un homme riche : il s'engage à rembourser le prêt accordé à plus pauvre que lui, au cas où ce dernier serait défaillant. Ce que montre L'argent des autres, c'est que cette pratique était courante et qu'elle avait des implications multiples. Pour comprendre cette situation et sa complexité, il nous fait traverser un dédale de lois : leges Publia, Appuleia, Furia, Ciureia, et Cornelia.
En ce qui concerne l'histoire sociale, nous voyons que celui qui se porte caution peut être un parent, un ami, ou encore le patron dans le cas où le bénéficiaire est tenu par des liens de clientèle. C'est ainsi que Cicéron a manifesté sa bienveillance à l'égard de son cercle d'intimes et d'obligés. Mais on trouve aussi l'austère Caton d'Utique, qui lui aussi n'était pas sans relations, et en politique le riche Crassus qui s'est porté garant pour le ''pauvre'' César.
En bon historien, Jean-François Chemain respecte la chronologie : après la fin de la République apparaît la fideiussuo. On donne ce nom à la forme la plus large de garantie personnelle ; elle se traduit par un acte oral fondé sur la fides, c'est-à-dire sur la valeur morale la plus absolue des Romains, la loyauté. "Un autre point paraît devoir être mis en valeur : les modernes s'extasient volontiers devant l'urbanisation des anciens.
Sait-on que ce phénomène a été rendu possible en partie grâce à la pratique du cautionnement ? "Pour nous conduire à travers ce dédale, il faut un guide expérimenté et formé au droit privé et à l'histoire. Jean-François Chemain remplit ces conditions." Yann Le Bohec
Né en 1961, Jean-François Chemain est diplômé de l'IEP de Paris, diplômé de Droit international et agrégé d'Histoire. Il a exercé pendant une dizaine d'années le métier de consultant international dans plusieurs cabinets anglo-saxons, avant de devenir cadre dirigeant dans un grand groupe industriel français. Depuis 2006, il a choisi d'enseigner l'Histoire, la Géographie et l'Education Civique dans un collège de ZEP.
Il a été fait chevalier de l'ordre national du Mérite en 2012. Jean-François Chemain a notamment publié Kiffe la France en 2011 et Une autre histoire de la laïcité en 2013. Professeur des universités, Yann Le Bohec est un spécialiste reconnu de l'Antiquité romaine.
"On sait que la caution est une garantie que donne un homme riche : il s'engage à rembourser le prêt accordé à plus pauvre que lui, au cas où ce dernier serait défaillant. Ce que montre L'argent des autres, c'est que cette pratique était courante et qu'elle avait des implications multiples. Pour comprendre cette situation et sa complexité, il nous fait traverser un dédale de lois : leges Publia, Appuleia, Furia, Ciureia, et Cornelia.
En ce qui concerne l'histoire sociale, nous voyons que celui qui se porte caution peut être un parent, un ami, ou encore le patron dans le cas où le bénéficiaire est tenu par des liens de clientèle. C'est ainsi que Cicéron a manifesté sa bienveillance à l'égard de son cercle d'intimes et d'obligés. Mais on trouve aussi l'austère Caton d'Utique, qui lui aussi n'était pas sans relations, et en politique le riche Crassus qui s'est porté garant pour le ''pauvre'' César.
En bon historien, Jean-François Chemain respecte la chronologie : après la fin de la République apparaît la fideiussuo. On donne ce nom à la forme la plus large de garantie personnelle ; elle se traduit par un acte oral fondé sur la fides, c'est-à-dire sur la valeur morale la plus absolue des Romains, la loyauté. "Un autre point paraît devoir être mis en valeur : les modernes s'extasient volontiers devant l'urbanisation des anciens.
Sait-on que ce phénomène a été rendu possible en partie grâce à la pratique du cautionnement ? "Pour nous conduire à travers ce dédale, il faut un guide expérimenté et formé au droit privé et à l'histoire. Jean-François Chemain remplit ces conditions." Yann Le Bohec
Né en 1961, Jean-François Chemain est diplômé de l'IEP de Paris, diplômé de Droit international et agrégé d'Histoire. Il a exercé pendant une dizaine d'années le métier de consultant international dans plusieurs cabinets anglo-saxons, avant de devenir cadre dirigeant dans un grand groupe industriel français. Depuis 2006, il a choisi d'enseigner l'Histoire, la Géographie et l'Education Civique dans un collège de ZEP.
Il a été fait chevalier de l'ordre national du Mérite en 2012. Jean-François Chemain a notamment publié Kiffe la France en 2011 et Une autre histoire de la laïcité en 2013. Professeur des universités, Yann Le Bohec est un spécialiste reconnu de l'Antiquité romaine.
Titre | L´argent des autres - Histoire de la caution à Rome |
Auteur | CHEMAIN (Jean-François) |
Éditeur | VIA ROMANA (EDITIONS) |
Date de parution | 30 avril 2015 |
Nb de pages | 490 |
EAN 13 | 9782372710114 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 20 |
Largeur (en mm) | 135 |
Hauteur (en mm) | 205 |
Poids (en Kg) | 0.58 |
Biographie
Jean-François CHEMAIN (1961 - ) Né en 1961, j'ai fait des études de Droit et de Sciences politiques (IEP Paris, admissible à l'ENA). Voir plus
Les avis clients
Le cautionnement !
5/5 Thèse .
.----. Résumé de la thèse sur le site présentant celle-ci :La thèse de Jean-François Chemain porte sur « le cautionnement dans le monde romain du IIe siècle av. J.-C. au Ier siècle ap. J.-C. ». Elle a été menée à partir de sources littéraires, juridiques et épigraphiques. Dans sa première partie, l’auteur étudie les acteurs du cautionnement (garants et garantis) à la fin de la République : les relations qu’ils entretenaient les uns avec les autres, la catégorie sociale à laquelle ils appartenaient, les motifs qu’on avait de se porter caution, et les stratégies que cela pouvait dissimuler. Dans la deuxième partie, il repose la question des 5 leges de sponsu (lex Publilia, lex Appuleia, lex Furia, lex Cicereia, lex Cornelia), essayant, à partir de leur logique propre, de reconstituer les objectifs du législateur et, partant, de les dater. C’est ainsi qu’il situe la première dans un « long deuxième siècle avant J.-C. », peut-être à l’époque des Gracques, et les quatre dernières entre 67 et 47 av. J.-C. La troisième partie de la thèse est consacrée au devenir du cautionnement au début du Principat, marqué par une visible tentative d’en encadrer (apparition de la fideiussio) et limiter l’usage (préférence pour les garanties réelles, limitation des occasions de cautionner). Dans la quatrième partie, enfin, Jean-François Chemain met évidence que le cautionnement est un bon marqueur des grandes évolutions de la société romaine à l’époque du « Passage »