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L´an 330 de la République - La France demain ?

Référence : 101570
1 avis
Date de parution : 19 mars 2015
EAN 13 : 9782865532629
Nb de pages : 128
12.00
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Description
En 2192, l'an 330 de la république, la France et l'Europe se sont assoupies dans la mollesse, les jeux de l'esprit, les loisirs et les drogues. Les Etats souverains ne sont plus qu'un lointain souvenir, on est passé du gouvernement des hommes à l'administration des choses, et ce qui reste de pouvoir est assuré au niveau municipal. Mais en dépit des progrès de la science, il subsiste des prédateurs, alléchés par ce qui est devenu une proie facile. Ces barbares, des musulmans intégristes menés par un chef charismatique, vont profiter de la décadence de l'Occident pour le mettre à sac et pour le détruire.  
Écrit en 1894, ce petit roman sombre, ironique et nerveux, se lit comme un thriller, et suscite une question : comment a-t-on pu ignorer aussi longtemps ce texte qui ressemble à une prophétie, ou un avertissement ?
Maurice Spronck (1861-1921) mène en parallèle une carrière d'avocat, de député de Paris, de journaliste de droite et d'écrivain. Homme de son temps, il ressent avec anxiété la fin du siècle, et celle du "vieux monde", progressivement submergé par le matérialisme et la médiocrité. Une angoisse qui sourd dans ses romans, et spécialement, dans le plus étrange et le plus passionnant d'entre eux, L'an 330 de la république.
TitreL´an 330 de la République - La France demain ?
Auteur SPRONCK (Maurice)
ÉditeurGODEFROY JEAN-CYRILLE (EDITIONS)
Date de parution19 mars 2015
Nb de pages128
EAN 139782865532629
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)130
Hauteur (en mm)200
Poids (en Kg)0.16
Les avis clients
Les barbares musulmans contre les Occidentaux agonisant
4/5 reinformation.tv .
.----. La triste actualité a des effets de repoussoir comme des vertus de réveil : on fuit le choc ou on l’encaisse. Je suis revenue ainsi sur deux livres parus, il y a plusieurs mois, aux éditions Jean-Cyrille Godefroy : celui de Maurice Spronck, L’an 330 de la République, publié la première fois en 1894 et le dernier-né de Laurent Artur du Plessis, Le djihad à la conquête du monde. L’un est un petit roman, une contre-utopie à la limite de la dystopie. L’autre, une analyse géopolitique de la réalité qui nous entoure désormais. ( pour le livre de Laurent Artur du Plessis, voir la fiche de son livre ) À cent vingt-ans d’écart, la confrontation, imaginée et réelle, à l’islamisme conquérant a quelques similitudes. S’en dégage in fine, à des degrés divers, la prescience de cet Occident blessé par l’idéologie du Progrès, victime d’une « démocratie » opportuniste et apatride. L’an 330 de la République : Maurice Spronck A une époque où le genre était plutôt à l’utopie, où Huxley et Orwell n’avaient pas encore péché par pessimisme, l’avocat et écrivain de droite Maurice Spronck commit ce court roman qui entache le ciel bleu du Progrès dix neuvième siècliste de nuages plus que sombres. E. Marsala, qui présente cet opus méconnu, le qualifie tout de go de « première contre utopie française » – la première dystopie. Mais une dystopie qui ne dit pas son nom : le « je » du roman reste jusqu’au bout un témoin crédule, dont la candeur absurde et désarmante cache une deuxième lecture, ironique et sans détours. Nous sommes en 2105 de l’ère chrétienne. Et les Orléanais se disputent sur le maintien de la célèbre statue de Sainte Jeanne d’Arc, de la place du Martroi. Le seul argument des conservateurs : sauver « une curiosité (…) des époque barbares et disparues ». « Jeanne symbolisait le respect de l’autorité gouvernementale, la croyance en Dieu et à l’immortalité de l’âme, l’idolâtrie patriotique, le culte des légendes militaires, l’exaltation de la virginité » – des choses qui n’ont plus lieu d’être. Une civilisation de l’oubli… une civilisation du Progrès : « la terre promise » En effet, la société décrite par Spronck tient de la parfaite utopie enfin réalisée par les avancées sociales, politiques, véritablement humanistes et marxisantes, arrachée au prix d’une « suprême crise » qui abolit la propriété et le capital. Après un redoutable conflit franco-allemand et la mort de quatre millions d’hommes (assez prophétique), « les pouvoirs monarchiques tombèrent les uns après les autres », le « système de la nation armée » s’écroula et put enfin commencer « le règne de l’humanité ». Une « période de l’Age d’Or » où plane le « bonheur parfait », où « la vie est devenue une perpétuelle distraction », « miraculeuse prospérité »… Spronck anticipe d’ailleurs très bien les avancées modernes (le « théâtrophone », les aliments artificiels, la permissivité des drogues etc…) Plus besoin de police. Tout le monde agit « pour le progrès, pour la science, pour le bonheur public ». Les activités matérielles sont assurées par des robots et les gens ne s’adonnent qu’au travail intellectuel, libérés en sus de tous les « préjugés moraux » d’antan. « Affranchi des servitudes que lui imposaient jadis les lois de la nature et les tyrannies aristocratiques, émancipé de l’ignorance et des superstitions d’outre-tombe, délivré des grandes calamités telles que les épidémies ou les guerres, pourvu dès sa naissance d’un bien-être matériel qui eut effacé le luxe le plus somptueux de jadis, l’homme heureux et libre connaissait pour la première fois, le règne de la justice, de la fraternité et du progrès. » Les barbares musulmans contre les Occidentaux agonisant Spronck fait partir l’invasion islamique d’Andalousie… là où s’étendit la domination musulmane pendant quasiment huit siècles. « Ignorant, pauvre, fanatique, barbare », l’islam avait commencé par envahir l’Afrique, puis l’Asie : l’Europe – l’Occident – était la cible logique de ce djihad, de cette « lutte [qui] n’avait été qu’interrompue depuis les croisades ». Le « je » du récit cherche vainement les motifs de ce déferlement que le seul « prestige de l’intelligence » aurait dû suffire à écarter… L’antimilitarisme avait désarmé les Etats puis les villes, le pouvoir était dissous dans cette Europe absconse des communes… L’invasion se résuma à « une simple promenade militaire ». Même les « Missions modernes » – cette ONG avant l’heure – ne parvinrent pas à négocier avec les populations islamiques… et la société occidentale finit dans un chaos et un suicide généralisés. Parce qu’elle était déjà, précisément, agonisante. Que les vertus « barbares », comme « la foi, la patience, la sobriété, le courage », l’avaient totalement quittée. Que les hommes ne voyaient plus leur destinée que rivée en eux-mêmes, alors qu’elle planait au-dessus, transcendante, depuis la nuit des temps… C’est le sens du discours final du chef islamique – une accusation en titre de l’auteur... ... [ Signé : Clémentine Jallais dans reinformation.tv le 28 novembre 2015 ]